Président du groupe Union Pour Rennes Capitale au Conseil municipal de Rennes et conseiller communautaire et régional, Bruno Chavanat, 50 ans, est maître des requêtes au Conseil d’État. Pour lui, les élections cantonales sont aussi l’occasion de mettre sur pied une véritable opposition de droite et d’envisager concrètement les municipales de 2014.
Alter1fo : En tant que patron de la droite rennaise, quel est votre intérêt à vous présenter dans le canton Rennes Nord ?
Bruno Chavanat : Déjà j’y habite. Et j’y connais les acteurs, les habitants et le réseau associatif. Les cantonales en tant qu’élections locales de proximité doivent permettre à notre mouvement de se régénérer en allant au contact des habitants. Nous nous donnons les trois années qui viennent pour préparer 2014. Lors des précédentes élections à Rennes, on était en décalage avec les électeurs et ça s’est vu sur les résultats. Pour nous, Rennes se trouve à la fin d’un cycle dans lequel la plupart des élus de la majorité n’ont connu que le pouvoir. La faiblesse du débat sur le développement de la ville est criante et certaines personnes subissent la fin du cycle avec douleur.
Que proposez-vous aux électeurs du canton Rennes Nord ?
Nous avons dressé une liste de neuf sujets sur lesquels il va être nécessaire de se travailler avec la population. L’achèvement du quartier Beauregard, les rejets de l’usine d’incinération, l’aménagement des prairies Saint-Martin, des ZAC Plaisance et Beauregard, l’évolution de la Coulée Verte, du site des Cadets de Bretagne, de celui l’Hôtel-Dieu et, bien évidemment, la fermeture de la bibliothèque Saint-Martin. Ce sont autant de points de crispation engendrés par une évolution de la ville.
La droite peut l’emporter dans le Canton ?
Nous nous y employons. Notre objectif est de capter les forces protestataires mais aussi et surtout les forces positives pour dégager de l’énergie politique et construire une véritable opposition. Les cantonales sont ainsi un tremplin vers les prochaines municipales de 2014. Je pense que cette cantonale n’oppose pas la droite et la gauche mais plutôt ceux qui veulent faire durer le système sclérosé et ceux qui veulent en changer.
Justement, vous ne vous présentez pas sous l’étiquette UMP pour ces cantonales ?
Mes adversaires voudraient que je sois le candidat UMP parce qu’actuellement partir sous l’étiquette UMP, c’est la meilleur façon de couper toute discussion avec 50% des électeurs. Mais tout le monde connaît ma couleur politique et je ne me cache pas.
Mais qui est ce monsieur qui pense que tout le monde le connait ?