Art Rock 2011 : bilan d’une édition réussie

Le festival briochin a connu une légère baisse de fréquentation cette année, probablement la faute à un temps maussade, qui contraste avec le week-end ensoleillé de l’édition précédente. C’est tout de même près de 65000 festivaliers (dont un peu plus de 26000 entrées aux spectacles payants) qui se sont déplacés parmi les concerts, spectacles, expos et autres performances. Difficile de faire un bilan de l’ensemble des propositions, tant le grand écart est de mise pour ce type de festival pluridisciplinaire. Le plus cohérent semble être un bilan par lieux, chacun de ceux-ci possédant une identité propre, et donc plus propice à recevoir certains artistes. Difficile effectivement d’imaginer The Hives au Petit Théâtre ou Ei Wada sur la Grande Scène (quoique…). C’est ce qui fait en autre la force d’Art Rock, c’est de proposer un lieu adapté à chaque artiste. Et ces lieux sont aussi nombreux que variés, jugez plutôt :

La Grande Scène Poulain Corbion

The Hives

La scène idéale pour recevoir les têtes d’affiches : en plus d’être couverte (et ce n’était pas un luxe sous cette flotte !), elle possède deux écrans géants. Autre bon point : une ponctualité redoutable, qui est appréciable quand on doit essayer de jongler avec les autres lieux du festival.

Le groupe qui nous a le plus scotché, c’est sans hésitation The Hives. Ils ont beau être suédois, leur punk-rock sonne très anglais, et a eu le don d’électriser le public. Avant le set, une troupe de ninjas s’est occupé des derniers réglages, et le contraste avec l’arrivée du quintet en smoking était d’autant plus saisissant. Devant le nom du groupe en lettres géantes, les musiciens perdent progressivement des éléments de leur tenue de soirée, au fur et à mesure qu’ils développent leur énergie musicale. The Hives, c’est avant tout un chanteur charismatique, Pelle Almqvist, aux faux airs de Jagger, qui fait le show en remuant beaucoup et en grimpant dans tous les sens. Avec une mention spéciale pour le guitariste complètement allumé, en décalage complet avec son smoking. Des morceaux rock qui gagnent clairement en qualité quand le groupe injecte une bonne dose de punk. La bonne grosse surprise de la Grande Scène.

Bryan Ferry

Et puis il y a aussi la prestation très classe d’un grand monsieur, Bryan Ferry. L’ex fondateur de Roxy Music est venu avec une grosse formation (2 choristes, 2 guitaristes, 2 batteurs, 2 claviéristes et un bassiste !) disposés symétriquement sur scène. Cette disposition très carrée du combo est assez cohérente avec le set millimétré du bonhomme. Alors forcément, tous les morceaux n’ont pas la même puissance musicale, mais les nouveaux titres sont plus qu’honorables et le show très glamour est agréable à suivre. Et puis petite anecdote qui permet une fois de plus de souligner l’élégance du britannique, il est le seul artiste du festival à avoir autorisé les photographies sur l’ensemble du concert : pas d’égo surdimensionné, la classe tout simplement.

A la différence de ce grand artiste, le sieur Cali a été le seul artiste du festival à n’autoriser qu’un nombre très limité de photographes. Les petits médias ne l’intéressent pas ? Soit. Les petits médias ne se sont pas intéressé non plus à lui… Au passage, on le remercie, son petit caprice de starlette nous aura permis de découvrir un excellent spectacle de rue, Page Blanche. Un spectacle visuel ébouriffant, par la compagnie Luc Amoros, qui ne peut se raconter qu’en images. A découvrir bientôt sur le site.

Anna Calvi

Au rang des artistes qu’on attendait et qui nous ont un peu déçu, The Jon Spencer Blues Explosion. On gardait un souvenir d’un blues-rock péchu lors d’un passage aux Transmusicales, et on est resté un peu sur notre faim. C’est toujours efficace musicalement, certes, mais la scène nous a paru bien grande pour le trio. A voir plutôt dans une bonne salle pleine à craquer.

Quant à Anna Calvi, surfant sur une notoriété aussi récente que fulgurante, on ne savait pas trop à quoi s’attendre sur scène. L’artiste est virtuose, c’est une évidence : entre voix grave et envolées vocales, son timbre de voix lyrique se marie avec beaucoup de justesse à une musique entre flamenco et musique de film. Pendant un long moment, on se dit que ça nous rappelle quelque chose, jusqu’au moment où elle reprend Jezebel au milieu du concert, version Vince Taylor. Mais aussi talentueuse soit-elle, son set nous a paru impersonnel et distant. A revoir sur une plus petite scène peut-être.

A contrario, on n’attendait pas certains artistes comme Aaron. Bon, ce n’est clairement pas notre tasse de thé, mais le duo nous a séduit par son bonheur d’être là, et une véritable envie de le partager. Leur pop n’est peut être pas révolutionnaire, mais associée à une énergie communicative, l’ensemble nous a permis de passer un bon moment, tout comme le public resté nombreux malgré l’heure tardive.

Lilly Wood and The Prick

Autre difficulté de taille, débuter un concert. Lilly Wood and The Prick ont eu le redoutable honneur d’ouvrir le samedi soir sur la Grande Scène, à l’heure où les festivaliers arrivent par petites grappes. Après quelques morceaux timides, le groupe est monté progressivement en puissance, bien aidé par la chanteuse Nily qui a le don de faire participer le public de manière toute simple mais très efficace. Un mélange de pop et de folk réussi, à suivre de très près.

Il y a de tout dans la programmation d’une grande scène, et donc forcément du moins bon : en tête des déceptions, Yelle. Les beats cheap sonnent eighties, dans ce que la variété française a fait de plus mauvais. Ca se veut assumé comme parti pris, mais ça manque cruellement d’originalité. Et puis la briochine danse de manière identique tout au long du set, ce qui ne réussit même pas à capter notre attention visuelle, si ce n’est sa tenue d’entrée de scène, une version revisitée d’une fourrure camouflage, modèle Chubaka. A oublier.

Autre déception, les Klaxons, qui, comme de bons post-adolescents à mèche, ont déboulé sur scène et ont balancé les décibels mais en ont oublié de faire de la musique. C’est brouillon, on devine de temps en temps la mélodie, mais ce qui reste un dance-rock honorable sur disque manque clairement d’une transposition scénique plus maitrisée. Ce qui n’a pas découragé le jeune public aussi remuant que le groupe.

Un petit regret, celui d’avoir raté Aloe Blacc, qui a semble t-il fait une excellente prestation. Mais nous étions au même moment au Grand Théâtre pour notre grosse claque du festival.

Grand Théâtre de la Passerelle

Cette salle est agréable à tous points de vue. En plus d’une excellente visibilité, le son est d’une exceptionnelle qualité. Et cet écrin a accueilli deux pépites lors de ce festival.

The Ballad of Sexual Dependency

Vendredi et samedi soir, The Tiger Lillies ont accompagné musicalement la projection du diaporama de la photographe new-yorkaise Nan Goldin, The Ballad Of Sexual Dependency. Le trio londonien nous a tout d’abord offert une demi-heure de concert, entre cynisme et humour avec notamment la prestation déjantée du batteur Adrian Huge. Le mélange étrange de cabaret, de musique tzigane et d’opéra (avec la voix de tête de Martyn Jacques) est étrangement captivant et terriblement jouissif. Parfois mélancolique, le set est avant tout très drôle et le contraste avec l’accompagnement du diaporama de Nan Goldin est saisissant.

Dès les premières images, la musique se fait soudain plus sombre, plus angoissante. Les photos montre une réalité crue qui dérange et qui glace le sang. Il y a parfois comme un sentiment de gêne face à cette détresse dans les regards. La culture punk new-yorkaise nous apparaît sans artifices. Et The Tiger Lillies, dans un accompagnement à la fois sombre, intense et discret, renforcent la puissance des photos. On quitte le Grand Théâtre un peu secoués, avec dans la tête la voix de Martyn soufflant « sexual dependency, sexual dependency… ». Le grand moment de ce festival.

Florent Marchet

Autre moment fort dans cette magnifique salle, la prestation de Florent Marchet. Son set fait la part belle aux morceaux de son dernier album Courchevel (Benjamin, L’idole, Narbonne-Plage…) mais aussi quelques titres des deux premiers albums (Levallois sur Gargilesse et La Chance de ta Vie sur Rio Baril). Accompagné par son groupe, le Courchevel Orchestra, Florent Marchet distille ses mélodies pop aux paroles qui font mouche, traitant d’une banalité quotidienne de manière touchante et caustique. Florent Marchet, c’est aussi un humour très fin qu’il nous sert à la moitié du set lors d’une lecture de cartes postales (avec nombre de petites piques à l’adresse des briochins).

Mais ce qui nous a agréablement surpris, c’est que les chansons teintées de pop se font parfois beaucoup plus rock sur scène, comme sur La Chance de ta Vie ou bien lors d’un passage instrumental très énergique. A la fin du concert, une double standing ovation amplement méritée, pour un artiste qui maîtrise parfaitement la scène. Un vrai bonheur.

Double challenge insurmontable pour Zaza Fournier : passer après une prestation de ce calibre et remplacer Agnès Obel au pied levé. Ses titres entre chanson réaliste et rock sixties sont agréables à écouter, mais on la sent déstabilisée par les quelques spectateurs quittant la salle. La comparaison est difficile après Florent Marchet et les quelques notes d’humour qu’elle essaie de transmettre tombent un peu à plat. Il y a quelques jolis titres, comme Vodka à la Fraise, mais le costume de remplaçante d’Obel était décidément trop lourd à porter et la salle un peu trop grande pour elle.

Le Forum de la Passerelle

Cette salle, de plus petite dimension, accueillait les découvertes musicales d’Art Rock, et à la lecture de la programmation, nous savions déjà qu’on y verrait pas mal de groupes intéressants. Chaleureuse, avec la particularité de pouvoir écouter les artistes sur une passerelle située en balcon, cette salle accueillait 9 groupes sur trois soirées, à un horaire malheureusement tardif (23h-03h).

The Joy Formidable

Dans la catégorie « on les a déjà vus », The Joy Formidable. Le trio gallois nous avait scotché en février dernier à l’Ubu et on se faisait une joie de les revoir. Après une (longue) balance devant un public circonspect, ils reviennent enfin sur scène et attaquent bille en tête Greyhounds. Oups, petit souci, on n’entend pas la voix de Ritzy, collés que nous sommes à la scène et à proximité de Matt Thomas, le batteur fou. En prenant un peu de recul, on retrouve le magnifique duo de voix de Ritzy et Rhydian, et la fureur de la guitare et de la basse saturées. Les morceaux Austere et Cradle sont des pépites, du pur concentré de shoegaze, mais le trio nous semble moins fou et remuant que lors de leur passage à l’Ubu. La découverte était scotchante, le fait de les revoir nous a forcément moins renversés. Mais le trio nous enchante toujours, et nous vous conseillons vivement de les découvrir sur scène si l’occasion se présente.

Toujours dans cette même catégorie, The Inspector Cluzo. Le duo gascon commence par un slow langoureux, prétexte visant à tailler un certain nombre de leurs « collègues » musiciens, et on peut dire qu’il ne font pas dans la légèreté. Quelques insultes fusent, mais le 15ème degré qui passait très bien sur la grosse scène des dernières Transmusicales, entourés de leurs potes musiciens, est moins bien perçu par quelques spectateurs passablement éméchés (il est 02h30 du mat’ quand même !). Résultat, profitant de la proximité de la scène, quelques spectateurs jettent gobelets, chaussures et autres chaussettes (!) en direction de Malcom. Le duo calme alors le jeu de l’humour vachard pour se concentrer sur ce qu’ils savent faire de mieux : du blues-rock énergique lorgnant sur le hard-rock. Le public est réceptif et pogote à coeur joie. Un vrai bon concert, même si la formule du duo s’est essoufflée un peu sur la fin du set. Dans le jeu des comparaisons, le duo accompagné de leurs copains aux cuivres et percussions (The Inspector Cluzo and Mates) nous avait plus convaincu.

The Legendary Tigerman

Dans la catégorie « impatients de le découvrir », The Legendary Tigerman, le nouveau projet du portugais Paulo Furtado. On connaissait le titre Life Ain’t Enough For You, jolie ballade en duo avec Asia Argento. Dès le début du set, Paulo joue ce titre avec la voix d’Asia en bande-son. Comme débarrassé d’un poids, il s’assied ensuite derrière sa batterie et se lance dans un show époustouflant de one man band. Le blues est rugueux et se transforme en rock vers la fin des titres. Le jeu de guitare de Paulo nous rappelle celui de John Lee Hooker sur certains morceaux. On est complètement emballés par la prestation du portugais, très doué musicalement mais aussi particulièrement charismatique. Son set est renforcé par la diffusion de vidéos en arrière-plan. La très bonne surprise de cette scène du Forum.

Deux autres prestations radicalement différentes mais plutôt réussies :

Le trip-hop tout en douceur de Filewile nous a séduit : le duo fondateur, Andreas et Daniel, officie aux machines, et ont été rejoints il y a 4 ans par la chanteuse Oy, au magnifique timbre soul. Une musique qui rythmiquement se fait plus funk sous l’impulsion du bassiste Mago et son superbe tee-shirt cycliste des années 80. Un groupe prometteur qui donne envie d’y prêter une oreille plus attentive.

Grand écart avec les sales gamins d’Is Tropical. Foulards sur le visage, grandes mèches et têtes baissées, aucune chance de les reconnaitre. Entre guitares et machines, le trio a le mérite d’électriser un public déjà bouillant. Le trio londonien injecte une grosse louche de punk à l’électro-pop découverte sur album, pour nous livrer au final une musique inclassable. Assez déroutant et au final plutôt réjouissant.

Petit Théâtre de la Passerelle

Nous avons fait l’impasse sur les projections des documentaires d’Arte et sur l’Art Futura Show (compilation des meilleures images 3D), faute de temps parmi ce foisonnement artistique. Mais nous avons réussi à être présent dans ce magnifique petit théâtre le samedi après-midi, pour deux prestations originales et enthousiasmantes.

Tune Yards

Tune-Yards, c’est une chanteuse multi-instrumentiste, Merrill Garbus, accompagnée par un bassiste percussionniste et deux saxophonistes. Le quatuor s’avance sur scène avec des peintures tribales sur le visage, et débute par un morceau aux sonorités toutes aussi tribales. La voix de Merrill est sidérante, naviguant avec aisance entre voix rauque et chant aérien. Ca groove sévère, il y a des touches africaines, reggae, jazz et bossa. Ca donne envie de bouger, mais nous sommes étriqués dans nos confortables sièges, et personne n’ose se lever. Le seul regret de ce set emballant : un concert qui aurait pu être programmé au Forum, histoire de se laisser entrainer par les rythmes dansants du quatuor.

Sans transition, Ei Wada, accompagné de ses 14 téléviseurs cathodiques, nous présente ensuite son nouveau projet intitulé Braun Tube Jazz Band. Il utilise les propriétés électromagnétiques de ces télés pour produire des sons synthétiques. Son set débute par un titre proche de la musique classique, sur lequel il caresse et effleure les écrans. Puis il s’oriente radicalement vers une électro percussive, frappant énergiquement les téléviseurs. Sa prestation est difficile à décrire car la part du visuel est omniprésente dans ses compositions musicales. Original et bluffant.

Autres lieux

Les musiciens du métro ont a plusieurs reprises fait danser les spectateurs présents sur le site du Village. La programmation regroupait des artistes de la RATP aux sonorités plutôt dansantes, un choix gagnant à voir le public bouger en pleine journée devant des groupes qui leur étaient inconnus jusque là.

Les Locataires

L’exposition des oeuvres de Miss.Tic dans l’Ancien Monoprix étaient très bien mises en valeur, avec un coup de coeur pour les fresques en noir et blanc. Les épigrammes poétiques apporte un vrai plus à l’oeuvre de l’artiste, aux pochoirs inimitables. Excellent choix du lieu d’exposition, l’Ancien Monoprix étant situé au coeur du festival Art Rock, donc susceptible d’y accueillir de nombreux visiteurs.

Palme de l’originalité pour le projet Les Locataires, par la MJC du Plateau et les étudiants de l’EMBA. Ce projet a pour objectif d’installer des locataires fictifs dans un immeuble abandonné de la rue Michelet. Une tente accueille les festivaliers qui se font filmer, puis l’image vidéo produite est ensuite projetée sur le bâtiment désaffecté, soudainement occupé par autant d’ombres fictives.

Nous n’avons pas eu le temps de voir les nombreuses autres oeuvres numériques, mais sachez que les Bouillants sont présents à Saint-Brieuc jusqu’à la fin du mois et tout l’été dans différents lieux d’expositions bretons. Retrouvez le défrichage du festival des arts numériques par Mr B ici.

Une excellent édition d’Art Rock, éclectique à souhait, et ce malgré le temps maussade. Prochaine édition du festival du 24 au 27 mai 2012, avec le même esprit de pluridisciplinarité, les organisateurs souhaitant même s’ouvrir sur d’autres disciplines (sculpture) et dans d’autres lieux (la cathédrale).

Photos : Solène

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Pour plus d’informations sur le festival : site d’Art Rock

4 commentaires sur “Art Rock 2011 : bilan d’une édition réussie

  1. bruno buzan

    cher Monsieur, Je suis sidéré en lisant votre article. je suis le manager de Cali et les photographes ont toujours été les bienvenus partout où nous allons. je n’étais pas présent sur place, je n’ai donc refusé aucun photographe 🙂 J’ai la nette impression que, par amateurisme ou par mauvaise foi, vous ne maitrisez pas ce que vous racontez… Monsieur, allons un peu de sérieux, ce n’est pas « Cali » (ou « Brian ferry » comme vous l’écrivez, encore plus risible, comme la plupart des artistes) qui se charge d’autoriser ou, bien pire, de refuser des photographes. Réglez donc votre problème avec les bonnes personnes svp, vous gagnerez en crédibilité.
    Nul besoin, d’autre part, de traiter Cali de « starlette », ou affirmer que les petits médias ne l’interessent pas car la réalité est contraire, pour preuve je réponds à votre article aprés l’avoir lu… Vous parlez de respect, commencez donc par vous mème et soyez moins méprisant, ce n’est pas trés classe et peu dans l’esprit de ce beau festival et des bretons en général.

  2. fafa

    Bruno,
    c’est à chaud et sans aucune concertation que je prend le parti de Yann et Solenn qui ont couvert le festival.

    C’est rare qu’un responsable ( manager, Attaché de presse, organisateur, vigile,etc…) s’en explique de nous avoir « filtré » , et pourtant cela arrive….

    C’est pourquoi je suis sensible a votre commentaire mais je le trouve dur, et peut etre, tout comme l’a été la petite phrase sur ce malheureux Cali.

    1 partout donc balle au centre.

    Nous sommes bénévoles et compétents , pour preuve les milliers de photos que nous mettons en ligne – non pas pour leur nombre mais pour leur qualité reconnue par les internautes et les artistes.

    Depuis maintenant 2007 où nous battons le pavé des festivals je peut vous dire que nous n’avons pas à « rougir » devant les « pros » et que nombre de festivals nous ont accordé leur confiance au vu du travail fourni.

    Bon, et si Cali se dit si proche des petits medias serait il d’accord de nous accorder une interview ? Histoire de finir sur une note positive ? 😉

  3. yann

    Cher Bruno,
    Merci pour votre commentaire qui permet de constater que le problème ne se situe pas au niveau de l’intérêt (ou désintérêt) accordé aux petits médias. Nos propos sont peut-être malheureux, mais ils sont motivés par l’absence complète d’explication concernant ce « filtrage », probablement légitime : nous pouvons concevoir qu’une nuée de photographes présents dans la fosse puisse nuire à l’artiste dans son échange avec le public par exemple. Une explication n’aurait pas été inutile.
    Le but n’était pas de blesser l’artiste ou son entourage, mais de mettre le doigt sur une pratique effectivement isolée et dommageable au sein de ce beau festival, pour reprendre vos propos.
    Nous n’avons d’ailleurs porté aucun jugement de valeur sur la production artistique ou la prestation de Cali (qui, selon un certain nombre de festivaliers était réussie, ce qui d’autant plus regrettable…). Il faut cependant comprendre notre réaction, nous avons besoin de photos pour illustrer nos articles, et nous avons donc besoin que les artistes jouent le jeu.
    Le plus surprenant est que sur l’ensemble des concerts du festival, nous n’ayons été « filtrés », comme le dit Fafa, que sur celui-ci. Effectivement amateurs, nous sommes tout de même quelque peu éclairés, et nous savons que ni Cali (ni Bryan Ferry) ne gère directement le nombre de photographes présents à chaque concert, leur priorité étant avant tout de se produire sur scène. Nous trouvons cependant étrange voire inquiétant qu’un artiste ou son manager ne soient à aucun moment décisionnaires de ce genre d’élément, ne serait-ce qu’en amont d’une tournée. En bons amateurs que nous sommes, tout éclairage de votre part sur les raisons d’une telle limitation du nombre de photographes nous intéresse. En vous remerciant de l’intérêt porté à notre article.

  4. djeepthejedi

    ça me fais rire cette réaction un peu exagérée du manager, monsieur s’offusque pour vraiment pas grand chose ! Moi je trouve ça louche cette attitude au taquet constament en train de se sentir agressé ! Des choses à cacher ?

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