Pas de Transmusicales sans quelques virées dans l’autre hémisphère. Si les Trans 2012 ont parfois un parfum 80’s, des groupes lorgnant sur le vieux rythm’n’blues des fifties, le Krautrock de 1970 ou l’acid-rock psychédélique de 1967, pourquoi ne pas opter pour l’Afrique du sud bordelo-mondialisée ou la Colombie rétro-futuriste? …Au petit jeu des plus modernes, pourquoi pas Skip & Die ou Ondatropica, programmés vendredi et samedi au Parc Expo?
Les premiers nommés, Skip & Die, sont le fruit d’une rencontre, loin de l’Afrique australe, à Amsterdam, entre Cata.Pirata (chanteuse et vidéaste sud-africaine) et Jori Collignon, producteur électro néerlandais. Mais de l’aveu même des membres de la formation, leur musique est née sur les routes du Transvaal ou au contact des habitants des townships, quand le groupe a pris la piste, avec enregistreurs et labtops, en nourrissant les textes de Cata.Pirata de participations spontanées, glanées directement dans la rue. Polyglottes et légèrement internationalistes, à priori très mobiles, les Skip & Die considèrent leur musique comme un collage sonore kaléidoscopique où conscience politique (altermondialiste?), hédonisme et métissage cohabitent. Ils citent les brésiliens tropicalistes ou DJ Spooky, mais on pense aussi à M.I.A., forcément. Ils sont programmés en fin de marathon transmusicalien (4h15, hall 4), tôt samedi matin. Un dernier coup de pêche électro-globetrotter avant les noires plages psychédéliques d’Avondale Airforce, qui clôturent dans le hall d’à côté.
Projet totalement différent, mais pas moins excitant, programmé le vendredi (hall 9, 21h30): les stars colombiennes de Ondatropica , qui ont sorti cette année la grandiose galette qui a mis d’accord tous les amateurs de « descargas » caribéennes. La « descarga », c’est la « jam session »: un grand studio, de très bons musiciens capables d’improviser, un bon producteur, et on enregistre. Ici, justement, on a à faire à la crème de la crème. Les deux producteurs, qui transforment en or tout ce qu’ils touchent, le britannique Quantic et le colombien Mario Galeano, ont choisi quarante musiciens de toute la Colombie pour enregistrer aux légendaire studio des disques Fuentes, avec l’ingénieur du son de la grande époque, en réinterprétant l’héritage musical colombien..
Résultat: vingt-six petites pépites de cumbia ou autres rythmes dérivés, pas passéistes pour un sou: on entend ça et là des influences dub, funk ou hip-hop. Un « équilibre de sonorités rétro et progressives », selon Galeano.
Oui, mais sur scène? La cumbia de luxe d’Ondatropica passera-t’elle l’épreuve des grands halls en tôle du Parc Expo?
Réponse ce vendredi, 21h30, dans le grand hall (hall 9).
j’ai hâte d’être à ce soir, wouhouhhh!!!
Skip&die on su tenir leurs promesses . Grosse gifle.