[Jeu clos] L’inspecteur Harry @ l’Arvor : Make my Sunday

C’est enfin le retour des chouettes projections mensuelles uniques et dominicales des films du dimanche soir à l’Arvor. Après le long interlude épidémique, le cinéma rennais vous propose pour sa reprise un des jalons les plus emblématiques de la filmographie de Clint Eastwood : L’inspecteur Harry de Don Siegel. On vous offre de nouveau trois chances de gagner votre ticket pour vous retrouver dans la ligne de mire d’Harry Callahan.

Depuis début 2018, le cinéma Arvor s’acoquine régulièrement avec les émissions férocement cinéphiles d’En Attendant Godard (sur Clab) et Le Cinéma est Mort (sur Canal B) pour égayer mensuellement votre dimanche soir avec une sélection de films triés sur le volet. Des classiques bien sûr mais aussi des films moins célébrés par la critique mais que l’on a pourtant vus et revus, souvent sur petit écran, et dont on est ravi d’avoir l’occasion de revoir une fois de plus, ou pour les plus chanceux de découvrir, dans une vraie salle de cinéma.
L’épidémie du COVID19 a cruellement interrompu cette belle série. Pour son grand retour, l’Arvor et ses complices ont fait appel à un des habitués de l’exercice : Clint Eastwood. Après l’ultrasensible Sur la route de Madison, l’événement serre les dents et sort son magnum 44 dimanche 5 juillet avec L’inspecteur Harry de Don Siegel, premier épisode de la saga du fameux flic aux méthodes plus qu’expéditives.

L’inspecteur Harry (Dirty Harry dans la langue de Donald Trump) sort sur les écrans américains en 1971. Dans un climat social local bien lourd chargé de violences et de manifestations contre la guerre du Viet Nam, le film détonne dans la production hollywoodienne revendicative et contestataire de l’époque. Initialement envisagé pour être réalisé par le briscard du cinéma d’action Irvin Kershner, avec pour le rôle principal : John Wayne, Steve McQueen, Paul Newman ou même Frank Sinatra, le projet de film finit par être récupéré par Clint Eastwood qui le produit lui même avec le studio Warner Bros.  Il fait appel à Don Siegel, réalisateur talentueux avec lequel il a déjà collaboré sur Un shérif à New York en 1969, Sierra Torride en 1970 ou encore Les Proies en 1971.
Le film décrit avec une énergie et une nervosité assez fascinante l’affrontement dans un San Francisco sous tension entre Scorpio (Andy Robinson), serial killer outrancièrement infâme et Harry Callahan (Clint Eastwwod), flic borderline et misanthrope. La bande originale assez somptueuse de Lalo Schifrin est d’ailleurs pour  beaucoup dans le groove cinégénique de l’œuvre. Le spectacle garde cependant une ambiguïté et une noirceur qui rendent cet anti-héros toujours aussi captivant et qui font que le film dépasse largement le réducteur éloge de l’autodéfense dans lequel libéraux comme conservateurs le résument trop souvent.
Dans l’emblématique monologue, attribué officieusement à ce grand malade de John Millius, l’inspecteur Callahan interroge un malfrat acculé sur le fait qu’il ait ou non tiré toutes les balles du monstrueux flingue pointé sous son nez. Alter1fo met trois cartouches dans le barillet, non pas pour vous faire vous-même justice, mais pour  mettre dans le mille et voir (ou revoir) sur grand écran ce grand polar vénéneux.

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L’inspecteur Harry de Don Siegel, États-Unis (1971) 1h38
titre original : Dirty Harry

Le jeu est terminé. Merci à tou.te.s les participant.e.s et bravo aux gagnant.e.s.

Pour jouer et tenter de gagner une des trois places en jeu, envoyez un mail à :
jouezsuralter1fo [at] gmail.com
en précisant vos nom, prénom, adresse
et en indiquant « Jeu me sens chanceux» en objet
Une seule participation par personne pourra être validée.
– Tirage au sort le vendredi 3 juillet au soir ; un mail sera envoyé aux gagnant.e.s –

Dimanche 5 juillet 2020 – Cinéma Arvor, 29 rue d’Antrain, Rennes – de 21h à 23h

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