Mardi 28 avril, c’était l’ouverture du cabaret botanique installé dans le parc du Thabor. Retour sur une première soirée agréable avec avec Coeur de Pirate, Khalid K, F.M. et Grace.
Au commencement, l’ambiance est un peu froide, la pluie battante à l’extérieur y est certainement pour quelque chose, mais on sent aussi que ce chapiteau qui n’a pas vécu depuis un an doit se réchauffer comme tout lieu lorsqu’il est laissé sans vie pendant longtemps…
C’est donc le défi de ces sentinelles de la parole, de ces joueurs de pipeau et autres instruments; réchauffer l’ambiance et les cœurs, et de vous transporter dans cet univers de la bonne parole pour cette 13è édition du festival Mythos.
Pour cette 1ère soirée au Cabaret botanique, la jeune chanteuse québécoise Coeur de pirate a initié les hostilités qui vont se prolonger jusqu’au samedi 2 mai. Elle est seule sur scène avec son piano, vêtue d’une marinière, comme un rappel à la mer, aux pirates… à la Bretagne, au Québec…
On aurait peut-être aimé un peu plus de rythme, mais malgré cela, Béâtrice Martin propose un univers de douceur, beau… Sa voix nous entraine
dans ses histoires de coeur, de rêve, d’enfance… Le personnage de Coeur de pirate dégage une simplicité, de la bonne humeur, et un humour sympathique qui favorise une complicité entre elle et le public.
Ce soir, elle nous interprète des morceaux de son album qui sort le 11 mai. Notamment, elle chante le titre qu’elle interprète en duo avec Julien Doré sur cet album, ainsi qu’une belle reprise de Umbrella.
En vidéo :
Vient le tour de Khalid K pour l’ouverture de la soirée Well Well Well . J’avoue que je ne savais pas trop à quoi m’attendre en arrivant, ensuite j’ai entendu, écouté, je me suis imprégné de tous ses sons, ses bruits et j’ai voyagé.
Le spectacle de Khalid est basé sur un seul élément : sa voix. et il l’utilise à merveille. On a l’impression de sillonner le monde et l’histoire, c’est en fait un « simple » parcours dans sa tête ; quelle complexité…et quelle présence! même pas perturbé par un enfant qui voulait se mêler au voyage, au contraire il en joue.
Khalid K, merci pour le trip.
Moment étonnant qu’a été celui passé avec François Morel et ses quatre musiciens. Premiers pas dans le magnifique chapiteau du cabaret botanique, il fait toujours son effet.
Réflexion d’une voisine de table « Ils se sont trompés de siècle! » Et bien justement non, car en mélangeant les sons de deux violons, d’un violoncelle, d’un cuivre, tantôt d’un piano, tantôt d’une guitare, ce groupe atypique a réussi le pari impossible de mixer pop, folk et classique, et en acoustique…
Chapeau bas à la reprise de Madonna. Non, décidément, ils ne se sont pas trompés de siècle…
Dans la veine d’Ayo ou Asa, Grace se place comme une chanteuse world, entre reggae, soul et gospel.
Malheureusement je reste sur ma faim: Un ensemble un peu lisse qui ne se démarque pas des autres groupes du genre, bien au contraire, il vient se noyer dans la masse.
Mais dès les premières notes, les têtes commencent à bouger, car les rythmes entrainants fonctionnent et c’est au final un chapiteau debout qui saluera la jeune voyageuse au terme de cette première soirée de festival.