Au 29 rue d’Antrain, les besoins vont bon train

[20 janvier 2021] – Un jour, une photo : « Arvor marque, prêts, partez ! »

 

Le cinéma d’Art et essai l’Arvor a déménagé l’été dernier dans le nouveau quartier d’affaires eurorennes. Depuis, le bâtiment situé au 29 rue d’Antrain, propriété de la Ville, reste désespérément vide. Ces locaux vacants comprennent : des espaces publics sur 710 m² aménagés ERP (établissements recevant du public), à savoir :

  • deux salles de projection avec cabine (215 et 158 places), un espace d’accueil billetterie, des locaux techniques et des sanitaires
  • un appartement de 90 m², à usage de bureaux ponctuels dans un état de grande vétusté.

Mais pas de panique. Au contraire des murs de l’ancien Antipode de la rue André Trasbot qui seront démolis « d’ici deux à trois ans » selon la municipalité, la Ville a fait le choix ici de préserver la vocation culturelle de ce bien immobilier. « Personne n’imaginait qu’il puisse disparaître. C’était l’un de nos engagements de campagne. La ville engagera des travaux de rénovation des bureaux pour accueillir les équipes, mais aussi de mises aux normes et d’étanchéisation », a rappelé Benoît Careil, adjoint à la culture dans la presse locale. Il faut dire que la construction du bâtiment date de 1949 et que les derniers gros travaux importants ont été réalisés en 1974.

Au printemps 2019, un collectif fondé par 13 associations du secteur audiovisuel s’est constitué autour d’un projet de Pôle Images. Celui-ci est devenu l’interlocuteur privilégié de la Ville sur la reconversion du cinéma. Mué en association à l’automne 2019, la Maison du Cinéma de l’Audiovisuel a rédigé une première expression de son besoin durant l’été 2020, visant à reconvertir le cinéma actuel en un lieu novateur de création, de diffusion et d’éducation à l’image, dédié au secteur non-commercial.

Un marché public « MISSION DE DIAGNOSTIC ET FAISABILITE » publié cette semaine visant à établir un diagnostic de l’existant et une faisabilité avec estimation financière permet d’en apprendre sur ces attentes.

CCTP – marché public

Ainsi, il serait question dans un futur plus ou moins proche et sous réserve de faisabilité que ce lieu devienne un « lieu de diffusion d’œuvres rares (programmation diversifiée, espace de visibilité aux artistes peu ou pas diffusés, aux œuvres novatrices, décalées, voire radicales, et d’être la vitrine d’un cinéma alternatif ) et d’un espace partagé propice à l’expérimentation (espace de création et de transmission). »

  • Premier niveau de besoins, essentiels pour donner sens à la Maison du Cinéma de l’Audiovisuel :
    • D’utiliser la salle à l’étage comme salle de diffusion avec une programmation régulière (usage conservé) ;
    • D’utiliser la salle du bas comme un espace modulable et polyvalent pouvant accueillir des rencontres professionnelles, des ateliers d’éducation à l’image, un espace de montage, un petit studio de tournage, des projections, etc.
  • Deuxième niveau de besoins :
    • De créer un espace de rencontre, convivial et chaleureux dans l’inter-étage pour que les spectateurs puissent s’y retrouver et échanger autour des films. Ce lieu servirait aussi d’espace d’information et ponctuellement de lieu de travail pour un membre du collectif ;
  • Troisième niveau de besoins :
    • De transformer l’appartement en un lieu de réunions pour les associations.

Ces nouveaux besoins demandent donc « des modifications importantes des espaces intérieurs, et principalement de la salle de projection du rez-de-chaussée ayant pour effet un changement d’affectation et une potentielle modification de la jauge du public ». « On espère un premier usage début fin 2022 ou début 2023 », espère l’élu écologiste Benoit Careil. On croise les doigts.

Les 13 assos : Comptoir du Doc, Unis vers Sept Arrivé, Courts en Betton, Clair Obscur, Zanzan Films, L’Oeil d’Oodaaq, l’Association des Auteurs et Réalisateurs en Bretagne, l’Association Française du Cinéma d’Animation, Les Contrebandiers de Moonfleet, 97mm, Les Productions du Petit Écolier, Zéro de conduite, Petit Peti)


Expression des besoins – MCA ex-Arvor

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