Vince and the Frogs réunit la bagatelle de 6 membres autour de Vincent Lahay. Auteur-compositeur-interprète, ce dernier a déjà sorti deux opus, dont Come and Gone en 2008. Après avoir longuement composé dans sa « cabane à zic », il s’est entouré de musiciens issus de la scène jazz et rock, les Frogs.
Lors de son concert carhaisien, le combo, vainqueur du Tremplin Kreiz Breizh, nous a proposé les dernières compositions issues de son nouvel album, Travel On. Sur une base reggae, le combo distille une musique aux influences variées, entre pop, jazz et folk. Après les avoir vu en showcase le vendredi sur la scène du Village, on a découvert avec plaisir la formation au complet, le quatuor de base étant accompagné d’un percussionniste et de deux choristes. Rencontre en toute simplicité avec Vincent Lahay.
Vincent, peux tu te présenter, toi et ton groupe, en quelques mots ?
Vincent : On s’appelle Vince and The Frogs, on vient du centre Bretagne, pas loin d’ici, on est de Glomel, un petit village à 20 minutes de Carhaix. Moi je suis auteur, compositeur, interprète, je me suis entouré d’une équipe de musiciens dont fait parti mon frère. Et plein d’amis que je connais depuis longtemps ou des musiciens que j’ai croisé dans d’autres groupes. On vient d’enregistrer un album cet hiver et on commence à tourner avec les morceaux de l’album. Mais l’album sort en novembre seulement.
Tu avais des projets solo avant de t’entourer de ton groupe ?
Vincent : Non, c’est mon premier projet solo en fait. Avant j’étais bassiste dans beaucoup de groupes de musiques africaines, réunionnaises, funk, blues, etc… et puis j’écrivais des chansons comme ça, je chantais aussi, etc… Et puis un jour je me suis dit allez j’y vais, je me lance, je vais essayer de faire un album. J’ai tout écrit et ensuite j’ai réuni des zicos et l’histoire est partie comme ça.
On voit que ta musique est très métissée, il y a beaucoup d’influences, est ce que tu peux nous parler de ces influences ?
Vincent : Je ne sais pas trop comment qualifier ma musique, en général je dis que c’est pop, rock, reggae. Au niveau des influences, ça va de Ben Harper à Sting, Ayo, des choses comme ça.
Peux tu citer 3 albums sans lesquels tu ne pourrais vivre ?
Vincent : En fait j’écoute souvent un truc qui n’est pas connu, c’est un album qu’a fait Richard Bona , Toto et Lokua Kanza : c’est un album vocal avec plein de percussions, ce n’est pas très connu malheureusement, mais c’est un album que j’écoute tout le temps, je ne m’en lasse jamais. Évidemment les vieux disques de Bob Marley, je ne m’en lasse pas non plus et il y a aussi les disques de Jeff Buckley. Ce sont vraiment les 3 que j’écoute encore depuis des années.
Peux tu nous parler de ton ressenti d’être passé aux vieilles charrues ?
Vincent : Ça a été un plaisir, je me suis éclaté. Il y avait de supers conditions, une belle scène, un public chaleureux malgré la pluie, après un petit peu frustré parce que c’est toujours court un set de 35 minutes mais c’était génial, j’ai adoré.
Justement, tu n’as pas eu trop de difficultés à composer un set de 35 minutes ?
Vincent : Si, ce n’est pas évident de choisir les morceaux, de faire un set vraiment homogène sur si peu de temps. On a essayé plusieurs trucs et puis finalement on s’est dit que c’était un set qui montrait bien la palette de ce qu’on fait.
Peux tu nous parler de ta cabane à zic?
Vincent: Ma cabane à zic, c’est une cabane au fond du jardin (rires), dans la forêt, c’est là que je compose tout et que l’on répète aussi. Il n’y a pas de voisins, il n’y a rien donc on peut jouer la nuit, quand on veut, on est bercé par le coucou qui chante. On fait de la musique là-bas depuis que l’on est petit et c’est aussi le nom de notre asso (« la cabane à zic »), donc c’est un endroit très important pour nous.
J’ai lu que tu avais eu un assez long processus de création, tu as composé pendant une bonne année ?
Vincent : Comme je fais un peu tout tout seul, au départ en tout cas, j’ai mis une bonne année à écrire les chansons, à composer la musique, à arranger. Une fois que je suis arrivé à un résultat quasiment définitif, là j’appelle les zicos et on répète ensemble : on modifie encore quelques petits trucs, mais ça va assez vite. Une fois que j’ai tout écrit et que l’on répète ensemble, là ça veut dire que c’est vraiment la fin du processus.
On a vu le solo du guitariste sur la fin du concert, et par rapport à ce qui se fait sur album, qu’on a pu écouter sur le myspace, on trouve que c’est quand même très rock. Y a-t’il une volonté de réarranger pour la scène une version plus rock ?
Vincent : Tout à fait. C’est vrai que l’on a un set live un peu plus pêchu et c’était une volonté de notre part. Le disque montre bien le côté acoustique, électrique, il y a quelques morceaux qui restent quand même pêchus. Mais c’est vrai qu’en live c’est un peu plus énergique, il y a un peu plus de guitares en avant, effectivement, c’est une bonne remarque !
Merci ! Peux tu nous parler de tes projets ? Il y a la sortie de l’album en novembre mais as-tu des projets de concerts à venir ?
Vincent : Effectivement sortie d’album le 7 novembre dans les bacs dans toute la France avec un distributeur qui s’appelle Mosaic. En ce moment je suis en contact avec un tourneur de Rennes, Yappuca productions, donc j’espère qu’il va réussir à monter une petite tournée derrière la sortie de l’album. Et cet été il y a deux, trois dates par-ci par-là, ça va surtout démarrer avec la sortie de l’album à mon avis.
Merci !
Vincent : Merci à vous !
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Photos : Solène