Le festival Les Bars en Trans, ce sont surtout des découvertes françaises ou du moins francophones. Pour cause, la majorité des groupes le sont cette année. Des partenariats ont été mis en place avec plusieurs régions (PACA, Picardie, Nord, Normandie…) grâce au dispositif Musiques actuelles dont celle de Champagne-Ardennes. Den House et Butcher Mobile Band sont les deux lauréats du tremplin de cette région et vont jouer pour la première fois à Rennes avec leurs formations, au Ty Anna, le samedi 8 décembre.
Petite présentation : Den House est un nouveau groupe, originaire de Reims. Anciennement le groupe Libelul, le groupe a souhaité évoluer vers une nouvelle formation pour plus coller à leur idée de départ, plus vivante. Découvert dans la compilation des Bars en Trans avec leur chanson Stop Them, accompagnés de leurs copains les Bewitched Hands, c’est l’un des titres que l’on a écouté plusieurs fois d’affilée. Musique planante, « aérienne », les Den House sera, on l’espère, une jolie découverte de cette édition 2012. Interview avec Matthieu Rondeau, le fondateur du groupe.
Alter1fo : Bonjour Matthieu ! Tu es le fondateur du groupe Den House, groupe rémois qui a vu le jour en février dernier. En fait, Den House est l’évolution de ton projet solo, Libelul…
Matthieu Rondeau : Au départ, c’était un projet personnel où on était deux sur scène. Il y a eu une mutation. C’est toujours le même type de travail personnel mais qui a été adapté en groupe et qui a beaucoup plus de prestance scénique.
Sur votre site, il est écrit qu’avec Aliocha Lauwers qui t’a rejoint pendant Libelul, vous vous sentiez « prisonniers » de la musique pop. C’est-à-dire ?
Non, en fait on se sentait prisonniers de la formation duo. On n’arrivait pas à faire vivre notre musique comme on le souhaitait. Désormais avec une batterie et un clavier, c’est plus vivant. Cela prend tout son sens sur scène. La musique, elle, ne change pas fondamentalement.
Votre musique a-t-elle évolué depuis Libelul ?
Oui, oui ! Nous avons des nouveaux morceaux. On joue toujours sur scène les chansons qu’on faisait à deux, réadaptées pour 4 musiciens. Personnellement, je joue plus avec le batteur. On a une vraie vie de groupe : on donne nos avis sur les morceaux, leur composition et la façon de les jouer, etc.
Comment définirais-tu votre musique ?
Je dirais pop aérienne parce qu’il y a à chaque fois un côté planant, comme un voyage.
Grâce au dispositif Zoom – Musique actuelle de Champagne Ardennes qui vous a sélectionné comme lauréat de cette édition avec les Butcher Mobile Band, vous avez pu être en résidence…
Oui, là, on sort tout juste de notre concert à la Cartonnerie, de Reims (ndlr : le 20 novembre dernier). On s’entraîne à jouer sur une scène petite pour celle du Ty Anna, bar où on va jouer aux Bars en Trans. Pendant le concert à la Cartonnerie, on a fait tourné notre set, peaufiné notre jeu pour notre venue.
- Les Den House pendant leur résidence à la Cartonnerie, à Reims
Et vous n’appréhendez pas trop votre date à Rennes ?
A vrai dire, pas tellement. Avec Libelul, Aliocha et moi étions déjà venus dans cette ville, il y a trois ans. C’était une autre configuration : on avait joué au Jardin Moderne, lieu excentré du centre-ville. Mais là, cette année, on y va pour faire notre promotion et surtout, s’amuser ! Cette fois-ci, on va s’améliorer au niveau de la communication notamment. Après de l’appréhension, il y en a toujours un petit peu mais on a beaucoup bossé pour cette date.
A ce propos, qu’avez-vous fait avec le dispositif Zoom ?
On a eu deux formations, communication et management. La semaine prochaine, ce sera avec un tourneur. Virginie Berger, attachée de presse spécialiste dans la communication, nous a donné les armes pour faire notre promotion. Sophie, elle, nous a expliqué comment faire notre propre management et rencontrer des gens avec qui on a envie de travailler, les choisir. Pour ce qui concerne le tourneur, on va voir comment trouver nos dates nous-même.
Votre titre, Stop them, fait parti de la compilation des Bars en Trans. Les Bewitched Hands, groupe rémois, sont aussi sur l’album. Eux aussi sont passés à Rennes, pour les Transmusicales en 2007. Ils ont, après cette date, enchaîné les concours et les dates. Envie d’avoir le même parcours après le 8 décembre ?
Évidemment ! C’est un peu le but mais là, c’est le public qui décide. On ne se rend pas compte si notre musique est accessible au grand public ou pas. Le but étant de trouver plein de dates pour faire des concerts et d’avoir un avenir dans la musique. Les Bewitched Hands, ce sont des copains que nous côtoyons quotidiennement.
Vous avez fait aussi une reprise des Shoes, People movin’. C’est une volonté de jouer avec des artistes locaux ?
C’est plus par affinités. Reims a beau être une grande ville, le milieu musical est restreint. Alors on se connaît tous. C’est sympa, il y a une bonne ambiance !
Selon toi, Reims est la « nouvelle capitale de la pop » comme on le dit ?
Je ne sais pas si c’est à moi de le dire ça. Il est vrai que les médias reprennent souvent cette expression en ce moment. La ville a plein de projets, cela fonctionne pour Reims actuellement ! Allez, je vais dire que oui.
Avez-vous des projets pour fin 2012, début 2013 ?
Oui, à l’occasion des Bars en Trans, on a sorti un EP -qui est en cours de pressage- de quatre titres ainsi qu’une vidéo à 500 exemplaires. Cela va partir vite. Sinon, on cherche un éditeur et ensuite, pourquoi pas, un label. On compte vraiment sur les Bars en Trans pour ça, pour trouver des professionnels du métier.
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Den House en concert au Ty Anna dans le cadre des Bars en Trans, le samedi 08 décembre (avec Butcher Mobile Band).
Tarif : 5 euros