Retour sur cette 13ème édition du Festival Mythos avec Mael le Goff, Directeur artistique.
Il revient sur le bilan dans le jardin du Thabor où, sur les différents sites du festival, 20 000 personnes se sont déplacées pour assister à des spectacles liés au conte ou la chanson.
Cette édition, qu’il qualifie de « décisive » est surtout marquée par sa modestie en termes de moyens. Le festival étant déficitaire depuis 2 ans, il a fallu « resserrer en terme de logistique, et capacité d’accueil« .
Certes, les têtes d’affiches étaient moins nombreuses cette année, et l’affluence moins importante, mais cette édition s’est surtout faite remarquer par sa programmation plus pointue.
Accusée aussi, la météo pluvieuse et le contexte difficile pour des bénévoles, moins encadrés et une logistique plus modeste qui ont su, malgré tout, accueillir le public du mieux possible.
Alors, pourquoi avoir tant limité l’accès au Thabor, aux seuls spectateurs le soir alors que la restauration, et le bar (sur le Carnivore et le Cannibale) étaient nettement moins rentables cette année ?
Dur dilemme pour les organisateurs qui préfèrent ne pas être dépassés par leur succès au risque d’attirer les foudres des Rennais, refoulés au portes du Parc.
De tout ça, Mael Le Goff reste lucide et avoue réfléchir avec l’ensemble de ses partenaires (Ministère de la Culture, Conseil Régional, Conseil Général, Ville de Rennes) sur une refonte en profondeur de la formule.
Alors, réels changements en 2010 ? Pas sûr mais quelques chamboulements, comme l’ouverture à des partenaires privés – La fondation Orange étant déjà citée – essentiellement locaux selon le directeur artistique du festival.
Mael le Goff évoque aussi le travail à l’année et l’intérêt tout particulier que représente le Théâtre de la Parcheminerie pour l’association, et une plus grande place faite aux professionnels. Mais sans plus de moyens, et avec le déficit actuel, cela reste une ambition.
Retour, par la parole, dans les jardins du Thabor avec Maël Le Goff, au micro d’alter1fo:
Quel bilan tires-tu de cette 13eme édition ?
Cette année vous avez fait le pari d’une programmation plus intimiste, avec moins de têtes d’affiches comme en 2008, quels enseignements en tires-tu ?
Est ce que le festival doit s’orienter sur un public plus pointu – uniquement pro – ou s’ouvrir sur un autre public – qu’il n’atteint pas aujourd’hui – pour évoluer ?
Comment vois-tu le festival évoluer sur les prochaines éditions ?
Tes coups de cœur de cette 13ème édition ?
Enfin, compte tenu du contexte difficile dans lequel vous vous trouvez aujourd’hui, envisagez-vous de vous rapprocher avec d’autres festivals Rennais
Pour conclure, Mael Le Goff, avoue réfléchir sur l’évolution globale de la formule du festival, afin d’évoluer, conscient d’avoir vu « trop d’évènements s’endormir« . Même si Mythos souffre de quelques critiques, il est évident que leurs organisateurs restent ouverts et ne cachent pas leur désir d’évolution.
Vous devriez soulever la façon dont les bénévoles sont traités lors de ce festival, et je parle notamment de cette année 2009, où de nombreux bénévoles ont quitté lors poste :faisant 9h de bénévolat par jour et ne pouvant assister à un spectacle qu’après réclamation et insistance . Un accueil inadmissible !