Alter1fo vous propose de (re)découvrir la scène musicale rennaise à travers une chronique, hebdomadaire le plus souvent. Des talents émergent, d’autres confirment sur la scène locale. Certains les soutiennent, sortent leurs disques, d’autres leur proposent des lieux de concert, de répétition… Alter1fo donne un coup de projecteur à ces artistes, labels, lieux ou assos qui œuvrent d’arrache-pied pour que la scène locale existe. Permettre aux acteurs et aux publics de se rencontrer, donner la parole à ceux qui font la vie rennaise, tels sont nos buts avoués. Chaque semaine, vous retrouverez donc un ou plusieurs focus sur l’un de ces acteurs…

Kowalski a déjà trois albums et un ep à son actif, tout ça en un peu plus de 7 ans d’existence. Initialement duo formé par Mathieu Eveillard et Benjamin Bourgine, Kowalski s’est progressivement étoffé et a ajouté d’autres sons à ses guitares : violon, contrebasse, piano, batterie, guitare électrique… On l’entend notamment sur le second opus du groupe A room for two. Progressivement, la musique du groupe a évolué d’un univers proche de Kings of Convenience vers un folk plus rock en live (avec guitare, basse, batterie, chant) tout en restant très aérien (et aéré). En live, leur compositions très inspirées des songwriters d’outre-Atlantique gagnent en intensité. Après une tournée d’automne dans toute la France, ils seront en concert à Bars’n Rennes ce samedi 18 juin à l’Artiste Assoiffé. A cette occasion, rencontre avec Benjamin (guitariste et co-fondateur du groupe avec Mathieu, guitariste, chanteur et parolier).

Alter1fo : Si vous deviez vous présentez en quelques mots ou quelques lignes, que diriez-vous ?

Benjamin de Kowalski : Kowalski est un groupe d’inspiration folk-rock, aujourd’hui adulte, majeur et vacciné, et composé de 5 membres, pour un format très rock sur scène, plus pop et mélodique sur disque. Un peu d’Amérique coule dans ses veines imaginaires.

Kowalski existe déjà depuis 7 ans (si je ne me trompe pas ?) Comment en êtes-vous arrivé à ce projet ? Quelle est la genèse de Kowalski ?

Les débuts du groupe remontent à 2002-2003 entre Nantes et Rennes. Rencontre de Mathieu et Benjamin au départ, le duo 2 guitares / chant a pu fonctionner grâce à la rencontre avec notre ingénieur du son, Claude Lusseau, (studio Tonotopia) qui nous a permis d’embrayer avec de premiers enregistrements très vite, ce qui a été une étape déterminante pour fixer les choses, et progresser ensuite

Pouvez-vous nous expliquer votre patronyme ?

C’est le 2ème nom propre le plus courant en Pologne, le nom de plusieurs héros de cinéma américain (héros issus de l’immigration européenne, une sorte de trait d’union aussi entre nos goûts pour les artistes d’ici et de là-bas), comme Stanley Kowalski dans « Un tramway nommé désir » (à l’origine une pièce de Tenesse Williams), ou encore le héros de « Vanishing Point ». On nous a suggéré l’idée, qui nous plaisait bien, et nous l’avons gardée. On trouvait ça très original à l’époque, pour un groupe dans notre style, et depuis, on en voit partout des kowalski !!

Si on devait qualifier votre musique, on parlerait de folk rock. Il y a des morceaux acoustiques avec un fond très folk, mais vous pouvez aussi être davantage dans une sorte d’énergie rock. Comment qualifieriez-vous votre musique de votre côté ? Quelles sont les influences que vous revendiqueriez ?

A titre personnel, car il y a débat au sein du groupe, Folk-Rock me convient très bien. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a des influences très différentes dans Kowalski, mais la recherche d’une cohérence dans les compos, dans un concert, ou sur un disque me semble plus importante que de trouver l’étiquette adéquate. Parmi les disques qui nous ont bercé, Neil Young, 16 Horsepower, Grant Lee Buffalo, mais aussi le Gun Club, Les Smiths.

Justement… Trois disques sans lesquels vous ne pourriez vivre ?

Me concernant :

Piano Magic « Low Birth Weight »

Neil Young « Harvest Moon »

Bruce Springsteen « We Shall Overcome : The Seeger Sessions « 

Comment est–ce que vous composez ? Vous partez des structures à la guitare ?

Le plus souvent, Mathieu est celui qui compose l’essentiel de la musique, en tant que démos. Guitare / chant, et des idées complémentaires. En répé, chacun greffe sur cette trame initiale ses propres parties, et nous discutons ensemble des arrangements et de l’architecture des morceaux, puis le temps fait son oeuvre.

Vous avez sorti un troisième album l’année dernière, All things brought back to daylight. Quelles étaient vos envies avec ce nouvel album ?

Un gros son ! Et surtout, de la batterie, de la basse, quelque chose de plus charpenté. Le premier est très très acoustique. Le deuxième s’ouvre un peu comme une fenêtre après un trop long huis-clos entre deux guitares, et pour le troisième, on voulait aller carrément au bout de la démarche. Il y a du violon, de la contrebasse, deux chants dont celui d’Aurore, avec nous sur scène à présent. C’était vraiment une continuité. Mais ça ne veut pas dire que nous aurons un big band et un orchestre à cordes pour le 4ème !

(Rires)… D’où vient l’artwork de ce nouvel album ?

Jean-Marie Flageul, graphiste, dessinateur et éditeur nous suit depuis nos débuts. Nous lui laissons carte blanche quand nous lui demandons un dessin. Il travaille à travers deux structures : « Harrty-tzana » et de « La maison édition ». Il a récemment exposé son boulot avec d’autres dessinateurs rennais dans la salle de l’Echonova, à Vannes.

Vous avez enregistré en studio sur une longue période si j’ai tout compris. Pouvez-vous nous expliquer comment ça s’est passé ?

Chacun dans le groupe est pris par son travail et ses obligations personnelles. Il a fallu composer avec tout ça et avec les difficultés de la vie quotidienne pour acoucher de ce disque. Ce n’est pas une mince affaire de vouloir avoir de l’ambition, sans forcément les moyens financiers et temporels correspondant : si les semaines faisaient 12 jours, nous nous en sortirions peut-être mieux.

Vous êtes neuf à jouer sur le disque. Vous gardez la même formule sur scène ? Comment ça se passe ?

On est 5 sur scène. Mathieu au chant et à la guitare ; Aurore au chant ; Benjamin à la guitare et à l’accordéon (un peu) ; Bruno à la batterie et Fred à la basse. Comment ça se passe ? eh bien, venez nous voir samedi soir…

(Rires) Vous vous produisez dans le cadre de Bars’n Rennes ce samedi. Pourriez-vous nous expliquer comment les organisateurs sont venus vous contacter ?

Euh… je pense par notre contact sur internet. Mais il faut mieux le leur demander.

Sur la scène rennaise, comment vous situez-vous ? Êtes vous en contact avec d’autres groupes ou artistes rennais ? Desquels vous sentez vous proches ?

Nous avons de nombreux amis dans les groupes locaux. David Cadoret, qui a créé Los Chidos et joue aujourd’hui dans King Pepe, entre autre, a été notre premier bassiste/contrebassiste. Le groupe Tralala, puis dans sa version solo acoustique « Oscar Philéas » est un compagnon de route de longue date (on a fait une tournée ensemble en octobre dernier, entre Brest et Montpellier). Nous avons aussi partagé la scène et quelques soirées avec Profondo Rosso. Un grand merci aussi à Erwan Alix, fan d’instruments médiévaux, qui joue sur le dernier album, et qui nous a rejoints deux fois sur scène.

Après ce concert pour Bars’ n Rennes, quels sont vos projets, vos actualités ?

C’est l’été ! Du repos, des vacances, et sans doute un peu moins de musique… Mais de nouvelles compos sont en route à l’état de démo, et puis nous avons aussi d’autres envies de concerts, en France et peut-être ailleurs. A voir.

Merci !!

…merci à vous.

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Bars’n Rennes présente Kowalski à l’Artiste Assoiffé le samedi 18 juin à 21h – Gratuit.

Myspace de Kowalski: http://www.myspace.com/aroomfortwo

Pour en savoir plus : http://www.barsinrennes.com/