Une solution : des logements dignes pour toutes et tous

Rassemblement – Logement pour tous.tes

Ce samedi 15 janvier, il fait un temps à regretter de ne pas avoir mis une double paire de chaussettes. Pourtant, malgré le froid sec et piquant, plus de deux cents personnes sont déjà présentes sur la place Charles de Gaulle à l’appel de l’inter-organisation de soutien aux personnes exilées (CSP 35, CGT, MRAP, UTUD). Après le rassemblement de mercredi dernier devant la préfecture, cette dernière souhaite de nouveau alerter sur le sort de ces femmes, de ces hommes et de ces enfants qui se retrouvent aujourd’hui sans solution d’hébergement après avoir été accueilli·e·s au Centre Forestier du Bec Rond, à Thorigné-fouillard, appartenant à l’association des Éclaireuses Éclaireurs de France. Le site s’était alors vu imposer une fermeture administrative, et l’interdiction de ses activités de scoutisme.

« Les personnes qui vivaient au campement des Gayeulles cet été ont été relogées grâce à la générosité des Éclaireurs. Cela fait près de trois mois qu’ils hébergent plus de soixante personnes, nous explique une active militante de l’inter-orga. Malheureusement, ils ont absolument besoin de reprendre leurs activités, et nous ont demandé de trouver une autre solution. Nous avons donc dû quitter les lieux mais sans avoir de nouveaux logements malgré nos nombreuses sollicitations auprès de la préfecture et la mairie. Aujourd’hui, nous n’avons toujours aucune solution. »

Rassemblement – Solidarité avec les sans-papiers

Alors que les prises de parole se multiplient en alternance avec des chansons sociales, au sud de Rennes dans le quartier Le Blosne, l’ambiance est tout autre. Une mise à l’abri des familles, et de la vingtaine d’exilé·e·s hébergé·e·s dans le bâtiment F de Rennes 2, s’organise. « Puisque personne ne fait, faisons », entend-on par ici. L’occupation du gymnase de la poterie, rue de Vern, est lancée.

À l’extérieur, on sort les portables. Peine perdue, l’élu·e de permanence ne répond pas aux appels téléphoniques. Mais contrairement à la décision prise en octobre dernier par la municipalité de faire évacuer l’école du Faux-Pont par la police (action qui a ému beaucoup de rennais·es et accentué quelques tensions politiques, NDLR), la ville à qui appartient la salle laisse faire. Du moins pour le moment, car elle indique dans un laconique communiqué de presse que « cette occupation doit […] prendre fin rapidement. »

Ainsi ce week-end, au moins une trentaine de personnes ont pu passer la nuit de samedi à dimanche au chaud grâce à la mobilisation militante et citoyenne palliant de fait aux carences des autorités qui dérogent une nouvelle fois à leurs devoirs. De son côté, la pirepréfecture de l’Ouest, de France et de Navarre dit se « tenir prête à examiner toute demande de la mairie de Rennes qui souhaiterait avoir le concours de la force publique. »


ALTER1F0 : « Samedi, ils sont venus nous dire : c’est fini, on ne fait plus, et on appelle les flics ! » 


Rassemblement – J’ai vu les enfants qu’on a refusé de mettre à l’abri pendant que la tempête faisait rage

 

« Samedi, ils sont venus nous dire : c’est fini, on ne fait plus, et on appelle les flics ! »

[19 Novembre 2016] – Un jour, une photo… Logement vacant.

« Nous dormons dehors alors que des logements sont vides ! »

 

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