« Ils s’aiment et la traversée durera toute une année »… Mais parfois les traversées durent 52 ans et sont assez agitées ! Illusions, de la Cie Ostinato, c’est 4 acteurs pour 4 personnages, 2 couples et au fond une seule histoire.
L’amour peut-il être réciproque ? la question est lancinante, durant tout le spectacle. Quatre personnages incarnés par quatre jeunes comédiens : Sandra et Dennis et Albert et Margaret. Deux couples donc, à la fin de leur vie, à l’orée de la mort. Deux hommes et deux femmes qui font le point sur leur amour ou amours au pluriel. Chaque personnage est raconté et se raconte par un jeu savant de dialogues/monologues.
Ils se sont aimés 50 ans durant, ont eu des vies magnifiques et bien remplies, ne se sont jamais rien cachés. Les premiers mots de la pièce sont beaux, touchants : ils racontent l’amour de Dennis pour sa femme Sandra. Le public captif, boit les paroles de la narratrice, s’amuse de l’humour léger du texte.
Puis on entendra successivement, puis de façon entrelacée tout un tas d’histoires : celles d’Albert, de Sandra ou encore de Margaret. Et celle de Margaret croisera inopinément celle de Dennis, ou bien l’inverse, ou alors c’est Albert qui croisera Margaret de bien plus près qu’on avait cru le comprendre au départ. Et puis, on se laisse porter par les histoires d’amour entremêlées de ces quatre octogénaires. On s’en amuse et on s’en émeut.
L’amour réciproque ? une illusion, un mensonge, une pitrerie, un bobard en forme de soucpue volante, une pause qui s’impose, un dialogue de sourds, une pierre ronde en Australie, un cosmos changeant… A vous (à eux) de choisir !
Un chouette texte (d’Ivan Viripaev) servi par un joli travail et une mise en scène délicate d’Olivier Maurin.
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