Alors que les bars viennent à peine de tirer leur révérence, Bruno Vanthournout et Philippe Le Breton nous ont fait un bilan ému de la promotion 2010 du festival. Le retour à chaud est très positif, pour nos programmateurs préférés cette année aura été celle de la maturité et de l’équilibre.
Si la ville a été étrangement calme lors de l’inauguration du festival jeudi dernier, les bars n’ont cessé de faire le plein les trois jours durant. Preuve qu’une relation de confiance s’installe avec le public rennais qui reste fidèle et impliqué dans les « Trans » en général. Ces trois jours de l’année sont une fierté de la région bretonne, drainant un public venant des quatre coins de la France. Les rennais semblent plus attentifs à l’offre de concerts, Philippe Le Breton explique cette évolution de l’ambiance du festival par un changement de génération. Non seulement les festivaliers portent mieux la mèche, mais ils ne rentrent pas dans un bar uniquement parce qu’ils y ont vu de la lumière. Ils préfèrent suivre la programmation proposée, sans pour autant négliger celle proposée par les bars « off ». Ce samedi soir, le festival se termine en beauté. L’ambiance était aussi bien dans les bars que dans la rue, à danser sur les rythmes de la fanfare Batunga.
Un bon retour aussi sur les artistes proposés, notamment des groupes sur lesquels nos programmateurs n’auraient pas forcément parié et qui se sont pourtant bien démarqués. A chaud, les sulfureux Nasser et la très groovy Psalm One ont eu d’excellents retours, tout comme Anakronic Electro Orchestra ou Contreo duo. Le succès de cette année se joue encore sur l’eccléctisme de la programmation et surtout grâce à l’harmonie qui règne entre le cadre des concerts et les artistes proposés. Chaque bar a une identité que les organisateurs tentent au maximum de respecter.
Le barathon de cette année aura permis de faire (re)découvrir certains bars de Rennes. Le Papier Timbré aura été par exemple une bonne découverte, aussi bien pour les spectateurs que pour les artistes qui ont tous apprécié le cadre très chaleureux du bar, donnant l’impression de voir ou de donner un concert « à la maison ». Pour son inauguration, le Bar hic aura également profité du festival pour se faire connaitre comme un bar plutôt « Rock », mais a surtout permis aux artistes de donner d’excellentes prestations. L’autre petit nouveau, Lulu Berlue, proposait les jeunes talents SFR gratuitement. Plus excentré que ses collègues, le bar profitait de son emplacement stratégique à coté du Liberté et n’a pas eu trop de peine à remplir les lieux.
Cette année pour Bruno et Philippe, tout a paru très simple. Comme si une grande famille Bars En Trans était entrain de naître, la satisfaction était générale aussi bien du coté des médias que des artistes, des bars, des organisateurs, et bien sûr du public. Le succès de cette cuvée 2010 est un bon présage pour les années à venir malgré les difficultés budgétaires qui ont bien failli avoir la peau du festival cette année. Les festivaliers répondent toujours plus présent et les programmateurs envisagent d’ouvrir les Bars en Trans à un public plus large.
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