« Nos cousins bâtards de Normandie ». On ne se permettrait jamais de les traiter de la sorte mais que voulez-vous, c’est comme ça qu’ils se présentent au début du concert… Cette petite introduction illustre parfaitement l’ambiance de la soirée : surtout ne pas se prendre au sérieux.
The Elektrocution nous avait promis du Rock bien gras, de la testostérone et de la sueur. Ils sont entrés sur scène sur le rythme de « I wanna be your dog » des Stooges, que de promesses… Le moins que l’on puisse dire, c’est que les cinq compères ont misé gros sur la mise en scène, surtout Maxime, le chanteur, qui joue à collé serré avec le public. Le son est brutal, et pour avoir été au devant de la scène, les vibrations étaient vraiment bonnes. Tels des possédés, ils donnent tout ce qu’ils ont dès les premières notes. En plein oneman show, le chanteur se noie gaiement dans la masse entassée dans le bar, laissant ses musiciens se débrouiller avec leurs déhanchés sur scène.
Rien de tel qu’un bain de foule pour jouer avec le public, et surtout le mettre en danger. Il faut dire qu’il a commencé fort en embrassant langoureusement un « ami » (qu’on soupçonne être leur complice manager). Du coup, quand il se retrouve à deux centimètres de votre visage, on ne sait pas trop si il faut le regarder dans les yeux ou juste par terre, si il va vous mettre une tête avec ses grands gestes ou juste passer à coté. Si le public s’en amusait, il n’était pas toujours rassuré. Mais c’est aussi ça les Bars en Trans, casser cette barrière qui sépare normalement les artistes de la fosse au lions pour créer l’alchimie.
En allant au devant de son auditoire, le groupe a réussi à mettre à profit leur charisme de durs à cuir. Mais même les rockers ont du cœur, The Elektrocution nous ont avoué que les chagrins d’amour étaient pour eux une grande source d’inspiration. Alors à tous ceux qui pensent que la poésie guérit les peines de cœur, c’est raté. En réalité, le secret, c’est le Rock.
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