Les visuels du Hellfest affichés dans le métro parisien ont fait polémique. La thématique militaire de cette année choque le quidam. Et de discuter sur les forums de la forme des casques militaires de l’armée française en 2012, vs la version allemande de 1940. La petite croix, pardon, le H du front ferait pencher la balance.
En ce qui nous concerne, les côtés guerriers dans la musique qu’on aime nous ont toujours cassé les bonbons. Nous avouons un penchant pour la paix et l’amour.
Tout ça pour dire que la tente consacrée au hardcore est nommée la Warzone, et que le vendredi, y joueront entre autres Discharge et GBH.
Si l’enfant du punk a une dizaine d’année de moins que le hard-rock, il va quand même sur ces 33 ans, des « vieux » groupes, il en a aussi. Et même des vieux anglais. Quand on pense hardcore, on a en général en tête des américains, surtout chez les pionniers : Bad Brains, Black Flag … Pourtant Discharge vient du Staffordshire, et sans eux, on n’en serait pas là aujourd’hui. Non seulement leur musique a repoussé des limites, mais leur discours porte aussi sa part de radicalité. Leur premier album, sorti en 1982, « Hear Nothing See Nothing Say Nothing » se résume en un mot : direct.
GBH vient du même pays et de la même époque, leur « City Baby Attacked By Rats » est sorti la même année que le disque précité. Plus nihiliste mais à peu près autant porté sur l’accélérateur que leurs compatriotes, les années n’ont pas été tendres avec eux non plus. Raison de plus pour aller les voir. Si les Dropkick Murphys, Street Dogs ou même Cancer Bats et autre Emmure existent et sont tous au Hellfest, c’est que le punk-rock ne s’est pas arrêté en 78. Et les Inculpés pour Coups et Blessures (= charged GBH) y sont aussi pour quelque chose.
Discharge sera dans The Warzone le vendredi à 16h35.
GBH y jouera le même jour à 18h30.
En 1982, Scott Weinrich n’avait pas encore sorti d’album avec The Obsessed, qui existait pourtant déjà depuis 5 ans, et même plus sous un autre nom. Wino (son surnom) quitta le groupe pour rejoindre Saint Vitus. Voilà comment en 3 lignes on peut montrer l’importance du monsieur dans la scène doom-stoner and co. Et pourtant dans son CV, ces 2 groupes fondamentaux ne sont qu’une partie d’une liste longue comme le bras (tatoué).
« Born Too Late » est sorti en 1986 sur SST, le label de Greg Ginn, de Black Flag. « Chaque fois que je suis dans la rue, les gens se foutent de moi : à cause de la longueurs de mes cheveux et de mes vêtements démodés … Ils disent que mes chansons sont trop lentes ». Black Sabbath n’était qu’une bande de hippies, les membres de Saint Vitus sont nés trop tard.
Et pourtant : il n’était pas trop tard pour reformer The Obsessed quand un autre label décida de sortir ce qui avait déjà été enregistré. « Lunar Womb » suivi un an plus tard avec Scott Reeder à la basse, il rejoignit Kyuss peu après. C’est le line-up du 3è album (94) qui jouera dans The Valley le dimanche soir.
Le samedi soir, la tête d’affiche de cette scène sera Saint Vitus. Ils viennent de sortir « Lillie-F65 » qui est évidemment excellent.
Deux soirs de suite avec Wino. Vous savez, le type de Spirit Caravan, Place of Skulls, The Hidden Hand, Shrinebuilder …Sinon, vous avez entendu ses albums solos ?
Saint Vitus sera dans The Valley le samedi à 21h45.
The Obsessed y sera le dimanche à 21h20.
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