Une foule d’aficionados a répondu présent(e) pour l’avant-première du nouveau spectacle de la Cie des Femmes à barbe. Un théâtre du Vieux St Etienne plein à craquer, pour une ambiance baroque et angoissante à l’image du théâtre du Grand Guignol de 1900. Un Grand Frisson haut en couleurs et en effroi pour les festivaliers de Mythos !
Théâtre du Grand Guignol (plus couramment appelé Grand-Guignol) : est une ancienne salle de spectacles parisienne qui était située 7, cité Chaptal, dans le 9è arrondissement. Spécialisée dans les pièces mettant en scène des histoires macabres et sanguinolentes, elle a par extension donné son nom au genre théâtral, le grand-guignol et à son adjectif grand-guignolesque. Le terme est devenu avec le temps péjoratif et désigne désormais, plus généralement, des situations exagérées, abusant d’effets spectaculaires démesurés. (merci Wikipédia !)
La Cie des Femmes à barbe s’empare de ce « concept » et le remet à l’honneur en version impro, à l’aide du public et de improvisateurs qui vont avoir pour mission de réveiller l’âme du théatre du grand frisson et du grand Guignol.
Le Professeur Vadoum commence par poser les jalons de cette performance, avec l’aide du public. Quelle époque ? quel lieu ? quels personnages ? Avec l’aide de la charmante Destinée la voyante et grâce au hasard des tarots de la Destinée, les rapports entre les personnages sont déterminés, les objets ou missions qui les rassemblent. Le terreau de l’histoire qui va se jouer sous nos yeux dans cette vieille église est fin prêt.
La Bretagne est privilégiée au Pérou et à Hong-Kong ; le public d’autochtones a tranché pour sa sainte mère patrie. Nous remontons le temps jusqu’en janvier 1900, dans les Monts d’Arrée, à Carhaix plus précisément. Nos quatre improvisateurs deviendront entre autres, jumeaux et chinois, s’accommoderont d’une toge et devront sauver le monde autour d’une petite masure bretonne…
La Roue de la Fortune oscille entre quatre titres de pièce : Le filet maudit ; Opium breton ; Arsenic et crêpes dentelles ; ou encore Kouign Amann de la mort qui l’emportera à la faveur du hasard.
Compte à rebours, pendule, musique à suspense… Et hop ! c’est parti pour une impro sous l’oeil averti du Professeur Vadoum. Les situations sont drôles, exagérées, pleines de cris, d’effrois, de chapelles bretonnes, de combat entre catholiques fervents et shintoïstes en croisade, de plantes médicinales, de concurrence chinoise d’un autre âge, de mysticisme, de chasse au lapin des landes, de psychotropes christiques, de dolmen à trappe… Le sang fuse, les impros aussi. Le public rit, s’amuse, participe, crie.
Et quand le final sonne, la morale de l’histoire tombe comme un couperet : le régionalisme ne peut avoir de place face à l’hégémonie chinoise…
Vous n’avez rien compris ? c’est normal. Difficile de raconter linéairement un spectacle d’impro. Le mieux à faire, c’est de trouver une date dans le calendrier de la Cie et d’y assister ! Bonne humeur, rires et effrois garantis !
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