Mister Jack and The Dirty Swingers, groupe originaire de Carquefou, est une fusion entre l’auteur-compositeur Jack et son combo composé d’un trio guitare-basse-batterie et d’une section de cuivres (trompette et saxo baryton). Né en 2005, et après avoir écumé de nombreuses scènes et publié 2 EP, ils s’apprêtent à sortir un premier album. En français ou en anglais, les paroles traduisent un univers sombre et drôle à la fois.
Après Les Nuits de l’Erdre, le sextet avait le redoutable honneur d’ouvrir les festivités sur la scène des Jeunes Charrues. Ils s’en sont sortis à merveille, avec une débauche d’énergie surprenante : leur mélange de rock’n’roll et de swing lorgne de temps en temps sur le rythm’n’blues. Le tout dans une énergie très punk, au service d’une musique qui prend tout son sens sur scène, pour l’une des prestations scéniques les plus enlevées de ce tremplin. Rencontre en toute décontraction avec le groupe à la fin de leur set.
Comment votre groupe est né ?
Ben (chanteur) : Le groupe est né en 2005. Avec mon frère Guillaume, on était dans notre ancien groupe qui s’appelait Vox Populum Delirium. On avait le projet de monter un groupe plus rock’n’roll, avec des cuivres, mais on ne savait pas trop sur quelles bases partir.
On a cherché des musiciens que l’on connaissait, avec qui on avait envie de travailler. Au début du groupe, il y avait Maxime à la batterie, Gaspard à la guitare, Igor à la basse, P.H. à la trompette, Guillaume au saxophone et moi au chant. Ca a pris forme petit à petit, on s’est réunit au début, j’écrivais des morceaux et on les arrangeait ensemble. C’est vraiment au bout de six mois qu’on a eu ce groupe, Mister Jack and The Dirty Swingers.
Plutôt que vous demander quelles sont vos influences, pouvez-vous nous citer chacun un album sans lequel vous ne pourriez pas vivre ?
Guinou (guitare) : Frames, Oceansize
Kévin (batterie) : le premier album de Rage Against The Machine
Guillaume (saxophone baryton) : Jeff Buckley, Grace.
Ben (chanteur) : Michel Petrucciani, son live solo.
Igor (bassiste) : Images and Words, Dream Theater.
On a vu que vous aviez une grosse énergie sur scène,vous avez fait bouger le public, vous avez déjà fait pas mal de scène dans la région ?
Guillaume : Exact, ce n’est pas notre première scène, ça doit faire 150 dates avec la nouvelle équipe. Ben, c’est une petite boule de nerfs sur scène, il faut le suivre ! On l’a souvent comparé au chanteur de Dionysos, mais c’est encore mieux (rires), sans critiquer Dionysos que j’adore ! Il est à fond, et nous derrière, on doit le suivre. A la base, toute l’énergie vient du chanteur, et puis derrière, c’est toute l’équipe qui le suit.
Ca vous fait quoi de passer aux Vieilles Charrues ?
Kévin : C’est assez énorme. Comme on le dit souvent, c’est le plus grand festival de France. C’est une grosse émotion, une grosse excitation aussi. C’est beaucoup de plaisir, beaucoup de joie et une grosse excitation qu’on a essayé de remettre sur scène avec l’énergie.
Guinou : Gros bonheur, parce que c’est quand même la scène que tout le monde attend ou rêve de faire. On a eu l’opportunité de le faire en gagnant le tremplin des Jeunes Charrues de Nantes. Aujourd’hui, on a pu mettre en valeur tout ce qu’on avait travaillé depuis quelque temps. C’était vraiment l’occasion d’avoir la scène pour mettre tout ça en avant. Je pense qu’on a pas mal réussi notre pari.
Ben : Ce qui est agréable, c’est qu’on a eu une interaction avec le public vraiment extra. C’est ce qu’on recherche, on est avant tout un groupe live. On fait des albums parce que ça nous permet de démarcher, le public peut nous suivre. Mais j’ai toujours vu le groupe comme un groupe live. Chacun a son style, il y a des gens qui marchent très bien en studio, mais nous on est vraiment basés sur le live, toujours à fond. Il faut que les gens puissent en avoir plein les yeux, plein les oreilles. Il faut que ça soit un vrai show, un vrai dirty freak show justement.
En plus on fait du rock’n’roll, je ne vais pas dire que ça aide, mais depuis deux, trois ans, le public réagit vraiment à notre musique. Là c’était pour nous l’occasion de se tester par rapport au public des Vieilles Charrues qui est quand même assez exigeant : les Jeunes Charrues de Nantes, c’est Jeanne Cheral, c’est Hocus Pocus, il y a quand même du beau monde qui est passé avant nous, il faut qu’on tienne l’honneur de Nantes !
On est vraiment super content, on a fait une bonne prestation, et c’est le fruit de ces six années de boulot, et de toutes les heures qu’on passe à côté pour faire les papiers, démarcher. Parce que ça prend énormément de temps, plus que la musique et c’est ça le problème. Avec ce concert là, on voudrait essayer de trouver quelques personnes qui pourraient nous enlever ce poids pour qu’on puisse vraiment se consacrer à la musique : on peut faire beaucoup mieux, il faut juste nous donner les moyens !
Vos projets justement pour l’avenir ?
Kévin : Un tour-bus ! (rires) On voit tous les groupes passer avec de supers tour-bus où ils dorment bien, avec des douches, des toilettes, juste ça en fait. Peu importe si on va jouer à la Fête de la saucisse à Cherbourg, le principe, c’est d’avoir un tour-bus, le reste on s’en fout ! (rires).
Vous avez une musique très rock, et on a vu que vous faites souvent les cornes du diable. Une petite explication ?
Ben : Le signe du rock’n’roll est venu avec Ronnie James Dio qui a inventé ce signe de la main, qui était à la base fait pour repousser le diable. C’est devenu un symbole du rock’n’roll. On le fait souvent, parce que notre style est basé sur du rock noir burlesque, pour résumer. On est dans l’esprit noir mais ça reste rigolo. La chanson où on le fait le plus souvent, c’est Devil’s Choirs (les choeurs du diable). Voilà, tout simplement !
Merci beaucoup !
Merci !
Myspace de Mister Jack & The Dirty Swingers
Mister Jack & The Dirty Swingers au Festival Interceltique de Lorient (off) début août 2011.
Le site des Jeunes Charrues / Vieilles Charrues
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Photos : Solène