Les pratiques circassiennes évoluent sans cesse… même si le cirque traditionnel est encore bien présent, le cirque nouveau a fait son entrée et connaît depuis lors une importante évolution. Autrefois cantonné au clown et au dompteur d’animaux, le cirque a depuis évolué vers de nouvelles formes. Ce nouveau cirque est transversal et pluridisciplinaire mêlant théâtre, vidéo, arts plastiques, musique…
Pour les Tombées de la nuit 2009, ce cirque nouveau est donc à l’honneur avec des formes comiques, de l’acrobatie, du théâtre et du burlesque…
Avec Circenses du Circus Ronaldo, c’est à la fois du théâtre sans vraiment en être et à la fois du cirque sans vraiment en être non plus… un chapiteau… un rideau rouge pour délimiter les deux espaces de jeu… un côté scène pour la première moitié des spectateurs où se mêlent jonglerie, équilibre, musique, théâtre … et un côté coulisse pour l’autre moitié du public qui découvre l’envers du décor, comme une intrusion dans les coulisses… changement de costume, échauffement,…. C’est à l’entracte que le spectateur effectue ce changement de décor… ce rideau rouge comme une frontière entre le monde poétique proposé par la famille flamande Ronaldo et une autre réalité du spectacle. Du drôle et du burlesque, pour ce cirque pas comme les autres. Un bel instant de plaisir garanti.
Du 6 au 11 juillet à 21h – Esplanade Charles de Gaulle, tarif : 15 €
Dans la Piste là, Kati Pikkarainen et Victore Cathala du cirque Aïtal propose un duo acrobatique. Mais au-delà d’une véritable performance, ces portés entre un petit bout de femme et un colosse procurent une véritable émotion. Tantôt burlesque, tantôt poétique, c’est accompagné d’un musicien-clown et d’un porteur-jongleur que ce duo nous invite à une véritable découverte de ce nouveau cirque proposé avec beaucoup de tendresse, d’humour et de finesse.
Du 4 au 12 juillet (sauf le 8 ) à 20h – Village Cleunay, tarif :10 €
« La cuisine est une métaphore exemplaire de l’hypocrisie de la culture. Ce qu’on appelle l’art culinaire est basé sur un assassinat préalable, accompagné de toutes sortes de traîtrises. Si ce mauvais sauvage qu’est l’homme civilisé ôtait la vie d’un animal ou d’une plante et qu’il mangeait des cadavres crus, il serait signalé du doigt comme un monstre capable de bestialité impressionnante. Mais si ce mauvais sauvage coupe le cadavre en morceaux, qu’il le marine, l’assaisonne, le cuisine et le mange, son crime est converti en culture et mérite mémoire, livres, exposé, théorie, presque une science de la conduite alimentaire. Il n’y a pas de vie sans cruauté. Il n’y a pas d’histoire sans douleur… »in contra los gourmets, Manuel Vàsquez Montalbàn.
La compagnie catalane Escarlata Circus met en scène le cannibalisme et des légumes pour un assassinat prémédité ! C’est une histoire d’homme et du rapport qu’ils entretiennent avec des légumes. C’est donc une véritable histoire de torture culinaire… mais aussi une histoire de couple, de hiérarchie et d’amour… et de dindon… Au premier abord le thème de Devoris Causa laisse quelque peu perplexe sur ce spectacle co-produit par les Tombées de la nuit. Mais au final, c’est un feu d’artifice de saveur au goût d’humour et de poésie que nous promet le duo pour cette prouesse circassienne.
Du 4 au 11 juillet (sauf le 7) à 18h30 et 21h30 – Village Cleunay, tarif : 5 €
Attention la jauge est limitée à 50 places, pensez à réserver !
Un tonneau… c’est ce qu’on choisit comme décor Branlot et Nigloo, pour Augustes du Petit Théâtre baraque. Les 32 spectateurs surplombent cette scène. Un spectacle au goût nostalgique pour ces clowns maquillés comme autrefois, l’Auguste, le clown au nez rouge, et le clown blanc, au maquillage blanc. Ils tentent de retrouver cet univers d’autrefois du grotesque et du comique, lorsque les clowns avaient cette image de personnages burlesques.
Un peu de scepticisme par rapport à ce spectacle dont le concept semble quelque peu vieillot mais qui espèrons nous surprendra…
Du 4 au 11 juillet à 22h30 – Village Cleunay, tarif : 5 €
Attention la jauge est limitée à 32 places, pensez à réserver !
Et à quand un « vrai » cirque dans cette ville ou Edmond Hervé les recevait si bien ?
A quand un vrai terrain pour eux, au lieu de les mettre à La Prévalaye, loin du public et du centre ville ?
Le cirque traditionnel, celui qu’on aime, avec l’orchestre, les trapézistes, la sciure, les animaux plus ou moins exotiques a été banni par la nouvelle équipe municipale et je trouve lamentable de devoir aller à Saint Malo, ou Saint Lunaire pour faire partager à mes enfants ma passion de la piste aux étoiles. Voir des danseurs faire un semblant d’équilibre et appeler ça du cirque, c’est une tromperie sur la marchandise. Si j’emmène mes gosses à n’importe quel de ces spectacles au prix exorbitant (quant on pense à toutes les dépenses auxquelles doit faire face un cirque traditionnel, et pourtant les places y sont moins chères), je sais qu’ils m’en voudront de leur avoir fait croire que je les emmenais au cirque. Rien que pour cela, je boycotterais ces compagnies qui ne font rien, mais alors vraiment rien qui ressemble à du cirque.
c’est un peu reducteur comme point de vue …
C’est comme comparer en musique le travail de Mozart et celui de pascal comelade.
Un énorme fossé et pourtant les deux sont bien.
Donc comparer le cirque traditionel et le contemporain, comme tu le fais, c’est un peu risqué.