Alors qu’une nouvelle phase de travaux autour du « centre commercial faisant office de gare » a été lancée mi-octobre, des citoyen·ne·s ont organisé samedi dernier(1) une action collective afin de protester contre l’abattage programmé de plus d’une vingtaine de charmes bordant l’avenue Janvier (côté numéros impairs). L’idée : en adopter un en vue de le protéger, en l’entourant d’une bandelette de tissu sur laquelle est inscrit un prénom.
A l’heure où nous sommes passés, l’atelier d’écriture faisait déjà le plein. Les feutres pour les enfants, le débat sur la place de la nature en ville pour les plus grands. Et inversement ! Quelques personnes, curieuses d’observer cette joyeuse agitation, venaient également se renseigner. Pascal Branchu, président de l’association « La Nature en Ville » et acteur volubile de cette contestation, restait disponible avec d’autres camarades pour échanger. Ce dernier ne décolère d’ailleurs toujours pas devant ce qu’il nomme être une « décision d’un autre siècle » et dénonce un passage en force(2) de la municipalité. « Les arbres d’alignement sont protégés par l’article L350-3 du code de l’environnement qui interdit leur abattage… sauf en cas de motifs sérieux », précise-t-il.
Afin de couvrir ce léger vent de révolte, deux élus PS sont montés au créneau dernièrement. Daniel Guillotin, en charge de l’écologie urbaine, et Didier Le Bougeant, en charge des quartiers, ont rappelé respectivement dans les colonnes du Ouest-France et sur les ondes de France Bleu Armorique que, pour chaque arbre abattu, la ville les remplacerait avec « des végétaux de différentes tailles, des arbustes, mais aussi des arbres de 4 à 5 ans » et qu’au final « ce sera un surplus de 50 arbres par rapport à aujourd’hui… »
Malgré leur volonté de faire la part belle aux terrasses, aux transports doux et en commun, le réaménagement de cette artère centrale, que l’on y adhère ou pas, aura définitivement comme effet collatéral d’interdire l’expression « se porter comme un charme », à Rennes en tout cas.
Reportage et interview avec Pascal Branchu :
(1) : samedi 16 novembre 2019
(2) : « La ville n’a pas respecté le délai d’affichage qui est de deux mois avant d’abattre les arbres », indique Pascal Branchu, dénonçant « un passage en force » de la municipalité. Selon lui, « aucun motif sérieux » ne justifiait par ailleurs l’abattage de ces quatre charmes qui étaient « en bonne santé » et ne représentaient « aucun danger ». www.20minutes.fr
[23 Septembre 2019] – Un jour, une photo : « Ici, la mairie veut abattre 29 arbres »
[30 Mai 2017] – Un jour, un dessin, une parole… Regarde les arbres tomber !
Il est aussi possible de participer à Green Horizon qui a pour objectif de créer une projection mental de notre environnement, nous imaginerons un monde où la couleur dominante est le vert, où la nature règne en maître et où l’homme vit en harmonie parfaite avec elle.
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