[Maintenant 2021] – Programmation : 10 jours à vivre au présent

Après ces longs moments de vie singulière rétrécie par les effets de la pandémie, où le présent ne parvenait plus vraiment à s’illuminer des éclats du lendemain, le beau et sensible festival Maintenant nous invite à nouveau à plonger tête la première ici et Maintenant, promettant d’épaissir le moment présent des futurs artistiques en train de s’écrire.

Pour sa 21ème édition, le festival Cultures Electroni[k], renommé Maintenant depuis 2013, continue de naviguer avec bonheur et curiosité autour des arts, de la musique et des technologies se déclinant en spectacles, performances, expositions ou installations variés et bien souvent atypiques. Du 1er au 10 octobre, la facétieuse équipe d’Electroni[k] (les doux siphonnés aux commandes du festival) avec sa soif d’expériences aussi décoiffantes que sensibles nous promet de beaux moments à partager, réellement accessibles à tous (la plupart des propositions sont gratuites).

Annoncé par le visuel animé d’Icinori (Raphael Urwiller et Mayumi Otero) première vraie création du festival (pour ceux qui aiment particulièrement l’identité visuelle d’Icinori, sachez que La bonne Pioche propose des ateliers de sérigraphie pour le décliner à l’envi sur les supports les plus variés à la Cité), qui grâce à la réalité augmentée (sur smartphone ou tablette) devient phénakistiscope, étonnant pont lancé entre les technologies d’hier (les débuts du cinéma d’animation) et celles d’aujourd’hui (la réalité augmentée), et justement toute en mouvement, Maintenant se déclinera comme toujours en version nomade avec une palanquée de lieux éparpillés dans la ville (et hors la ville) accueillant les propositions artistiques les plus diverses.

D’autant que le festival aime soigner les dialogues qui se nouent et se tissent entre les lieux et les propositions artistiques qui viennent s’y déployer. Le vieux St Étienne, qui ne sera pas cette année le cœur du festival (il est de retour à la Cité), en sera pourtant une fois encore l’un des écrins les plus emblématiques.

Notamment pour la création immersive du studio Encor, le fascinant Frontier. Imaginez un cercle liquide, miroir d’eau mouvant dans lequel se reflètent à la fois des formes générées par 24 néons modulables, formes lumineuses mouvantes, saccadées et l’immobilité des vieilles pierres du Vieux St Étienne, devenue tremblante sous l’effet de coups de boutoirs sonores. L’eau teintée en noir se ride en effet à chaque vibration sonore (un haut-parleur diffuse les fréquences les plus basses sous le bassin d’eau) troublant à nouveau reflets, lumières et ombres, bousculant constamment la perception que le spectateur pourrait en fixer et interrogeant par là-même les frontières et leur absurdité.

En plus de l’hypnotique Frontier, le Vieux St Étienne sera également le théâtre d’une expérience sensorielle inédite, à la croisée du cyberpunk, de l’esprit rave et de la technologie qui vous catapultera directement sur Tatooine (les fans de Star Wars comprendront). Proposée par le studio de design XP Unit, Experimental Party Unit se compose de quatre machines avec lesquelles les spectatrices et spectateurs sont invité.es à interagir. Cercle de plexiglas rempli d’eau réfléchissant ou réfractant les rayons lumineux, sculpture de fumée dynamique modelée par des câbles cyberpunk, balançoire à enfourcher pour diriger soi-même des rayons lumineux ou canapé de l’espace en acier et cylindres gonflables à investir pour chiller au milieu des stridences sonores et lumineuses : les quatre modules de l’Experimental Party Unit invitent humain et technologie à se rapprocher et à agir de concert pour une performance des plus dépaysantes. A noter que pour l’inauguration du festival, le vendredi 1er octobre, les modules du studio XP Unit seront mis en mouvement au live hybride de Nome Diva et Elliott Blaise Lassire (aka Intonarumori).

On courra également pour notre part à l’hôtel Pasteur tant on est impatient d’y découvrir l’épatante œuvre de Felix Blume, la bien nommée Essaim au cœur de l’ancienne bibliothèque. Ou comment l’ensemble et l’individu font en même temps œuvre. Le principe est simple : Felix Blume, artiste sonore et ingé son au cinéma, parcourt les espaces humains et/ou naturels pour les enregistrer et ainsi les documenter. Il a donc fabriqué un « home studio » tout particulier pour enregistrer chaque individu…. d’un essaim d’abeilles ! Puis a suspendu 250 petits hauts parleurs diffusant chacun les vibrations émises par une des 250 abeilles. Il a ainsi recréé non seulement la trame sonore de tout l’essaim mais donne également à chacun la possibilité d’écouter isolément chacun des êtres le composant.

Cherchant tout pareillement à faire collaborer technologie et monde vivant, l’artiste canadienne Sabrina Ratté s’est inspirée d’œuvres spéculatives (notamment le roman de Donna Haraway, Statying with the trouble) pour créer l’en même temps troublant et poétique Floralia, également visible à l’hôtel Pasteur. Imaginez un monde malheureusement pas si fictionnel que ça, dont les espèces végétales disparues seraient conservées non pas sous une forme organique mais dans une salle d’archives virtuelle. Par le biais de quatre écrans vidéos, les échantillons des espèces végétales disparues, sous leur forme muséale virtuelle, viennent former une sorte d’écosystème (réel, simulé ?) au carrefour entre matière organique et technologie, passé et futur. En même temps poétique et profondément troublante, l’installation de Sabrina Ratté interroge avec force les mutations du vivant et la place des technologies.

Outre ce dytique mêlant organique et technologies à l’hôtel Pasteur, le festival explorera également les relations entre liquides et technologies à travers deux performances artistiques étonnantes voire époustouflantes. La plus spectaculaire aura lieu aux Champs Libres le samedi 2 octobre à 17h30 dans le cadre de la fête de la science. Menée par l’artiste allemand Ralf Baecker, A natural history of networks, donne à voir un étrange alliage métallique (du galinstan !) animé à l’aide d’électrodes projeté sur grand écran. Quelques gouttes de ce métallique liquide semblent ainsi prendre vie, générant des formes inattendues constamment différentes, en perpétuelle évolution, ouvrant à un narratif imaginaire, au son de couches sonores bruitistes qui se révèlent être les traductions directes des processus électrochimiques en cours. Faites de fréquences erratiques, d’impulsions saccadées, de motifs qui se répètent et de noise minimale et abrupte, les ambiances sonores soulignent encore davantage l’alternance surprenante entre chaos et symétries qui émane de la structure mouvante.

[ATTENTION : Suite à un mouvement de grève aux Champs Libres, la performance de Ralf Baecker est reportée à une date ultérieure.]

Beaucoup moins rêche au premier abord a priori, Instabilités, proposée par Benjamin Le Baron et Tristan Menez (le fascinant Bloom en 2018, c’était lui) repose également sur les fluides, les vibrations et le mouvement. Composée de tableaux cinétiques abstraits, l’œuvre des deux artistes est également à la croisée des arts, des sciences et des outils numériques et s’accompagne a priori d’effets sonores aériens et mélodiques qui incitent à la rêverie contemplative. Proposée pour l’inauguration de l’Antipode (on a hâte, on a hâte), la performance de Benjamin Le Baron et Tristan Menez devrait se révéler soit parfaite rampe de lancement, soit piste d’atterrissage en douceur pour le spectacle de Lucie Antunes & Collectif Scale qui inaugureront également l’Antipode le même soir.

Machine musicale mi-humaine, mi robotique, la performance musicale de Lucie Antunes & Collectif Scale rassemble en effet 7 musiciens en chair, en os, entourés de robots lumineux aux bras tournoyants et crépitants de couleurs. Donnant vie à son album Sergueï (2019, Infiné) en version live augmentée, la percussionniste et compositrice Lucie Antunes (vibraphone, marimba, batterie, percussions) entremêle avec talent organique (voix, tuba, cloches, matériaux métalliques…) et électronique (sons traités en temps réels, synthétiseurs modulaires, …) pour un live qui devrait se révéler aussi immersif que fascinant. Pour parfaire la fête, Dj Zazu passera derrière les platines dès 22h pour un feu d’artifices sonore hybride entre gqom, électro breakée et sons tribaux du Maroc qui devrait sans peine réjouir les esprits et les gambettes.

Aux amateurs et amatrices de sonorités aussi innovantes qu’enveloppantes, on donnera également rendez-vous au parc du Thabor devant l’Orangerie. Le samedi 3 octobre trois artistes s’y succèderont en effet pour un live en extérieur spatialisé à 360°. Dont KMRU (Mégo, Infiné) qu’ici on écoute beaucoup tant ses plages sonores aux chaudes harmonies enveloppantes égratignées çà et là de légères stridences se révèlent immersives. Pour Maintenant, l’artiste kenyan installé à Berlin jouera pour la première fois un live qu’il a développé lors d’une résidence au GRM en juin dernier. Également au programme de cet après-midi au temps suspendu, les compositions passionnantes de Noémi Büchi devraient ravir auditeurs et auditrices à la recherche de sons captivants tout en même temps massifs et ciselés sous la forme de drones à la fois finement et massivement texturés. Totalement envoûtant. Le même jour au même endroit Park Yan Lau, toute aussi fascinante, nous invitera dans un univers sonore magnétique et hypnotique fait de  pianos, toy pianos modifiés et d’objets sonores non identifiés, aux croisement des approches acoustiques, électroniques et électro-acoustiques pour un live qu’on pressent  ensorcelant.

[ATTENTION : Du fait des conditions climatiques, la performance de KMRU, Noémi Büchi et Park Yan Lau est déplacée aux mêmes horaires à la salle de la Cité, mais malheureusement sans spatialisation. On sera tout de même heureux de pouvoir les entendre tant leurs univers se révèlent passionnants.]

En ces prémices automnaux, le jardin du Palais St Georges se couvrira pour sa part d’un étrange champignon aux étonnantes couleurs (bleu, blanc, transparent) : Pezize. Réalisé par Dynamorphe, collectif d’architectes mordus d’architecture mouvante (et oui ça existe) qui avait déjà présenté Diodon l’une de ses architectures gonflables en mouvement durant le festival en 2017, et Echinoïde en 2019, Pezize porte en effet le nom d’une variété de champignons et illustre le travail des artistes mariant formes organiques et géométrie en mouvement (cette fois-ci une variation sur les tétraèdres). Avec l’étrange Pezize, Dynamorphe sculpte à nouveau l’espace jouant des mouvements de l’air et de murs mouvants en partie transparents et continue de surprendre le spectateur par ce dialogue étonnant entre intérieur et extérieur (à noter cependant que cette fois-ci, on ne pourra pas rentrer dedans).

A la périphérie de ce champignon bleuté, au cœur du jardin du Palais St Georges, la compositrice Amosphère (sans t) qu’on a pu voir aux côtés de Tomoko Sauvage ou NSDOS (le projet Atyptek) ou invitée par Laurel Halo au Mode Exchange de Londres en 2019, délivrera un concert qu’on pressent aussi onirique que fascinant le dimanche 3 octobre à 16h30. Mêlant sonorités organiques (avec ses synthétiseurs analogiques), nouvelles technologies et vocabulaire minimaliste, l’artiste devrait nous inviter à suivre les mouvements de l’air dans et autour de Pezize avec ses sonorités aériennes, toujours en prise avec la nature autour d’elle.

Tout aussi en dialogue avec son environnement proche, la compositrice américaine Kali Malone fera quant à elle résonner les 1500 tuyaux de l’ancien orgue du château de Versailles, construit sous les ordres de Louis XIV et désormais installé dans l’église rennaise St Martin le lundi 4 octobre. Nul doute que l’instrument tricentenaire devrait inspirer encore davantage l’artiste responsable du remarqué et acclamé The sacrificial Code (2019), aussi intéressée par les musiques électroniques que la musique chorale ou l’orgue et dont les compositions aiment à jouer sur des systèmes harmoniques complexes. Pour Maintenant, Kali Malone retrouvera Stephen O’Malley pour un quatre mains qu’on imagine profond et fertile en émotions sensibles.

Tout aussi hypnotique mais aux rythmiques bien plus échevelées, la pièce Drumming, (1971) tube du minimalisme américain composée par Steve Reich à la suite d’un voyage au Ghana pour y étudier les rythmiques africaines et qui inspira notamment les pionniers des musiques électroniques, sera proposée par l’ensemble Links à l’Opéra de Rennes le mercredi 6 octobre. Toute en polyrythmies, l’ensemble de l’œuvre est basé sur un seul motif rythmique graduellement déphasé et joué à des différentes hauteurs par des timbres variés (bongos accordés joués avec des baguettes, marimbas, glockenspiel, voix, picolo…). Petite nouveauté, la spatialisation de la performance sera un peu différente, puisque chacun pourra se placer où il le souhaite et même sur le plateau pour une perception renouvelée de l’œuvre.

Là aussi passant de deux dimensions à la 3D, la foisonnante et ludique installation proposée par l’artiste plasticien touche à tout Guillaumit, Livelyyy, au départ simple fresque murale hyper colorée sur la façade du Couvent des Jacobins, se gonflera de plusieurs dimensions, s’animant soudain grâce à la réalité augmentée. Donnant à voir ce qui restait invisible, smartphones et autres tablettes permettront l’accès à un univers grouillant de couleurs et d’espèces vivantes inattendues et hyperconnectées (dans tous les sens du terme). Épaissie d’une dimension participative, la création de Guillaumit vous invitera alors (comme feus les tamagochis pour les plus vieux d’entre nous) à prendre soin de cette multiplicité d’espèces interdépendantes et à maintenir vivant ce fragile et coloré écosystème.

Même chose pour Faune, série d’affiches imaginées par Adrien M et Claire B qui reviennent à Maintenant accompagnés des designers graphiques Brest Brest Brest. Disséminées dans tout Rennes sur quatre parcours dans les différents quartiers rennais (La Courrouze/ CLeunay, le Blosne/ le Triangle, Jeanne d’Arc/ Beaulieu et le centre-ville depuis la Cité), les affiches inventées par les co-créateurs invitent à un jeu de piste dada dans toute la ville, ré-enchantant le quotidien urbain par la réalité augmentée qui apparaît lorsqu’on scanne chaque affiche avec son téléphone. Pour qui est familier des féériques univers visuels développés par Adrien M et Claire B, nul doute ne persiste quant à la poésie qui devrait se dégager de ces parcours éparpillés dans Rennes comme autant de cailloux de Poucet.

Il vous sera également possible de vous faire une toile le mardi 5 octobre au tout nouvel Arvor avec deux documentaires qu’on présume passionnants : d’une part un moyen métrage consacré à la pionnière des musique électroniques française, Eliane Radigue chercheuse émérite et passionnante en drones, musiques électroniques, spectrales et électroniques (Eliane Radigue, Echoes, 35’ par Eleonore Huisse et François Bonnet), d’autre part un documentaire consacré aux artistes féminines dans les musiques électroniques, le bien nommé Sisters with transistors (’86) réalisé par Lisa Rovner et narré par la voix off de Laurie Anderson. Images d’archives, plongée dans le contexte socio-culturel du vingtième siècle : le documentaire met en exergue le rôle des femmes dans l’histoire des musiques électroniques et rétablit quelques faits à leur (juste) place.

Autre pionnière musicale, mais plutôt dans la folk des seventies (Melusine), Emmanuelle Parrenin investira les Champs Libres le vendredi 8 octobre avec ses comparses, autrement dit l’improvisateur saxophoniste Quentin Rollet et le producteur électronique allemand Detlef Weinrich (Tolouse Low Tracks). Auteurs (avec le si regretté Ghedalia Tazartes) d’un album époustouflant enregistré pendant les grèves de 2019 sorti sur Versatile l’hiver dernier (Jours de grève, janvier 2021), les trois musiciens convient auditrices et auditeurs dans un univers de transe suspendue et aérienne, douce, libre, à la fois superbe et folle. Que ce soit au dulcimer, à la harpe ou à la vielle à roue dont on comprend aisément qu’elle soit l’ancêtre tout mécanique du drone, Emmanuelle Parrenin et ses compagnons aux souffles électroniques et organiques donnent de l’air dans la tête et les oreilles. A ne pas manquer si votre boulot ou autres obligations vous permettent d’arriver aux Champs Libres pour 17h30.

Anna Eve Berge, responsable d’A.I.L.O. (prononcer Hello), autrement dit Atelier d’immersion lumineuse et obscure aime jouer de l’oxymore et des interactions entre réalité et illusion. Au Centre d’Art les 3 CHA à Châteaugiron où on avait particulièrement apprécié de découvrir l’œuvre Paddling Pools de Nils Völker en 2018, l’artiste plasticienne proposera une installation faite de lumières et d’ombres, de jeux lumineux, a priori éclatés par des miroirs. Les vibrations lumineuses s’y doublent de vibrations sonores, qui emplissent l’espace et trouvent écho dans l’espace obscur. Les lumières s’y épaississent, devenant quasi palpables tandis que le jeu spéculaire s’efface pour proposer une géométrie augmentée qu’on devine plus poétique que mathématiques. Une chance pour les indécrottables non-matheux que nous sommes.

Du côté du CCNRB, ce sont le réalisateur dessinateur Thomas Pons et le musicien producteur Apollo Noir qui nous inviteront à découvrir une œuvre hybride à la fois live scénique, exposition en réalité augmentée et objet d’édition numérique et physique. (Un)related to God est né de la collaboration entre les deux artistes pour la création du clip du même nom à partir du morceau figurant sur Chaos I.D., second album d’Apollo Noir sorti en 2019. Glitchs, glissements, aridité punk et électronique ramonée à coups de noirceur électronique, s’y retrouvaient déclinée en noir et blanc par Thomas Pons. Les univers des deux artistes s’y frottaient et s’y agrégeaient en trainées de poussières de cailloux et de Sysiphe. Fort de ce premier temps de collaboration, mais poursuivant leur recherche commune plus avant, Apollo Noir et Thomas Pons interrogent le rapport humain aux croyances et incarnent l’homme comme créateur de ses propres croyances par le biais de cet objet hybride à la fois live scénique et exposition augmentée que l’on pourra découvrir à partir du 1er octobre.

Dans le patio du Musée des Beaux Arts, accompagnant la mise en place de l’exposition temporaire monographique consacrée à Vera Molnar, artiste peintre entre art concret, art construit et  art conceptuel, pionnière dans l’utilisation de l’informatique dans ses œuvres, le concert de Grand River, aka Aimée Portioli, taulière du label One instrument, compositrice et conceptrice sonore italo-néerlandaise (en 2020, Grand River a sorti son deuxième album, Blink A Few Times To Clear Your Eyes, après ses précédents albums de 2018, Pineapple, et Crescente de 2017) qui expérimente avec le son comme Vera Molnar avec l’image. « Pionnière dans le domaine des arts numériques, Vera Molnar conjugue séries et combinatoires. À l’aide de règles simples, les motifs sériés se répètent, se décalent, s’altèrent. Lignes, formes, courbes, entrelacs, couleurs se déploient ainsi à l’infini, sur de multiples supports. » Tout comme Grand River s’empare de calculs symphoniques pour créer ses pièces étonnamment mélodiques et narratives, mais toujours imprégnées de ses recherches sonores les plus poussées. Le parallèle entre ces deux-là était donc facilement trouvé et s’appréciera d’autant plus en live in situ.

Pour clore le festival en beauté, les jambes en mouvement et la tête tournée vers le soleil couchant et les premières étoiles, l’équipe d’Electroni[k] proposera une fin d’après-midi et un début de soirée open air à la ferme de Quincé (quartier Beauregard) le 9 octobre avec trois lives et dj sets. Avec BZMC live, pour commencer, qu’on a pour notre part particulièrement apprécié sous les entités d’High Wolf et Black Zone Myth Chant, et qui devrait, fidèle à ses obsessions pour les musiques tribales et les expérimentations psychédéliques et électroniques, catapulter tout un chacun sur le dancefloor. Avec les sets de Rinemax (rennaise qu’on retrouve avec Krakzh) hyper texturés d’hardcore abstrakt  constamment breakés  et  Mika Oki dont les sélections entre UK bass, IDM, aciiiid et expérimentations electro-acoustiques rivent les pieds sur la piste, on devrait achever ces dix jours de belles expériences et découvertes en se retrouvant, enfin, ensemble.


Le festival Maintenant 2021 aura lieu du1er au 10 octobre.

Plus d’1fos sur les horaires, la programmation, le festival et l’association Electroni[k] ici.


 

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