Grand Soufflet 2022 : un week-end de décibels sous le soleil !

L’ouverture du festival du Grand Soufflet approche et déjà, un vent de décibels ensoleillés souffle sur la programmation du WE à venir ! Vous nous suivez ? on vous emmène en voyage à travers les continents : de l’Italie à l’Amérique du sud, en passant par l’Afrique… Le WE du 7, 8 et 9 octobre sera résolument placé sous la sono mondiale au Thabor ! 

Viva Italia !

Grand-Soufflet-2022-Maria Mazzotta ©Giulio Rugge

Le contexte politique italien n’est pas très reluisant… Heureusement, il nous reste la musique ! Un vendredi soir sous la houlette de nos amis transalpins avec Maria Mazzotta et Antonio Castrignanò !
Maria Mazzotta est originaire de Lecce dans les Pouilles, au sud de l’Italie. Elle suit une formation classique en harpe et en piano au Conservatoire Tito Schipa de Lecce avant d’avoir un coup de coeur en assistant à un concert du groupe Aramirè. Fondé en 1996 à Salento en Campanie (sud de l’Italie), ce dernier explore les diverses formes de musique traditionnelle locale, de la tarentelle aux polyphonies.

C’est décidé pour Maria Mazzotta ! elle consacrera sa vie d’artiste aux traditions musicales anciennes et aux répertoires de chants traditionnels. En 2000, elle intègre le Canzoniere Grecanico Salentino, le plus important groupe de musique populaire du Salento, le premier à avoir été formé dans les Pouilles. Elle va côtoyer de grands musiciens et compositeurs (rien de moins que Goran Bregovic, Bobby McFerrin, Ibrahim Maalouf, Ballake Sissoko, ou encore Piers Faccini) et avancer sur ses pratiques musicales en explorant les musiques traditionnelles du pourtour méditerranéen : les Balkans notamment, de la Grèce à l’Albanie en passant par la Macédoine, la Croatie, la Bulgarie, et en piochant également dans la culture tzigane.

Elle travaille dorénavant avec un groupe de jazz hexagonal pas comme les autres : les toulousains de Pulcinella. Ensemble, ils revisitent les musiques traditionnelles des Pouilles et tissent des liens entre Toulouse, Lecce et Tirana (Albanie) sur leur disque Grifone sorti en juin 2021.

Venez découvrir cette artiste à la voix puissante !

Antonio Castrignanò est aussi un représentant illustre de cette forme musicale ancrée dans la botte italienne : la tarentelle fut aussi assurément la berceuse de son enfance, lui qui est né à Calimera, commune de la province de Lecce dans les Pouilles en Italie. Chanteur et joueur de tamburello, il a  suivi l’enseignement de Luigi Chiriatti, un des principaux chercheurs sur le folklore et la culture orale dans le Salento.

Grand-Soufflet-2022-Antonio Castrignanò ©Giuseppe Rutigliano

Défenseur ardent de la pizzica, ce rythme joué au tambourin et qui accompagnait les cérémonies de désenvoûtement dans le Salento, Antonio Castrignanó chante dans un dialecte de Lecce mais aussi en Griko Salentino, dialecte grec, comportant des similarités avec l’italien et parlé dans le sud de l’Italie, en Grecìa Salentina. Attaché à cette polysémie à la fois musicale et linguistique, le musicien sort l’album Babilonia en février 2022. Un album qui vous fera voyager de l’Afrique subsaharienne, à la Turquie, en passant par les Balkans et le Moyen-Orient. Castrignanò (aux voix, percussions, synthés et mandole électrique) s’entoure d’un ensemble de musiciens italiens et non italiens, dont la joueuse de kora et compositrice gambienne Sona Jobarteh, le compositeur et musicien turc Mercan Dede au ney et au bendir, et le griot sénégalais Badara Seck.

Prêts pour un grand voyage italien au delà des frontières (et comme un grand pied de nez aux résultats des élections des semaines passées) ? Rendez-vous au Thabor vendredi 07 octobre à partir de 20h30. 

Viva España !

A quelques encablures de l’Italie, les décibels hispanophones vous guettent en ce samedi 08 octobre… Aux manettes : Rodrigo Cuevas et Kumbia Boruka.

Passionné de musique, Rodrigo Cuevas étudie le piano et le tuba au conservatoire de Barcelone dès l’âge de 13 ans. Il collabore avec plusieurs cabarets à Barcelone et apprend à jouer de la fanfare et du tambourin. Puis, il s’installe en Galice, d’abord à Santiago, puis dans le village de A Lama, commune de la province de Pontevedra située dans la communauté autonome de Galice. Grâce aux habitants, il découvre la musique, la danse et la langue traditionnelles de Galice. Dont il s’inspire pour recréer une musique, explosant ainsi tous les codes et mêlant intimement les boucles électro à la musique traditionnelle. Son intérêt pour le cabaret, la scène et les looks atypiques en font  un performeur iconoclaste exubérant qui manie les remix de chants anciens asturiens et galiciens comme personne !

Impossible de le rater et de manquer découvrir son 2è album Manual de cortejo (« manuel pour faire la cour ») !

Direction l’Amérique Latine et plus particulièrement la région montagneuse de Nuevo-Leon, au nord-est du Mexique. C’est là que la cumbia, ce rythme afro-caraïbéen, trouve sa résonnance. C’est là aussi qu’il va bercer les oreilles d’Hernan Cortès Nava, accordéoniste et musicien proche de Celso Piña, le grand représentant de la cumbia. En arrivant à Lyon en 2010, Hernan Cortès Nava fonde Kumbia Boruka avec le chanteur reggae lyonnais Bob Sikouen, en conservant cet esprit joyeux et enthousiasmant de Monterrey.

Composée de 8 musiciens, le groupe grandit entre l’Europe et l’Amérique Latine ; la puissance des cuivres (les trombones de Christian Briseño et Swann Vuillermoz, la trompette de Clément Buisson), l’accordéon vibrant d’Hernán Cortés, les palpitantes percus (Tadeo Cortés officie aux congas et au guacharaca) et la rythmique basse / guitare / baterie (respectivement Rodrigo Bastidas Nuñez, Miguel Miño et Cyril Gelly) font de ce collectif une vraie machine à danser et un distributeur sempiternel de bonne humeur !

Vous voulez en profiter ? direction le chapiteau du Thabor samedi 08 octobre !

Viva Africa !

On traverse la Méditerranée, direction le grand continent africain. Un voyage en compagnie de Yeko et Kutu.

Grand-Soufflet-2022-Yeko ©DR

Yohann Le Ferrand a plusieurs cordes à son arc : guitariste autodidacte, il est aussi compositeur/arrangeur et participe à de nombreux projets et spectacles qui l’ont amenés à traverser les océans et parcourir les continents. Ses voyages ont nourris son identité musicale, notamment celui qu’il a effectué au Mali en 2012.

Tournant décisif pour son inspiration musicale, ce voyage et cette installation dans ce pays africain fut le début de nombreuses collaborations avec de grands artistes du continent :

  • il a  accompagné Tiken Jah Fakoly en juillet 2019, pour le release de son dernier album.
  • il a joué dans Kirina, le dernier ballet du chorégraphe Serge Aimé Coulibaly sous la direction musicale de Rokia Traoré.
  • il a collaboré avec la réalisatrice Malienne Soussaba Cissé pour son long métrage N’gunu N’gunu Kan.
  • enfin, il a été invité à plusieurs reprises par la chanteuse malienne Inna Modja pour l’accompagner en duo aux Nations-Unies.

Le projet YEKO est né sur les terres maliennes, où il a rassemblé des artistes emblématiques maliens ou ouest-africains. L’objectif était de faire six portraits musicaux, pour six artistes différents. Mais à chaque titre, l’interprète est aussi l’auteur de son titre, il peut raconter l’histoire qu’il veut. Yeko veut effectivement dire « la façon de voir », en bambara, la langue la plus parlée au Mali. Chacun apporte donc ici sa pierre à l’édifice musical. La musique malienne y est authentique et puise dans la culture traditionnelle du pays. Calebasse, djembé, congas et cuivres assurent une belle couleur rythmique.

Laissez-vous emporter par cette fusion musicale et cette proposition qui abolit les frontières !

Direction l’Ethiopie et Adis Abeba, sa capitale ! c’est là, en 2019, que le violoniste Théo Ceccaldi a fait la rencontre des chanteuses Hewan Gebrewold & Haleluya Tekletsadik. Ajoutez au trio la batterie de Cyril Atef, le violon de Valentin Ceccaldi et les claviers de Akemi Fujimori, vous aurez Kutu !

Théo Ceccaldi est né à Orléans en 1986. Violoniste, alto, et compositeur, il est élu successivement “Musicien Français de l’année” par Jazz Magazine en 2016, puis “Révélation de l’Année” aux Victoires du Jazz en 2017. Boulimique de quartet ou formation de jazz, le musicien multiplie les rencontres et les « associations » éclectiques. Lors d’un voyage pour repérage musical, il découvre lors d’un concert dans une discothèque les voix de Hewan Gebrewold & Haleluya Tekletsadik qui font alors partie du Jano Band, groupe de rock qui fusionne le rock progressif à la musique éthiopienne.

A eux trois, ils s’emparent de poèmes et de rythmes éthiopiens, les fusionnent sur des boucles électro et mettent finalement en mouvement une transe électro-tribale à laquelle vous ne saurez résister ! Le son idéal pour un dimanche soir au Thabor !

Un WE au Grand Soufflet
Quand ?
vendredi 07 et samedi 08 octobre 2022 à partir de 20h30 – dimanche 09 octobre à partir de 17h30
Où ?
Rennes (Thabor – Chapiteau)
Tarifs ? Plein 19€ – Réduit 9,50€

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Affiche-Grand-SouffletFestival du Grand Soufflet : du 05 au 15 octobre 2022 – à Rennes et dans toute l’Ille-et-Vilaine

Toutes les informations sur le site du Grand Soufflet : http://www.legrandsoufflet.fr/

La billetterie en ligne : http://www.legrandsoufflet.fr/Billetterie

 

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