En avril dernier, lors du festival Mythos, Alan Corbel avait invité Rover pour sa Carte Blanche. Pas étonnant donc de les retrouver lors d’une même soirée à l’Ubu ce mardi 22 octobre.
Timothée Régnier aka Rover est l’une des révélations musicale de cette année 2012 : sa sélection par l’Adami lui aura permis de jouer sur de nombreux festivals (Mythos, Art Rock, Les Vieilles Charrues…) Mais le projet Rover aurait pu ne jamais voir le jour, sans une sombre histoire de renouvellement de visa.
Dans l’obligation de quitter le Liban précipitamment (et le groupe punk-rock The New Government dans lequel il officiait comme guitariste), Timothée échoue dans une maison bretonne remplie d’instruments de musique. Il compose alors ses propres morceaux et les enregistre seul, en analogique, pour produire un premier EP éponyme remarqué.
Remarqué notamment pour l’amplitude exceptionnelle de sa voix, entre graves rauques et voix de tête maitrisée, mais aussi pour la tessiture de celle-ci, qui nous rappelle entre autre Bowie. Une voix qui s’appuie aussi sur des balades pop-folk fortement teintées de rock, et finement ciselées.
Cet infatigable globe-trotter (de New-York à Berlin en passant par Beyrouth) posera ses valises le temps d’un concert à l’Ubu forcément très attendu, car la proximité de cette salle qui nous est chère devrait mettre en valeur la voix et les mélodies ciselées (Aqualast, Tonight) de ce talentueux compositeur et interprète.
Alan Corbel a un parcours atypique : ce rennais, féru de musique classique, a tout d’abord appris le métier de luthier en Angleterre. C’est sa rencontre avec Soazig Le Lay en 2006 (avec laquelle il a co-écrit un album) qui va le faire passer de l’autre côté de la barrière. Tous les deux forment le duo Mégalux la même année et se produisent lors de l’édition 2007 des Vieilles Charrues.
La disparition de Soazig en janvier 2008 fait qu’Alan se lance en solo. Après un premier EP fin 2009, il sort un premier album produit par Bertrand Belin en octobre 2011, Dead Men Chronicles. D’inspiration folk, l’ombre de Jeff Buckley est très présente sur les titres mélancoliques de cet opus.
Accompagné de sa guitare électro-acoustique, ses délicates mélodies devraient se faire une place de choix dans l’intimité de l’Ubu. Avec, qui sait, une participation exceptionnelle de Rover sur l’un des morceaux, à l’image d’Endless à Mythos.
Rover + Alan Corbel
mardi 23 octobre @ L’Ubu, 20h
16 euros (membres Ubu), 20 euros (plein tarif)