Le Loup de Wall Street

À moins de vous être entièrement déconnecté de toute forme de média ces dernières semaines, vous n’avez pas pu passer à côté du nouveau carton de Martin Scorsese : Le loup de Wall Street (ou The Wolf of Wall Street, dans la langue de Shakespeare).

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Bien que le scénario tourne autour de la vie et de la montée fulgurante du trader Jordan Belfort (personnage réel), pas besoin d’avoir une connaissance quelconque du fonctionnement des ressorts du monde de la bourse pour payer sa place les yeux fermés : on vous le conseille de suite. Le scénario de Terence Winter, basé sur la biographie véritable et mis en images par le brillant Martin Scorsese, retrace la montée en puissance ainsi que la chute de Jordan Belfort, trader qui a connu une renommée mondiale dans le milieu de la finance durant les années 90. Alors qu’il est encore un jeune homme, Jordan découvre à pas encore 30 ans le monde de la finance, de la bourses et de la vente d’actions, pour laquelle il se révèle particulièrement doué. Puis, après avoir écumé plusieurs petites boites de courtage et s’être fait la main dans le milieu, il monte sa propre boite, Stratton Oakmont, et lui et ses partenaires connaissent un succès fulgurant qui leur rapportera des salaires astronomiques et le doux sobriquet de « Le loup de Wall Street ». Et c’est là que l’histoire tourne mal : ivre d’argent, de comptes en banque qu’ils ne savent pas comment vider, ils succombent à tous les vices : drogues, prostitution, dépenses démesurées, etc. Ses opérations illégales et ses extravagances ne manqueront pas d’être repérées par le FBI qui fera tout pour le faire tomber. Combinez à tout ça une vie personnelle qui en fait les frais, et vous avez là le parfait scénario d’une vie qui aurait pu s’appeler « Rise and Fall of Jordan Belfort ».
 

 
Jusqu’ici, donc, un biopic tout ce qu’il pourrait y avoir de plus banal. Mais c’est là que Scorsese réussit à sortir son épingle du lot, par celui qui devient sa véritable botte secrète : Leonardo Dicaprio. Plus personne ne se fait d’illusion sur les talents de l’acteur, et encore une fois le duo Scorsese / Dicaprio tape dans le mille. Le personnage de Jordan Belfort est joué à la perfection par Dicaprio qui en livre une interprétation bluffante, à couper le souffle, prouvant qu’à aucun moment il n’a volé son Golden Globe reçu cette semaine : l’ivresse de pouvoir, le sentiment démesuré de puissance, l’égo surdimensionné, l’ivresse de l’argent qui amène progressivement à la quasi-démence du personnage est orchestrée d’une main de maître et jouée avec brio, avec cette incroyable talent que Dicaprio révèle  film après film.

Saupoudrez le tout de l’attachant Jonah Hill et de la bluffante performance de Margot Robbie, et vous avez là tout ce qu’il faut pour faire un grand film qui scotche les spectateurs malgré les trois heures, tant par le rire que par les larmes, dans une tragi-comédie qui mérite bien le succès qu’elle connait aujourd’hui dans les salles.

Et pour le plaisir, voici une vidéo de la véritable fête dans la villa, comme elle s’est passée en 1991, et qui devrait rappeler quelques souvenirs à ceux d’entre vous qui sont allés voir le film au cinéma :
 

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