Our music …
Si Black Sabbath est considéré comme le groupe fondateur du heavy metal, Judas Priest est en quelque sorte le Saint Paul de cette « religion » : le prêtre de Judas a, presque tout seul, tracé la voix nouvelle hors du hard rock et de ses penchants blues.
Tirant son nom d’un titre de Bob Dylan, les natifs de Birmingham (comme le Sab, comme Napalm Death…) démarrent en 1970 et pondent en une décennie 5 albums studio et un live qui a marqué les esprits : Unleashed in the East.
Il faut dire que, si la section rythmique de ce groupe est exemplaire, si la paire de guitaristes (Glen Tipton et KK Downing) inspirera plus d’une formation pour jouer avec 2 six-cordes, c’est Rob Halford, le Metal God, qui captive l’attention avec ses entrées sur scène en moto, sa tenue tout en cuir et clous et sa voix à 4 octaves.
Dans les années 80, le groupe est au sommet. De British Steel (80) à Painkiller (90), ils sont, au même titre qu’Iron Maiden, les plus grands porte-drapeaux du métal lourd dans sa période la plus faste. On leur pardonne même les synthés sur Turbo (86), c’est dire.
Les nineties vont être plus difficiles. Un procès où ils sont accusés d’inciter des jeunes au suicide, la séparation avec leur chanteur : seuls 2 albums seront enregistrés avec son remplaçant.
Rob est revenu en 2003, désormais chauve et sorti du placard. Judas Priest effectuera en 2011 sa tournée d’adieu (ce qui, avec Scorpions, nous fait 2 têtes d’affiche dans ce cas).
Back to …the basics ?
Deuxième groupe annoncé, sans doute le seul de hard français connu du grand public, celui qui a échangé des batteurs avec Iron Maiden et dont le guitariste n’a pas joué dans Ulysse 31 mais avec Johnny : Trust.
Formé en 77, puis reformé en 88, puis en 96, puis en 2006, la bande de Bernie Bonvoisin compte aujourd’hui 6 membres dont un DJ. C’est pourtant un retour aux fondamentaux qui est annoncé puisqu’il paraît qu’ils nous joueront à Clisson des titres des 3 premiers albums : Trust, Répression et Marche ou Crève.
C’est sur l’éponyme qu’on trouve une reprise d’AC/DC et des classiques comme « l’Elite » ou « Police-Milice », sans doute un des préférés d’Hortefeux. « Antisocial » est sur le deuxième, tout comme « Instinct de Mort » et « Le Mitard » à la fin duquel on entend Mesrine; l’album s’est vendu à un million d’exemplaires, chez les punks et les métalleux, ce qui prouve que le groupe a sa place au Hellfest.
La bande du clown ?
La programmation n’est pas complète, il reste sans doute de la place pour un paquet de petites et moyennes formations comme on les aime et aussi quelques têtes d’affiche.
Le festival français a lieu entre le 17 et le 19 juin et partage avec le Graspop, son cousin belge, tous les gros noms annoncés. Sauf un, pour l’instant : Slipknot.
Rappelons que ceux-ci se sont produits au Furyfest, l’ancêtre du Hellfest, lors d’un concert très mouvementé où une bonne partie du public s’est lâchée, balançant sur scène, entre autres, des bouteilles remplies de liquide servant au dépistage chez les sportifs (enfin, quand les sportifs sont dépistés).
Depuis, Corey Taylor et Jim Root sont venus à Clisson avec leur autre groupe, Stone Sour, pour décrocher un beau succès.
Faut-il donc s’attendre à voir le groupe de Des Moines, qui a perdu son bassiste en mai dernier ? A suivre.