Que de chemin parcouru pour le groupe « DEAD » depuis la sortie de leur premier EP « Transmissions », en Novembre 2012 . Ce maxi, quasiment rescapé, de 4 titres hypnotiques aux influences noise/indus/shoegazing a permis au groupe de se faire rapidement remarquer et d’enchainer de jolies dates (première partie de The Soft Moon à Nantes, Festival Visions, Paris Glazart) [voir notre première interview là]
Point d’orgue de cette riche année, le trio, au son plus affuté que jamais, se retrouve programmé dans le cadre des Transmusicales, pour un show dont on risque de ne pas sortir indemne.
Rencontre avec les 3 comparses : Berne (au chant), Brice (à la guitare) et Bernard (aux machines) après leur filage à l’UBU au mois d’Octobre.
► ALTER1FO : Bonsoir Dead, vous venez de finir votre set à l’Ubu , que pouvez-vous nous en dire ?
DEAD : On a pas mal évolué depuis le dernier filage où l’on s’est vu, courant juin. Là, pendant deux jours, on a bossé avec une superbe équipe qui s’est donnée à fond avec nous. On a, du coup, bien retravaillé notre son, ce qui a fait que le set de ce soir était beaucoup plus percutant que la dernière fois. Ce son nous ressemble plus. On a aussi présenté pas mal de nouveaux morceaux. C’était un défi pour ce filage et prouver ainsi que l’on pouvait surprendre.
► Effectivement, le set a beaucoup évolué : nouveaux morceaux, un son plus brut mais également un jeu de lumière différent…
A la base, on avait notre propre identité live en ne mettant que des stroboscopes. C’était sympa pour la présentation du projet. Rémi, l’ingé-light de l’Ubu, nous a proposé de bosser la lumière sur le côté « clair-obscur », car il trouvait que ça collerait parfaitement au projet. On a suivi cette idée, et au final, cela donne un très beau rendu. On en est très content.
► Comment appréhendez-vous le live maintenant que vous avez pu vous confronter à plusieurs belles scènes (Glazart , Festival Visions …) ?
Au premier filage de Juin, on n’avait que 4 concerts à notre actif donc ce n’était pas évident pour nous d’assumer la musique que l’on faisait. On la découvrait presqu’en même temps qu’on la jouait, finalement. Mais le set s’est construit au fur et à mesure des dates. Aujourd’hui, on le maitrise. Du coup on assoit une véritable identité sur scène et on l’assume à 100%.
Le fait de jouer plus souvent en concert nous apprend à travailler le son, mais pas uniquement, puisque l’on s’amuse aussi à vouloir « expérimenter d’autres choses » comme l’utilisation du Tom de batterie par Berne, ou bien le fait de jouer le titre « Anyway » qu’on ne jouait jamais avant, car c’est un titre beaucoup plus calme que les autres. Ce sont autant de moyens pour varier le set.
Et là, durant ces deux jours, on a travaillé justement le fait d’avoir des chœurs aigus à la fin. Cela donne un coté surprenant, car il y a cette voix grave pendant tout le show, et à la fin, avec Bernard, on envoie des chœurs aigus.
Finalement, il y a beaucoup de prises de risques dans la façon d’aborder les choses au sein du groupe. Des fois cela marche, des fois non. Actuellement cela marche plutôt bien et on continuera toujours à prendre des risques.
► Comment apprend-on que l’on est programmé aux Trans ?
L’histoire au départ, c’est que Jean louis Brossard est venu nous voir à notre concert au Bar hic pendant « Bar n’ Rennes« . Il nous a alors proposé un filage à l’Ubu pour voir ce que DEAD pouvait donner en live dans une salle plus grande. JL. Brossard nous a alors fait confiance en nous programmant aux Trans directement après ce premier filage. Il nous a demandé de bosser le set et de nous revoir. La résultante de tout ça est ce que l’on a proposé ce soir.
► Vous êtes donc toujours bien programmés (rires) ?
Oui, le résultat est plus que probant et on sera bien à l’Étage, le 07 décembre…
► Justement, ça ne vous aurait pas plu de vous confronter à un Hall du parc des expos pendant les Trans ?
Pas forcément. Il est plus intéressant pour nous de jouer à l’étage que de se « faire » le parc expo directement. Là, on aura la possibilité de faire un concert, sans doute, « sold out » car on joue en dernier, un samedi soir, et en plus l’entrée est gratuite. Pour nous, c’est vraiment l’occasion de présenter notre travail à pas mal de personnes. C’est une belle opportunité. Il ne faut pas oublier que l’Étage, c’est presque 900 personnes, et que l’on n’a pas forcement non plus l’habitude de jouer devant autant de monde. Cela va être une très bonne date.
► Depuis que la programmation des Trans est sortie, avec votre nom dedans, est ce que vous sentez une effervescence autour de vous ?
Écoute, là, on est un peu « le petit coup de cœur » des Laboratoires des curiosités. On joue avec eux le 18 octobre à l’International et puis, ils nous prennent en charge pendant trois jours, avec séance photo le lendemain et concert en appartement sous les toits de Paris.
On trouve ça drôle de voir un intérêt pour notre musique, qui a un style difficilement accessible, finalement, par rapport aux groupes que l’on entend actuellement. Ça nous surprend un peu mais on aime beaucoup cela et cela nous motive encore plus.
L’exposition des Trans ne fait qu’accentuer l’intérêt pour le groupe de personnes qui, à la base, n’auraient sans doute pas découvert notre univers. Il y a donc des envies de la part de certaines personnes pour travailler avec nous. D’ailleurs, un tourneur nous a contactés récemment pour faire une tournée « Allemagne-Suisse ».
► A un mois de la date à l’Étage , avez-vous modifié votre manière de travailler ?
Non, on n’a rien changé à notre mode de fonctionnement, on continue pareil. On répète quand on peut. Brice revient assez régulièrement sur Rennes. On joue et compose de nouveaux morceaux.
► Considérez-vous cette date comme une sorte tremplin dans l’avenir du groupe ?
Un tremplin, oui et non… Car faire Les Trans est une très belle opportunité pour nous : on va faire le boulot. Mais on va surtout continuer à travailler pour présenter notre set le plus souvent possible dans plusieurs salles différentes, et si l’on peut, à l’étranger. Faire des concerts et jouer en live, c’est ce qui nous importe le plus.
► Vous avez envie de voir un groupe en particulier cette année aux Trans ?
Oui, il y a les Nus avec Dominic Sonic que l’on aimerait bien voir car Dominic va venir jouer avec nous pour le concert à l’Étage. Il viendra faire une intervention sur un morceau en Guest. On ne va pas dire de quoi il va jouer pour garder la surprise…
♫♪ Conversation avec Dominic Sonic qui nous parle de sa rencontre avec DEAD (choix du titre, répétition…) :
► Sinon, quel est le futur proche du groupe hormis la date aux Trans ?
On va sortir l’EP Transmissions en version vinyle afin qu’il soit disponible pendant les Trans . Sinon on est en train de composer des nouveaux titres pour une prochaine sortie sans doute début 2014. Mais il n’y a pas encore de date ni de format défini.