AUDIAR, l’agence d’urbanisme et de développement intercommunal de l’agglomération rennaise s’est dotée d’un nouvel outil ayant pour objectif d’améliorer la connaissance du parc de copropriétés du territoire de Rennes Métropole. Elle publie ses premiers résultats.
DÉFINITION DE LA COPROPRIÉTÉ D’IMMEUBLES BÂTIS : il s’agit d’une organisation juridique régie par la loi du 10 juillet 1965. Son statut s’impose à tout immeuble ou groupe d’immeubles dont la propriété est répartie entre plusieurs personnes. De fait, dès lors qu’il y a au moins deux propriétaires ce statut s’applique. Les copropriétaires peuvent être des propriétaires privés, mais aussi des personnes morales (état, collectivité, bailleur…).
Aujourd’hui, on sait précisément que la ville de Rennes capte près de 80 % de l’ensemble des copropriétés privées dispatchées sur le territoire de Rennes Métropole composée de 43 communes. Près de la moitié d’entre elles (48 %) sont localisées dans les quartiers centraux de la ville : Centre – Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin. Pour ces secteurs, compte tenu des époques d’urbanisation successives, on observe plutôt des « micros copropriétés » avec moins de 10 logements. Au contraire, à mesure que l’on s’éloigne du péricentre, les quartiers périphériques affichent un parc de copropriétés de plus grande taille, en particulier, Bréquigny et Villejean dont 40 % des copropriétés comptent plus de 40 logements.
Autre information préciseuse donnée par AUDIAR, « la pierre » à Rennes est vieille. Très vieille. Les logements qui ont plus de 45 ans d’ancienneté représentent l’immense majorité (70%). Pas étonnant donc d’observer que 29 % d’entre elles affichent des difficultés potentielles selon les critères choisis par l’agence d’urbanisme. Ce constat avait déjà été effectué par les services de la ville. Sur les quelque 1600 immeubles que compte le centre historique de Rennes, 660 étaient dégradés, dont 300 très fortement. Pour y remedier, la municipalité a lancé une vaste opération de rénovation visant à améliorer l’habitat et à préserver son patrimoine historique. (NDLR, pour en savoir plus : La rénovation du centre ancien de Rennes )
Enfin, alors qu’il est de plus en plus difficile de se loger (lire notre article Immobilier à Rennes : « Investir ? Nous, on veut juste se loger ! » ), il est étonnant d’apprendre que 18 % des copropriétés ont au moins un logement vacant depuis plus de 2 ans et que 2,8 % des logements de la ville sont inoccupés depuis plus d’1 an.
Plus d’infos :
AUDIAR, c’est quoi ? Créée en 1972 à l’initiative du district de l’agglomération rennaise avec l’accord du représentant de l’Etat, l’agence AUDIAR bénéficie chaque année de concours financiers publics provenant pour l’essentiel de Rennes Métropole, dont la subvention annuelle de 2,5 M€ représente plus de 80 % des subventions qu’elle reçoit. L’Audiar remplit les missions classiques d’une agence d’urbanisme qui consistent à mener des réflexions et des études d’accompagnement des politiques publiques dans le domaine de l’aménagement et du développement du territoire. Déployées pour l’essentiel dans le cadre d’un programme partenarial d’activité assorti d’un budget-temps, les activités de l’Audiar font l’objet d’un pilotage efficace et donnent lieu à des travaux reconnus.