Alter1fo vous propose de (re)découvrir la scène musicale rennaise à travers une chronique, hebdomadaire le plus souvent. Des talents émergent, d’autres confirment sur la scène locale. Certains les soutiennent, sortent leurs disques, d’autres leur proposent des lieux de concert, de répétition… Alter1fo donne un coup de projecteur à ces artistes, labels, lieux ou assos qui œuvrent d’arrache-pied pour que la scène locale existe. Permettre aux acteurs et aux publics de se rencontrer, donner la parole à ceux qui font la vie rennaise, tels sont nos buts avoués. Chaque semaine, vous retrouverez donc un ou plusieurs focus sur l’un de ces acteurs…
Guillaume Fresneau, l’homme qui se cache derrière ReDeYe n’est pas un inconnu sur la scène rennaise, c’est le moins que l’on puisse dire. Membre des excellents Dahlia, bien connus de nos contrées, Guillaume Fresneau est aussi à la tête d’un side-project personnel entre americana, folk et blues : Redeye. Des mélodies et des arrangements riches, des chansons intimistes et lentes, telles seraient les couleurs de l’iris Redeye. Déjà à l’origine d’un premier album, This is ReDeYe, sorti en 2008, puis de deux ep’s, Run Away en 2009 et Be the One, sorti en février dernier, Redeye a la classe des véritables songwriters. Qualité de l’écriture, des arrangements. Sur ce nouvel ep, Guillaume Fresneau est ainsi accompagné de plusieurs musiciens (Suzanne Thoma, Sonia Cordier, François Sabin, Antoine Pozzo Di Borgo et Jason Glasser) qui viennent donner encore davantage de relief à ses compostions avec des arrangements acoustiques tout en sobriété et en profondeur. Bars’n Rennes invite Redeye à se produire au Dejazey ce vendredi 17 juin. Une date à ne pas manquer pour les amateurs de folk intimiste d’obédience américaine, et sûrement aussi pour quelques amateurs de pochettes cousues main.
Alter1fo : Si tu devais présenter Redeye en quelques mots ou quelques lignes, que dirais-tu ?
Guillaume Fresneau aka ReDeYe : Que c’est un projet de musique intimiste, personnel, imagé, dans un style entre folk et americana.
Comment en es-tu arrivé à ce projet ? Tu es aussi connu par ici pour Dahlia. Quelle est ton envie avec cet autre projet ?
Redeye est justement né comme un « side project » de Dahlia. Un à côté qui m’a permis d’explorer d’autres facettes, et d’écrire d’autres types de chansons, peut-être plus lentes et intimes, d’essayer d’autres façon de chanter. J’avais aussi envie d’essayer d’autres façons de produire la musique, peut-être plus brute que dans Dahlia….Les 2 projets sont, pour moi, complémentaires.
Pourquoi ce nom, Redeye ?
Au depart pour le côté sonore et graphique (les 3 « e » de ReDeYe)… Puis pour sa signification de « vol (ou voyage) de nuit », en référence aux yeux rouges après une nuit sans sommeil.
Quand on écoute ta musique, on pourrait facilement croire qu’elle vient directement des grandes étendues américaines. Tes morceaux rappellent l’americana, le blues, le folk. Ils ont une consonance très américaine. Comment qualifierais-tu ta musique de ton côté ? Quelles sont les influences que tu revendiquerais ?
Exactement comme cela ! Entre blues, folk et americana. Même si j’ai aussi beaucoup écouté de rock et du coup, j’ai parfois l’impression de faire du rock lent et acoustique… Mais j’ai grandi en écoutant du blues et de la folk, en tous cas des musiques américaines traditionnelles et acoustiques, de Brownie McGee à Townes Van Zandt, en passant par Johnny Cash. Quant à l’americana, c’est vraiment ce que j’écoute en ce moment… Des groupes ou artistes comme Dark, Dark, Dark, Bonnie Prince Billy, The Head and The Heart, Bon Iver…
Tu as enregistré un ep 5 titres sorti en février « Be the one ». Peux-tu nous en parler ? Quelles étaient tes envies avec ce disque ?
Pour cet EP, je m’étais fixé plusieurs contraintes. Je voulais arriver avec des morceaux neufs, non maquettés préalablement, et surtout ne pas faire trop de prises, pour garder un maximum de spontanéité. Pour les arrangements, je me suis aussi fixé des contraintes : pas de batterie, tout acoustique, ne pas se centrer sur la guitare…
Au final, avec toutes ces contraintes (!), l’idée était de provoquer quelque chose de nouveau pour moi, d’inattendu…
Avec qui as-tu enregistré ? Seul ? En studio ou à la maison ?
L’EP a été produit par Jean Charles Versari, en studio. On a vraiment travaillé ensemble, beaucoup discuté son et intentions. On a d’abord posé les voix guitares, tous les deux en studio, avant de faire appel aux musiciens pour les arrangements…
Comment est–ce que tu composes ?
Je n’ai pas vraiment de recettes… Des bribes d’idées viennent, je les enregistre et je vois si elles résistent à la réécoute le lendemain. Si oui je continue !
Les arrangements des morceaux sont vraiment riches. Comment ça se passe pour les arrangements. Tu les écris d’abord pour chaque instrument ou alors ça se passe plutôt dans l’échange avec l’autre musicien ?
Pour les arrangements, j’avais des idées précises de son (instruments) et de jeu, et on a essayé de mettre des musiciens en face de ces idées ! Et on a eu la chance de trouver les bonnes personnes avec Antoine (contrebasse) et François(accordéon) du groupe Jason Edwards, Sonia (violoncelle) et Suzanne (voix) de Suzanne The Man et Jason Glasser (violoncelle, Fruitkey) !
Une fois cette adéquation trouvée, j’ai assez peu influencé les musiciens, les laissant assez libres…
Tu te produis dans le cadre de Bars’n Rennes ce vendredi. Pourrais-tu nous expliquer comment les organisateurs sont venus te contacter ?
Je les connaissais via Dahlia… Ils suivent aussi du coup le projet Redeye depuis le début !
Après ce concert pour Bars’ n Rennes, quels sont tes projets, tes actualités ?
Je suis en train de préparer un nouveau disque, un peu dans la continuité de l’EP.
On essaie parallèlement, avec Armel, d’écrire pour Dahlia…
Merci !!
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Bars’ n Rennes propose ReDeYe au Dejazey le vendredi 17 juin (avec Purple Mountain) à 21h. Gratuit.
Myspace de ReDeYe : http://www.myspace.com/thisisredeye
Pour en savoir plus : http://www.barsinrennes.com/