Gezeiten au TNB

Ce soir était joué pour la dernière fois la nouvelle composition de Sasha Waltz : Gezeiten. Ce fut une belle clôture dans une salle Vilar affichant complet.
"GEZEITEN"

Les chorégraphies de Sasha Waltz se distinguent clairement des autres metteurs en scène.
Gezeiten (marée en Allemand) nous plonge au cœur d’un conflit irrésolu, intemporel où le corps l’emporte sur l’espace. Le spectacle évolue sur trois rythmes différents.

Pendant la première heure, accompagné du musicien violoncelliste Jonathan Bepler, l’ensemble évolue dans une ambiance intimiste, le corps mis en valeur par les rapprochements binômes, comme si tout se mélangeait pour ne donner qu’un, l’unique.
Puis lorsqu’un intervient ce tremblement de terre, l’univers est perturbé. Les corps se déploient, entrelacés les uns dans les autres, avec des performances collectives vraiment fines, fluides et cadrées dans cet espace à moitié vide.

L’esthétique générale prend vraiment une autre dimension. Le parquet démonté, surgit du sol tandis que les coordinations collectives ne cessent d’évoluer dans ce néant. Parfois, une touche d’humour prend pied, comme une marée qui part et qui revient avec de nouvelles intentions.

L’univers crée par Sasha Waltz est bel et bien celui du questionnement. Que faire lorsque l’on a peur de toucher terre et comment agir dans une gravité sans repère. Le chaos, comment y faire face et de quelle manière sommes nous amenés à le surpasser, à le dépasser… autant de questions que les spectateurs rennais ont du se poser pendant et après la représentation.

La danse dans son état pur, le corps à travers le mouvement sont les méritent de cette performance qu’on aime…

Laisser un commentaire

* Champs obligatoires