Alter1fo vous propose de (re)découvrir la scène musicale rennaise à travers une chronique, hebdomadaire le plus souvent. Des talents émergent, d’autres confirment sur la scène locale. Certains les soutiennent, sortent leurs disques, d’autres leur proposent des lieux de concert, de répétition… Alter1fo donne un coup de projecteur à ces artistes, labels, lieux ou assos qui œuvrent d’arrache-pied pour que la scène locale existe. Permettre aux acteurs et aux publics de se rencontrer, donner la parole à ceux qui font la vie rennaise, tels sont nos buts avoués. Chaque semaine, vous retrouverez donc un ou plusieurs focus sur l’un de ces acteurs…
On vous épargnera tous les jeux de mots stupides auxquels on a pensé (du type Dead en live) et les métaphores filées qui se déroulaient toutes seules derrière. Mais sachez que le trio Dead, mené par Berne Evol (chant, guitare), Brice Delourmel (guitare) et Bernard Marie (machines, production) est programmé au Bar’Hic ce jeudi 30 mai dans le cadre de Bars’n Rennes pour une soirée « approved by Pop is On Fire » . L’occasion pour nous d’en savoir plus sur ce groupe dont le premier ep posté quasi post-mortem sur la toile assura finalement la naissance. Froide, synthétique, la dark dance de Dead mélange noise, shoegazing et rythmiques indus. Et se fait remarquer dès sa sortie, puisque le groupe décroche aussitôt une première date live… En première partie des Soft Moon à Nantes, excusez du peu. On revient sur tout ça avec Berne Evol, qui répond à nos questions.
Alter1fo : Si vous deviez vous présenter en quelques mots ou quelques lignes, que diriez-vous ?
Berne Evol de Dead : Dead, c’est de la dark dance mélangée à de la noise, une musique froide mais rythmée. On a juste pour but de vous faire danser !
Comment en êtes-vous arrivés à ce projet ? Vous avez joué dans d’autres groupes avant ? [Bernard joue notamment avec Maria False – qui partageront l’affiche avec vous jeudi] Vous racontez qu’en réalité Dead est l’aboutissement d’un ancien groupe qui n’est pas arrivé à terme. Vous nous expliquez ? Quelle est la genèse du projet Dead ?
A la base, je jouais avec Brice dans l’idée de monter un projet, on répétait très souvent au Sambre….On tournait autour de beaucoup de styles sans vraiment se trouver. No Place for Us et Revelation ont été composées pendant cette période.
Puis on a été séparé géographiquement et on a laissé le projet au placard.
Brice avait néanmoins envoyé quelques morceaux à Bernard Marie, notre machiniste et producteur… Et il y 6 ou 7 mois, il nous a envoyé Transmissions. C’est en écoutant l’ep que l’on s’est dit qu’il fallait continuer le projet. Dead est né comme ça !
Vos rythmiques sonnent très indus et pourtant, les effets que vous utilisez pour noyer la guitare et les machines nous semblent assez shoegaze dans l’esprit. C’est à la fois lourd et dansant, brumeux et synthétique. Comment qualifieriez-vous votre musique de votre côté? Quelles sont les influences que vous revendiqueriez ?
Brice utilise un pedal board de Shoegazer c’est clair. Il y a pas mal d’effets qui se juxtaposent ou qui s’opposent dans son jeu de guitare. C’est très intéressant de l’écouter jouer… Je suis fan !
Quand tu additionnes la noise de Brice, les synthés brumeux de Bernard et cette rythmique dark dance en trame de fond, tu obtiens un son qui est bien à nous. On n’a rien emprunté à personne et nous ne revendiquons pas d’influences !
C’est vrai qu’on a tendance à dire qu’on aime beaucoup A place to Bury Strangers ou les Soft Moon, avec qui on a joué il n’y a pas longtemps à Nantes, mais c’est juste pour que les gens arrivent à nous situer dans la gamme rock !
Trois disques sans lesquels vous ne pourriez pas vivre ?
A thousand leaves de Sonic Youth, Geogaddi des Boards of Canada et Ultra de Depeche Mode.
Comment composez-vous ? Vous improvisez ensemble ? Chacun fait ses propres morceaux, ou bien l’un d’entre vous arrive avec une partie que vous retravaillez ensemble ? Vous faites tout à distance ? Vous bossez tout de suite avec les effets ?
La plupart des morceaux se sont faits à distance, mais il nous arrive de composer pendant nos séances de répétition. La plupart du temps, c’est Brice qui part sur une idée de gratte ou de rythmique. Il nous l’envoie. Ensuite, chacun bosse dans son coin et quand on se voit, on se propose nos idées…
Comment ça se passe pour écrire les textes ?
Je pars de la musique histoire de voir ce qu’elle produit comme effet sur moi : négatif, positif , love, etc… Et j’essaie de balancer des mantras et des phrases assez courtes, mais lourdes de sens afin de ne pas faire dans l’ostensible….
Votre ep Transmissions est sorti en novembre dernier sur la toile. J’ai pu lire qu’en réalité, il datait de bien plus longtemps. Vous nous expliquez ? Quelles étaient vos envies avec ce 4 titres ?
Comme je l’ai dit plus haut Transmissions est un rescapé : il aurait très pu ne pas voir le jour ou rester dans un coin sans jamais qu’on le fasse vivre.
Nos envies sont différentes de celles qu’elles étaient lors de sa composition. Les choses changent. Le process de création n’est plus le même aujourd’hui.
Nous travaillons tous les 3 sur un 2ème EP actuellement et pour être sincère, c’est plus excitant maintenant que ça ne l’était avant… Dead est un vrai groupe maintenant. Ce n’était pas le cas avant !
Vous avez joué en première partie de The Soft Moon et je suis désolée de le dire, mais certaines similitudes dans vos approches (et pas seulement parce que vous une utilisez une fender jaguar, si j’ai bien vu) me font penser que c’était vraiment cohérent. Qu’en pensez-vous de votre côté ?
Oui, il y a une cohérence mais pas de similitude, je trouve ! On n’a vraiment pas le même back line avec les Soft Moon et on ne joue pas du tout de la même manière… Ce qui nous unit, c’est peut être ce côté cold-indus. Je n’en sais rien !
On a été surpris quand on nous a invité à jouer en première partie des Soft Moon car, évidemment, on est fans et qui plus est, on n’avait jamais joué en concert avec ce projet avant !
C’était un sacré défi, comme une sacrée prise de risques pour nous !
Votre musique me semble plutôt dansante (de la danse sur un dancefloor noyé dans les brumes électroniques, plus exactement, davantage apocalyptique que festive, pour tout dire), peut-être du fait de ces rythmiques indus. Était-ce une volonté de votre part ?
J’avoue que l’on on ne fait pas de la dream pop et que l’on ne se sentirait pas à l’aise dans un univers aussi rose que celui-ci.
Oui, l’univers de Dead est totalement assumé et résulte de notre volonté, il n’y a pas de hasard !
Vous jouez dans le cadre de Bars’n Rennes ce jeudi au Bar’Hic. Comment les organisateurs sont-ils venus vous contacter ?
Bruno Vanthournout nous a contactés pour nous proposer la date. Nous, on voulait faire du live. Donc on a dit oui… Tout simplement.
Sur la scène rennaise, comment vous situez vous ? Êtes-vous en contact avec d’autres groupes ou artistes rennais ? Desquels vous sentez vous proches ?
C’est à vous de nous dire comment vous nous situez ! En tout cas nous n’avons pas répondu à la fièvre garage si telle était la question !
En ce qui concerne les similitudes avec les autres groupes rennais ? Je ne saurais pas quoi répondre… Je n’ai pas rencontré d’autres groupes à Rennes qui sont dans notre « style » musical. Et puis Dead n’est pas que rennais c’est aussi bien parisien que rennais du fait que Brice vit là-bas et compose sur place.
Pour finir, après ce concert pour Bars’n Rennes, quels sont vos projets à venir ? Un album ? Des dates de concerts ? Y a-t-il des choses que vous voudriez souligner particulièrement ?
Nous préparons une mini tournée au mois de juillet qui va nous emmener à Londres, Glasgow (là ou est localisé notre label Electric Company), Vilnius, Riga et Paris.
Sinon nous sortons notre deuxième EP à la rentrée prochaine et peut être un nouveau clip.
Notre prochain EP sera plus synthétique que le premier je pense, plus white noise !
On a hâte d’entendre ! Merci !!
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(Santa Cruz, La Terre Tremble !!!, Lady Jane, Fago.Sepia, Band of Ghosts, le pôle musiques actuelles du CRIJB, Manceau, Nola’s noise, Wesson Maespro, Get Flavor Records, Idwet, les Disques Normal, Mekah, Dj Netik, La Corda, Eat your toys, Théo Gravil, Simba, Shtok, Spash Wave, Monkey & Bear, Mess Zero, Regïs Boulard, Le Bocal, We only said, Deejay Ober, Makassy, Skap’1, I&A, The Last Morning Soundtrack, Alee, Garbo, Russian Sextoys, Ladylike Lily, Missing Girl, Zaïba, Homecooking, Psykick Lyrikah, RCR, Bumpkin Island, Wonderboy, Micronologie, ReDeYe, Colin Linkoln, Sudden Death of Stars, Juveniles, Alexel, Güz II, The Enchanted Wood, James Legalize, The Missing Season, RezO, Bunch of Crows, Our Name is a Fake, Heskis’, Vortex, Users, Nola#, Mermonte, Mekah, Superets, We are Van Peebles, Korkoj, Twinztrack, You’ll Brynner, Drix MC, 6AM on the Moon, Coksinelle, Budju, Doist!, My Sleeping Doll, O Safari, Keevrat, Belone, Kino Eyes, Tiny Feet, The Way of Life, Piranha, Fat Supper, Pop is Sead, The Wâll Factory, Trunks, Slim Wild Boar, Palm…)
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Dead sera en concert au Bar’hic dans le cadre de Bars’n Rennes pour une soirée approved by Pop is on Fire jeudi 30 mai avec Maria False à partir de 21h. Gratuit.
Plus d’1fos :
Bandcamp de Dead : http://dead-band.bandcamp.com/
Le site de Bars’n Rennes : http://www.barsinbreizh.com/barsn-rennes-2013/
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