Focus sur la scène rennaise – Budju en interview pour Bars’n Rennes

Alter1fo vous propose de (re)découvrir la scène musicale rennaise à travers une chronique, hebdomadaire le plus souvent. Des talents émergent, d’autres confirment sur la scène locale. Certains les soutiennent, sortent leurs disques, d’autres leur proposent des lieux de concert, de répétition… Alter1fo donne un coup de projecteur à ces artistes, labels, lieux ou assos qui œuvrent d’arrache-pied pour que la scène locale existe. Permettre aux acteurs et aux publics de se rencontrer, donner la parole à ceux qui font la vie rennaise, tels sont nos buts avoués. Chaque semaine, vous retrouverez donc un ou plusieurs focus sur l’un de ces acteurs…

Budju

Peut-être ne connaissez vous pas encore Budju (prononcez « boudjou »), mais beaucoup plus certainement avez vous déjà entendu Douchka et Zoomtronic (les deux membres de cette nouvelle entité) pour leurs projets solo respectifs. Les deux producteurs ont décidé de se réunir pour faire des prods ensemble. Et ça commence plutôt très bien puisque Budju, qui a à peine quelques mois d’existence, vient déjà de signer la sortie d’un premier ep sur Château Bruyant. Ils seront en live dans le cadre de Bars’n Rennes à l’Ubu pour la nuit de clôture de cette édition samedi 2 juin. Rencontre.

Budju 2Alter1fo : Si vous deviez vous présenter en quelques mots ou quelques lignes, que diriez-vous ?

Budju : Nous sommes Thomas (Douchka) et Antoine (Zoomtronic). On est deux Bretons pure souche. On aime la musique, les jeux vidéos et la bonne cuisine. Surtout la bonne cuisine.

Comment en êtes-vous arrivé à ce projet ? On vous connaissait par vos projets solo respectifs, Douchka et Zoomtronic. Pourquoi avez vous eu envie de produire des tracks ensemble. Quelle est la  genèse de Budju ?

Ça faisait un moment qu’on y pensait et que cette idée nous trottait dans la tête. Quand on s’est rencontré, on s’est trouvé des influences en commun pour des trucs qui n’était pas forcément playlistés à tout va. On pouvait aussi bien adorer des tracks hypers pointus mais aussi plus mainstream. On bosse vraiment en fonction de nos humeurs musicales du moment. On aime bien les blogs mais on y passe pas nos vie, quoi. Après, ce qu’on recherche avec ce nouveau projet (sans délaisser nos projets solo) c’est justement de trouver un son qui nous est propre, qu’on ne pourrait pas créer chacun de notre coté. Si on a tendance à être en solo plus dj que producteur, sous Budju c’est complètement l’inverse. On fait de la musique d’abord pour la jouer ensuite.

Comment ça se prononce Budju ? D’où ça vient ?

Budju ça se prononce « boudjou ». En réalité on a été obligé de choisir un nom assez vite. Au départ, on signait juste les morceaux par Douchka & Zoomtronic et quand la date pour Astropolis d’Hiver est tombée, on nous a dit que trouver un nouveau nom pour ce projet serait plus avisé. Dans un de nos morceaux, on a un sample vocal en référence au chanteur reggae Buju Banton. On trouve ce sample génial, c’est une nana qui gueule « Hmmmm BUDJU » , un truc sauvage et sexy en même temps. Sinon on a appris par la suite que c’était le nom d’une ancienne monnaie utilisée dans l’empire Ottoman, et aussi qu’il s’agissait du nom d’un ours gangsta, héros d’une BD pour kids rebelles. Trop cool.

Vous produisez une électro entre Baltimore, Dutch House, pour ce qu’on a pu en entendre… Vous êtes d’accord ? Comment qualifieriez-vous votre musique de votre côté ? Quelles sont les influences que vous revendiqueriez?

Le truc, c’est que il y a tellement de termes aujourd’hui qui définissent un genre de musique en particulier qu’on ne sait pas trop quoi dire… Rien que dans le mot House tu peux rajouter Tech-House, Deep-House, Hip-House, Progressive-House, Glitch-House… Nous, on ne se pose pas trop la question de poser une étiquette sur ce qu’on produit, parce que dans deux mois, il y aura encore un nouveau mot trop cool qu’on imposera sur tes productions, donc à quoi bon ? C’est vrai qu’on aime bien tout ce qui tourne autour de la Bass-Music de manière générale. Mais dans un sous genre comme la Dutch, il y a des trucs qu’on trouve extra, mais aussi des trucs qu’on trouve super mauvais. Comme dit précédemment, on produit vraiment en fonction de nos humeurs. On peut faire un track hyper rapide et sautillant comme le remix de The Shoes un jour, et un truc beaucoup plus club le lendemain.

Quant aux artistes qu’on aime, on a trois influences majeures quand on produit : Botnek, Keith & Supabeatz et Slap In The Bass. On adorerait bosser avec l’un d’eux.

major_lazer_albumTrois disques sans lesquels vous ne pourriez pas vivre ?

Douchka :

Guns Don’t Kill People Lazers Do – Major Lazer

With Lazers – Bonde Do Role

Best Of Tout Eddy – Eddy Mitchell

Zoomtronic :

Them or Us – Francesco Zappa

Best Of – Canned Heat

U Can’t Touch This – Mc Hammer

Après pas mal de remixes disponibles sur votre soundcloud ( Major Lazer, Brodinski, TJR, The Shoes…), un premier ep, Mash it up devrait sortir prochainement sur Château Bruyant. Quelles sont vos envies avec cet ep ?

Déjà on est super heureux de sortit un Ep après seulement 7 mois passés à faire de la musique ensemble. Avec Château Bruyant, ça s’est fait hyper naturellement entre quelques mails et deux trois tweets. On a même un peu halluciné, surtout quand on repense au nombre de labels qui nous ont demandé des démos sans jamais prendre le temps de donner un retour par la suite… Là, en deux semaines c’était réglé : « bon les gars, le pack nous plait bien, donc bonne nouvelle, on vous signe ! » On n’y a pas cru tout de suite. D’autant plus que Château Bruyant est un label plus orienté Glitch/Dubstep à la base. Ils ont quand même pris le risque de nous signer alors qu’on n’a encore rien prouvé, mis à part nos quelques free remixes. On est donc super excité, mais on appréhende aussi l’accueil du maxi par les fidèles du label et le public en général, un peu comme chaque sortie en fait.

Comment vous composez vos morceaux ? Vous aviez déjà chacun des façons de composer en solo, sûrement assez différentes, je suppose. Comment ça s’articule votre travail ensemble ?

C’est vrai qu’on n’a pas tout à fait les même méthodes en terme de production quand on bosse chacun de notre coté. Quand on a composé notre premier morceau, on s’est juste dit : « Bon, chacun met son truc, chacun donne son avis. Soit on aime tous les deux, soit on jette. Pas de discussions sans fin, on essaye et on voit. » Ce jour-là (et cette nuit) on a composé Mash It Up. On bosse aussi toujours ensemble, on n’se file pas les fichiers chacun chez soi. On se tope deux ou trois fois dans la semaine chez Antoine, on fait une bouffe, on boit du café, on fume des clopes, et on produit, on produit, on produit, jusqu’à ce que ça marche. Après quand on travaille sur un morceau, on l’imagine essentiellement dans un rendu live. On ne pense pas trop aux gens qui veulent écouter de la musique en bagnole ou en marchant. Après, si les gens écoutent notre musique en voiture, c’est cool, mais on est toujours super contents quand on entend un de nos tracks ou remixes dans une mixtape ou dans un set.

Budju - Crédits Photo copyright Yves QuéréVous avez été programmés notamment à Astropolis cet hiver. Comment ça s’est passé ? Comment avez-vous vécu le set ?

C’était juste parfait. Grand festival, superbe accueil, public extraordinaire avec les gens à fond dès le début du set… On ne pouvait pas franchement rêver mieux pour faire notre entrée. Par contre on s’est tapé une sacrée gueule de bois alors qu’on jouait encore le lendemain à Vannes. Les loges d’ Astropolis sont sacrément garnies, c’est dingue !

(rires) Vous vous produisez en dj set dans le cadre de Bars’n Rennes ce samedi à l’Ubu. Pourriez-vous nous expliquer comment les organisateurs sont venus vous contacter ?

On a reçu un coup de fil de notre manager qui nous proposait la date, on connait bien la salle de l’Ubu, c’est toujours un plaisir. Donc on a dit oui direct, et on est chaud bouillant.

Sur la scène rennaise, comment vous situez vous ? Êtes-vous en contact avec d’autres groupes ou artistes rennais ? Desquels vous sentez vous proches ?

On ne sait pas trop ou se situer sur la scène rennaise, parce que cette dernière change tout le temps. On a joué un peu partout, que ça soit dans des bars, des salles de concert, des festivals… Mais on sait qu’on reste pour l’instant deux poissons dans une grande mare. On verra par la suite ! Par ailleurs, on a vu beaucoup de djs talentueux sur Rennes. Forcément, petite pensée pour les collectifs Minibarrr et Digital Shaperz, les potes !

Après ce live pour Bars’ n Rennes, quels sont vos projets, vos actualités ?

L’ Ep est prévu pour la rentrée, mais ça va pas nous empêcher de continuer à produire cet été. On a aussi quelques dates ce mois-ci, dont une au Vauban à Brest la semaine prochaine. Et quelques grosses dates en attente pour la rentrée également ! TO BE CONTINUED !

Merci !!

Merci à vous !

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(Santa Cruz, La Terre Tremble !!!, Lady Jane, Fago.Sepia, Band of Ghosts, le pôle musiques actuelles du CRIJB, Manceau, Nola’s noise, Wesson Maespro, Get Flavor Records, Idwet, les Disques Normal, Mekah, Dj Netik, La Corda, Eat your toys, Théo Gravil, Simba, Shtok, Spash Wave, Monkey & Bear, Mess Zero, Regïs Boulard, Le Bocal, We only said, Deejay Ober, Makassy, Skap’1, I&A, The Last Morning Soundtrack, Alee, Garbo, Russian Sextoys, Ladylike Lily, Missing Girl, Zaïba, Homecooking, Psykick Lyrikah, RCR, Bumpkin Island, Wonderboy, Micronologie, ReDeYe, Colin Linkoln, Sudden Death of Stars, Juveniles, Alexel, Güz II, The Enchanted Wood, James Legalize, The Missing Season, RezO, Bunch of Crows, Our Name is a Fake, Heskis’, Vortex, Users, Nola#, Mermonte, Mekah, Superets, We are Van Peebles, Korkoj, Twinztrack, You’ll Brynner, Drix MC, 6AM on the Moon, Coksinelle…)

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Budju en live à l’Ubu dans le cadre de Bars’n Rennes samedi 2 juin (avec Cabos San Lucas, Doist! et Bocal Live) de 0h00 à 6h00. 8/10 euros.

Plus d’infos :

Soundcloud de Budju : http://soundcloud.com/thebudju

Le site de Bars’n Breizh : http://www.barsinrennes.com/

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