Jeudi soir, les Bars en Trans entrent en scène.
Peut-être était-ce le froid, mais cette première soirée officielle des Bars en Trans ressemble étrangement à une séance d’échauffement. Dommage pour les services de police déployés pour l’occasion, les rues de Rennes paraissaient bien vides à première vue.
Erreur. Comme dans tout bon western, l’ambiance est dans le saloon. L’atmosphère ville fantôme qui règne en apparence laisse place à l’effervescence dans les bars. Dans « Bars en Trans », il y le mot « bar ». Chacun a son identité propre, et un petit tour d’horizon s’impose.
Bar Hic
Notre petit parcours de festivalier aguerri débute au Bar Hic. Cet ex bar de footeux a revu ses ambitions à la hausse : remplacer le 1929, un des piliers de Rennes regretté par beaucoup. La ressemblance est frappante, mais cela ne suffit pas pour s’imposer comme une des places centrales de la vie nocturne de Rennes. Pour imposer son style, le Bar Hic a fait le choix d’une programmation « rock », et a la bonne idée de faire patienter le public sur les Stooges. The Elektrocution, débute la soirée : un rock à l’ancienne, un peu brouillon qui compte surtout sur le dynamisme de sa prestation. La mise en scène des musiciens, hallucinante, privilégie le visuel et nous étions au plus près de la scène pour en profiter pleinement. Nous n’avons pas eu cette chance pour The Octopus, deuxième groupe « Rock » programmé au Bar Hic. Mais rien qu’à l’oreille, leur son paraît un peu trop consensuel, la prestation scénique n’apportant pas beaucoup plus que ce que nous laissait entendre la version studio.
Au final dans cette ambiance surchauffée, il commence à faire chaud et soif… et impossible d’accéder au bar pris d’assaut par la foule.
Le Comptoir Basque
L’appel de la bière nous a conduit tout droit au Comptoir Basque, place Sainte Anne. Pratique, ces petits malins ont misé sur le service en plein air. Concert libre service et fûts de bière à disposition. Pas besoin de jouer des coudes pour aller chercher son précieux nectar à un prix correct. L’idée de faire jouer des groupes à l’extérieur a surtout permis de donner un peu de vie aux rues rennaises, telle une bouffée d’air frais face à des bars trop remplis pour pouvoir s’y frayer un chemin. Alors un conseil pour les festivaliers à la gorge sèche : ne pas oublier les bars « off ». L’autre facette du festival apporte sa pierre à l’édifice et permet de faire connaitre encore plus de groupes, comme les basques de Willis Drummod ce jeudi soir.
Le Sambre.
Notre épopée nous a menés directement au Sambre, un bar de la programmation officielle des Bars en Trans. Au menu ce soir : Dissonant Nation, un jeune trio à la mèche rebelle. On peut penser de prime abord que ces baby rockers ne vont pas casser des briques. Les concerts du Sambre se déroulent au sous sol, un vrai défi pour les groupes qui doivent faire face à une acoustique assez douteuse dans un espace restreint. Et pourtant leur prestation a démontré un certain potentiel scénique et musical. Lorsqu’ils entonnent en cœur « No Sex, No Drugs, Rock’n’roll », on a peur de tomber dans le déjà vu. Le chanteur, charismatique, a quand même réussi à profiter de l’espace que le public, trop timide, n’a pas su exploiter. Du Rock British mais pas seulement, leurs compositions font parfois preuve d’assez de subtilité pour nous surprendre.
L’Artiste assoiffé.
Le grand retour. Longtemps fermé pour cause de travaux (le bâtiment s’effondrait lamentablement), il semble que ce bar mythique renaisse de ses cendres à l’occasion du festival « off ». Si les groupes qui sont passés ce soir ne nous ont pas laissé un souvenir impérissable, l’Artiste assoiffé ne pouvait pas trouver meilleure aubaine pour sa réouverture.
Le Bistrot de la Cité.
Pour finir en beauté, on a pas pu s’empêcher de faire un dernier détour par le Bistrot de la Cité, qualifié à juste titre comme dernier bar punk-rock de Rennes. Toujours dans l’underground, le bar propose un programme alternatif de qualité. L’ambiance y est différente, alors que les Bars en Trans nous invite en général à découvrir des groupes méconnus du public, au bistrot de la Cité, on sait pourquoi on vient. Le public averti est surtout composé d’habitués. Ce soir, Dominic Sonic nous a fait l’honneur de sa présence. Cette référence du rock breton nous a livré un bon vieux show comme on l’aime, des riffs de guitare qui laissent rêveurs et une présence indescriptible.
Le barathon est terminé pour ce jeudi soir, mais reste plein de promesses pour les deux jours suivants. La machine est en marche, alors cherchez bien dans cette flopée d’artistes : il y’en a toujours quelques uns qui font la différence.
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C’était jeudi soir au bar « La Place », j’étais tout près…
http://www.dailymotion.com/video/xg2hhg_mesparrow_music
Mesparrow – Locked in my thoughts
Bar « La Place » – Rennes 09/12/2010
merci Kphb pour ce lien, excellent ! oh la la les Trans c’est pas facile, on aimerait être partout !