Demain soir le scrutin de ces municipales rennaises sera clos. Les résultats du premier tour ont coupé court à tout suspense. C’est vraisemblablement Daniel Delaveau qui devrait être élu, reste à savoir dans quelles conditions.
Malgré des scores encourageants à la mi-journée, la participation n’était pas au rendez vous dimanche dernier avec un taux proche des 57%. Les rennais ne se sont donc pas déplacés en masse aux urnes. Malgré cette abstention, le candidat de l’union de gauche, Daniel Delaveau, n’a pas été pénalisé avec un score de 46,97%. C’est dans ce score que se joue le deuxième tour. Etant proche des 50%, pas besoin d’une alliance avec les Verts pour le successeur d’Edmond Hervé. D’autant plus que la droite est assez loin avec un score de 26,11%. Le MoDem n’ont plus n’a pas suivi la cadence, dépassant juste la barre fatidique des 10%, à 10,22.
Les enjeux du 2nd tour
L’interrogation majeure sera une nouvelle fois la participation. En 2001, le second tour n’avait pas mobilisé plus de 52,96% des électeurs. Ce taux pourrait, une nouvelle fois ne pas dépasser de beaucoup les 50%. Une élection qui ne mobilise décidément plus beaucoup les rennais depuis l’élection de 1983.
Le 2ème enjeux sera la place de l’opposition. Rappelons, que la liste remportant les élections gagne automatiquement 50% des sièges (32 à Rennes). Les autres places sont réparties à la proportionnelle entre toutes les listes. Au premier tour, Karim Boudjéma a réalisé le plus mauvais score pour l’opposition depuis la première victoire d’Edmond Hervé en 1977. La place de son équipe pourrait donc être très réduite au sein du conseil municipal.
La LCR, les Verts… et le MoDem
Une autre des interrogations sera le comportement des électeurs LCR et Verts, qui n’ont pas appelé à voter Delaveau. Les Verts quittent le Conseil Municipal malgré un bon score au premier tour, comme en 1995. A Rennes, ville de gauche, il semble qu’il n’y ait pas la place pour une gauche alternative, du moins au conseil municipal. Cela a déjà provoqué de vives réactions (voir notre article sur Nicole Kiil-Nielsen).
Le MoDem devrait lui faire son entrée au conseil. Il pourrait bénéficier d’une partie des reports de vote, face à un score important du candidat PS. En jeu, le rôle d’opposition. Si cela devrait être trop juste pour ce scrutin, le MoDem peut déjà donner rendez-vous en 2014.
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