Motocultor Festival 2012 : le vendredi

Ça commençait très bien par un bulletin météo favorable : du soleil dans un département (le Morbihan) classé en vert quand la canicule menace du côté du centre et du sud. Ça se poursuivait sur des routes où pour se croiser il faut mordre le bas-côté. Si les habitants de Theix doivent être ménagés, la situation du festival au milieu des champs est, à ce niveau, idéale. Ça a calé à 150 m de la billetterie.

Pour faire le petit kilomètre séparant le parking de l’entrée, il nous fallut quelques minutes. Pour les derniers mètres, une heure trente.

Le temps de récolter des informations expliquant l’absence de son sur le site : le premier groupe aurait dû commencer à 13h, vers 15h on commence à entendre des balances. D’après ce qu’on a pu glaner, il semble qu’une commission de sécurité ait demandé pas mal de changements le matin même de ce premier jour. On se dit que pour organiser ce genre de manifestation, il faut avoir les nerfs solides. Et côté festivaliers, une sacré dose de bonne humeur. C’est exactement ce qu’a en réserve le métaleux lambda (avec la bière). Dans la file, on fait connaissance, des bisous (un poutou pour les gars de Cesson), on chante (« I want to fuck free », sur l’air de « I want to breack free »), et les plus âgés, prévoyants, brumisent le bébé du monsieur à crête.

Finalement, après des pourparlers au téléphone pour Ouest-France et des râleries en tout genre, vers 16h, on découvre le site. Pas très grand, comme on l’imaginait, il se remplit tranquillement tout l’après-midi, beaucoup ayant choisi d’attendre peinards au camping que ça se décoince.

Le running order a pas mal bougé : annulation d’Electric Wizard pour raison de santé, des premiers groupes pour cause de retard, déplacement de plusieurs autres (Trepalium va jouer en fin de journée, Arkona plus tôt etc …), des petites affiches à droite et à gauche permettent de se tenir au courant, bien vu.

Absurdity n’était pas prévu à la base. On chope la fin de leur set. Les Alsaciens sont carrés mais pas spécialement inventifs. Leur hardcore a le mérite de nous booster à l’heure du goûter.

Devil Sold His Soul enchaine sur la Supositor Stage, la plus petite des 2 scènes. Leur post-hardcore à tendance emo n’est pas ce qu’il y a de plus facile à sonoriser en plein air. Faut que ça braille, mais il faut aussi qu’on puisse choper les touches mélodiques. Le son ira en s’améliorant et leur set finira par être un des meilleurs moments de notre journée.

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Incantation s’installe sur la Dave Mustage. Et c’est parti pour trois quarts d’heure de death à l’ancienne, les moments au ralenti nous sortent la tête de l’eau pour nous la remettre dans la minute suivante. Mais tu parles trop John, surtout de ton autre groupe (Funerus ?). On sait bien qu’il faut faire la promo et que le monsieur n’est pas dans sa prime jeunesse : Incantation était déjà là à la fin des années 80, du côté de New-York. Mais le set gagnerait en intensité en déroulant un peu plus. Du détail.

Stille Volk joue à l’heure prévue. Et fait du bien. Pas un poil de saturation dans la sono. La guitare qu’on voit à gauche est acoustique. Le gars qui s’occupe du chant a une vielle à roue, son compagnon de droite une nyckelharpa, un instrument à cordes d’origine suédoise qui se joue avec un archet. L’Occitan n’a pas peur des mélanges ! Un morceau des Fabulous Trobadors, deux mots de breton, un toast au chouchen : pour les folkloristes, la Bretagne est … folklorique.

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Malheureusement, les pépins nous tombent dessus à notre tour. Et nous devons lâcher le Motocultor Festival alors qu’il commence à peine. En longeant de nouveau le camping, on jette un oeil sur les cabanes à louer. A 4 dedans, il vaut mieux que les colocs se lavent les pieds.

On imagine que les soucis de la première journée n’auront pas d’écho pour les deux jours suivants. On souhaite un putain de bon week-end aux gens rencontrés et à tous les festivaliers. Bon courage aux organisateurs.

A l’année prochaine ?

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1 commentaire sur “Motocultor Festival 2012 : le vendredi

  1. Mabarvro

    « Un morceau des Fabulous Trobadors, deux mots de breton, un toast au chouchen : pour les folkloristes, la Bretagne est … folklorique. »
    La langue bretonne, du folklorisme ? Je pense que vous confondez folklore et patrimoine culturel …Ce genre de propos ne fait qu’accélérer l’éradication des différences culturelles. Peut-être est-ce ce que vous désirez ? Cela montrerai un manque de respect et d’ouverture sur le monde qui vous entoure.

    A bon entendeur,

    Kenavo

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