Si le Festival du Grand Soufflet met le cap sur le Mexique en 2013, il se permet aussi des entorses géographiques. Retour en France pour deux soirées spéciales, consacrées au maître des lieux : l’accordéon. Et ce dernier se plaît à changer de visage : bretelles, jupes à pois, bords de Marne d’un côté et froufrous, plumes, Pigalle et paillettes de l’autre. A vous de choisir ! 

Un accordéon fringant pour le bal

Décidément, ce festival aime nous faire voyager ! ici, retour dans le temps, direction le Paris des années 20 à 50, direction rue de Lappe, place Clichy, rue du Faubourg- du-Temple, place Pigalle, Belleville et les guinguettes du bord de Marne. Direction les bals populaires et bals musette  ! bienvenue au Grand Bal Musette des années 30 du Grand Soufflet.

Mais marquons une petite pause pour se remémorer quelques détails historiques. Avant d’être assimilé à l’accordéon, la musette était une danse au tempo lent. Au XIXè siècle, les Italiens et les Auvergnats installés dans le quartier de la Bastille mêlent leurs musiques et leur folklore donnant ainsi naissance au style de musique « musette ». Adieu le bal à la musette des bougnats où l’on danse au son de la cornemuse, bonjour le bal musette et son accordéon évinçant les vieux instruments folkloriques !

Aujourd’hui, le bal musette est un bal populaire où le public se plaît à danser java, valse, tango et paso au son de l’accordéon.

Alors à vous de jouer ! Le Grand Soufflet vous offre la place (celle du Parlement), le parquet (celui du chapiteau), les musiciens (Denéchau Jâse Musette et Etoile Musette), à vous de swinguer, valser, balancer, tourner… en robe à pois et en bretelles ! A vous de transformer l’austère place du Parlement en guinguette endiablée, de faire du chapiteau le Balajo du Grand Soufflet !

Samedi 12 octobre à partir de 19h (Chapiteau du Grand Soufflet – Place du Parlement) – 12 / 10 / 5 €

Vous n’en avez pas eu assez de valser, tourner, swinguer ? retrouvez Etoile Musette en solo :
Dimanche 13 octobre à 16h (Bréal-sous-Montfort – Les Jardins de Brocéliande –  8 / 4 €)

Un accordéon entre paillettes, plumes, boas, froufrous, dessous affriolants, rondeurs, courbes et nippies ! 

Souvenez-vous du 12 octobre 2011. Ce soir-là, le Chapiteau du Grand Soufflet avait fait face à une météo détonante : entre vent de neo-burlesque, mistral érotique, souffle de paillettes et  tornade effeuilleuse. La soirée Porte-Jarretelles & Piano à Bretelles avait tenu toutes ses promesses…

Eh bien, les effeuilleuses de chic et de choc et leur meneuse de revue survitaminée, Jasmine Vegas, reviennent !!! Et pour celles et ceux qui auraient échappé à ce grand spectacle, petit rappel « Le Burlesque pour les Nuls« …

Dévoilé en France par le film Tournée, le néo-burlesque a gagné ses lettres de noblesse au pays du French Cancan il y a peu. Et pourtant, ce mouvement artistique et féministe est né aux Etats-Unis dans les années 90.
Le « Burlesque », un mot emprunté au théâtre italien du XVIe siècle, est une caricature sans discours moral, une distorsion de la réalité qui n’a pour seul but que de faire rire ou d’émouvoir. Les shows des filles, qu’on appelle bientôt « strip-tease » alternent avec des numéros comiques.
Le new burlesque émane d’une volonté de rendre hommage à deux époques : celle de la fin du XIXe siècle, qui voit naître les spectacles des cabarets de Paris comme les Folies Bergère, le Moulin Rouge ou le Chat noir et celle des années 1940 et 1950, âge d’or du burlesque, avec l’ascension de l’imagerie populaire du rock’n’roll et des pin-up.

Aujourd’hui, le burlesque revient sous une nouvelle forme, modernisé et repimenté. Les spectacles new burlesque sont composés de saynètes de personnages et de numéros de strip-tease plus ou moins déshabillés, souvent accessoirisés et dansés. L’esthétique reprend celle de l’univers des cabarets parisiens d’antan. Chaque performeuse se construit un personnage avec une identité forte, des accessoires emblématiques et ses répliques.

Rennais, vous êtes donc des veinards ! Le French Burlesque Show est à l’affiche de l’Ahlambra à Paris tout l’automne ! ils viennent spécialement à Rennes pour le Grand Soufflet. Vous ne pouvez donc pas rater ça !

Et puis, comment résister à Louis(e) de Ville ? comédienne performeuse burlesque. Diplômée d’art dramatique, elle a commencé à faire du théâtre engagé dans son Kentucky natal aux Etats-Unis, avec des pièces contre le racisme, le sexisme, et l’homophobie. Elle a notamment monté en tant que metteur en scène « les Monologues de Vagin » en 2002. Sa version Bree Van de Kamp délurée en 2011 et son effeuillage en ombre chinoise  nous avait ravi les mirettes ; que nous réservera-t-elle cette fois-ci ?

Comment résister à Lolaloo des bois ? Professeur de danse et chorégraphe de la troupe du Cabaret des Filles de joie depuis 2007, Lolaloo serait la reine du nippie ! [NB : le nippie pour les nuls :  bijoux de poitrine auto-adhésifs destinés à cacher le bout des seins. Les nippies sont souvent utilisés au cours des feuillages burlesques dans lequel le tournoiement des pompons constitue le clou du spectacle.] Celle qui aime les défis et mêler burlesque à d’autres disciplines, musique, danse, arts plastiques, théâtre ou cirque, devrait vous éblouir en mariant sa performance à l’accordéon !

Comment ne pas succomber à Miss Vibi ? cette danseuse professionnelle ayant fait ses gammes aux Folies Bergères est meneuse de revue au Crazy Horse. Et accessoirement reine de pole dance. Ouvrez grand vos yeux et admirez la performance…

Une (sainte ?) Trinité d’effeuilleuses voyageant dans le Paris de Pigalle, du Moulin Rouge et de Piaf, le tout sous la houlette de deux meneurs de revue hors pair :

Francky O. Right, danseur, crooner, looser de Las Vegas. Elevé aux films de gangsters et aux comédies musicales de Franck Sinatra, voilà un personnage qui livrera à nouveau un cocktail survitaminé sur la scène du Grand Soufflet. Un one-man-show où tout Las Vegas se retrouve concentré en un seul homme…

Et la survitaminée Jasmine Vegas, la diva du Cabaret New Burlesque, habillée de son seul soufflet. Excentrique jusque dans son port de lunettes, la belle sait dérider le moindre péquin et entraîner dans son sillage tout un chapiteau !

Faire vibrer la boîte à frissons et tout le chapiteau ? gageons que cette troupe de performers saura faire aussi bien sinon mieux qu’en 2011 ! Laissez-les donc vous émoustiller et vous emmener de Las Vegas à Pigalle/Montmartre en deux coups de nippies…

Mercredi 16 octobre à 20h30 (Chapiteau du Grand Soufflet – Place du Parlement de Bretagne) – 20 / 15 / 7,5 €

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Retrouvez toutes les informations sur le Festival Grand Soufflet : http://www.legrandsoufflet.fr/