Belle ouverture à la MJC Bréquigny pour le festival rennais hier soir, qui emmenait tout son monde en vadrouille sur une large cartographie musicale : apéro dans le nordeste brésilien avec Goyana, puis errances sur les routes des séfarades avec Tariqa, avant que Massak ne vienne proposer un Afro-Beat classieux… La semaine s’annonce riche…
Vendredi soir sur les chemins donc pour l’ouverture. Ce sont les bretons nordestins de Goyana qui ouvrent joliment la piste: rythmes nordestins ou samba maison, les quatre musiciens livrent une belle musique sans accordéon ou cavaquinho, mais avec un beau chant en portugais et des sons variés (diverses percussions ou berimbau) issus du répertoire nordestin traditionnel. L’occasion de rappeler la bonne idée de ces apéro-concerts ouverts à tous dans une belle ambiance de 18h30 à 20h à la MJC Bréquigny cette semaine.
Les habitué de Jazz à l’Ouest s’attendaient à un parterre garni de chaises pour la suite, mais la salle proposait plutôt la configuration assise sur le sol pour Tariqa puis debout pour l’afrobeat: ça convenait pas mal en fait. On pouvait alors tenter le voyage (plutôt loin) avec Tariqa, qui nous emmenait sur les routes de la diaspora séfarade, notamment, avec des escales en Espagne, au Maghreb, en Grèce, puis vers les rivages de l’Inde…
Tariqa, fait un peu penser à la démarche de Titi Robin, qui aurait invité la chanteuse de Madredeus, et quelques musiciens libannais ou grecs. A la recherche de languages musicaux transfrontaliers, on suit la diaspora d’Espagne en Inde sereinement, et quand c’est fini, on en redemande.
Enfin, c’est Frank Biyong et son orchestre Massak qui suivaient, pour nous gratifier d’une longue introduction cuivres-guitare et Fender Rhodes préparant l’arrivée des choeurs: l’orchestre au complet pouvaient alors initier un afrobeat de luxe, servi par la voix de Biyong assez proche de… Fela, des musiciens au diapason et des écarts bienvenus en dehors du seul afrobeat. Ce soir, place à Elisabeth Kontomanou sur scène.