L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié, le 22 septembre 2022, une étude sur les départs des Franciliennes et Franciliens vers les villes de province. En 2018, près de 240 000 d’entres elles et eux ont quitté la région parisienne pour la province ou les départements d’outre-mer. L’Île-de-France perd ainsi chaque année des habitants, du fait d’un nombre plus important de départs que d’arrivées.
Malgré sa LGV inaugurée en grande pompe en 2017 avec Macron 1er ; malgré la construction d’un immense complexe immobilier qué s’appelerio « Paname » ; malgré une immense campagne de propagande communication « Passez à l’Ouest » d’un montant de 1 million euros affichée dans tout le métro parisien, cela n’a pas suffit. L’Insee publie une étude montrant que les franciliennes et franciliens quittant leur région en 2018 pour venir s’installer en province préfèrent Nantes plutôt que Rennes.
- Nantes est la troisième commune la plus attractive, en nombre d’arrivants, pour les ménages franciliens dont la personne de référence a moins de 40 ans, alors que Rennes se classe huitième.
- Nantes est la cinquième commune la plus attractive, en nombre d’arrivants, pour les ménages franciliens dont la personne de référence a entre 40 et 59 ans, alors que Rennes se classe huitième.
- Enfin, Nantes est la sixième pour les ménages franciliens dont la personne de référence a plus de 60 ans. Rennes n’est alors plus dans le Top-10.
Même si l’attractivité de la Bretagne n’est plus à prouver, la demande reste pour le moment essentiellement locale à Rennes. Concernant l’année de référence de l’étude , « 2018, ça peut paraître ancien mais les données sont structurelles», a précisé le responsable des études démographiques et sociales à l’Insee Île-de-France, François Dubujet, reconnaissant « que la crise sanitaire a pu avoir impact sur la mobilité des Franciliens » en termes de volume de flux.
Retrouvez l’enquête de l’Insee ici