Cross Damage est un quartet de metal hardcore originaire d’Avranches. Après s’être rencontrés au Lycée, ils débutent en 2005 dans les bars d’Avranches avant de se produire sur des scènes plus importantes. A la faveur d’un premier EP en 2008, ils enchainent les premières parties de quelques grands groupes du genre (Ultra Vomit, Noïd, Dagoba…).
Les vainqueurs du Tremplin Basse-Normandie sont venus sur la scène des Jeunes Charrues défendre leur deuxième EP The Opposite Cycle. Première chose appréciable : ça faisait clairement plaisir de se voir proposer un groupe de metal hardcore sur cette scène des découvertes musicales. On a aussi beaucoup apprécié les petites touches de prog injectées dans leur metal sombre. Un set énergique pour un quatuor qui a accepté de répondre à nos questions quelques instants seulement après avoir fini leur concert. Rencontre.
Si vous deviez présenter votre groupe en quelques mots, que diriez-vous ?
Max : Puissant, dynamique, ouvert.
Tom : Energique, puissant, couillu !
Derrick : Et surtout rock ! Pas metal hardcore bourrin, ça reste rock énervé.
Comment est né votre groupe ? Je crois que vous avez commencé en 2005, c’est ça ?
Max : C’était à l’époque du lycée, quand des petits groupes se forment. C’est l’histoire commune à pas mal de groupes. Finalement on a trouvé notre bassiste un peu plus tard. On a commencé à composer assez rapidement, et c’est une histoire qui dure depuis longtemps.
Au lieu de vous poser la question des influences, je vais demander à chacun d’entre vous de me citer un disque qui vous est indispensable, sans lequel vous ne pourriez pas vivre.
Alex : Twelve Tribes, l’album Midwest Pandemic.
Max : Un bon Who’s Next des Who. J’ai toujours été fan de ce groupe, c’est le côté vraiment rock’n’roll que j’aime bien, je l’écoute en boucle.
Tom : NOFX, Punk in Drublic.
Derrick : Je ne sais pas… un album des Beatles, mais tous ! Pas de choix, je les aime tous !
Vous avez commencé à Avranches, et vous avez fait des premières parties quand même sympa, Dagoba, Ultra Vomit, Noïd aussi. Vous avez des liens avec Noïd ?
Derrick : On est des supers potes, il y en a qui font partie de l’équipe, en backline, attaché de presse. On fait partie de la même asso, on gère un local ensemble, on fait tout ensemble. Enfin pas tout mais presque ! (rires)
On peux dire que votre musique est du metal hardcore, mais on a remarqué quelques touches de progressif. C’est quelque chose que vous aviez au départ ou bien vous l’avez développé ?
Max : C’est vrai qu’au début, on faisait de la musique un peu brut. Et puis à force de jouer, on apprend à se connaître entre zicos. On a un peu plus travaillé nos compos, ça donne quelque chose d’un peu plus progressif, on aime bien ça aussi, on écoute pas mal de groupes de prog, ou en tout cas metal à dominante progressive. Ca nous influence un peu, même si on ne virera jamais dans ce créneau.
Alex : On essaie de trouver notre voie, le plus dur étant de ne pas faire comme les autres. Il faut essayer de se différencier pour que ça touche les gens.
Ca vous fait quoi de passer au Vieilles Charrues ?
Derrick : Ca nous fait plaisir, ça fait une super date, on es très content de jouer là. On part du principe qu’il y ait trois personnes, ou bien deux cents, on doit envoyer !
Vous connaissiez déjà le festival ?
Derrick : Oui, je faisais partie de l’équipe technique de Noïd qui a joué l’année dernière.
Quels sont vos projets ? Des dates, éventuellement des enregistrements ? Vous avez déjà sorti un deuxième EP ?
Max : L’idée serait de ne pas perdre de temps, refaire des dates, enregistrer un autre album. Ce qu’il faut faire quand on est un groupe comme nous. On va se remettre en route, et on va bosser ! Et des dates ! On aime ça, on est fait pour tourner.
Alex : Cette date là va peut-être nous ouvrir des portes.
Pour finir, ça vous fait quoi de jouer une musique radicalement différente de ce qui s’est fait au niveau des autres groupes ? En France, le metal, et le metal hardcore en particulier, reste très confidentiel par rapport à d’autres pays comme la Belgique ou l’Allemagne.
Max : C’est pour ça qu’on est très fier d’avoir joué ici, c’est une preuve d’ouverture de la part des programmateurs, dans l’esprit du festival. C’est bien de nous avoir permis de jouer sur un festival comme ça, qui est très peu metal. C’est vraiment chouette.
Alex : C’est le décalage qui est sympa justement !
Tom : On espère avoir permis à certaines personnes de découvrir le metal.
Derrick : Je suis d’accord sur le fait de faire découvrir le metal, mais ce qu’on fait avant tout, c’est de la musique !
Merci beaucoup !
Merci à vous !
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Photos : Solène