Comme toujours, les articles avant, après et pendant la Route du Rock sont écrits à trois mains par Yann, Mr B. et Isa

Vous commencez à avoir mal partout ? Le foie et les oreilles un brin rétifs ? Pas d’inquiétude, nous aussi. Pourtant ce samedi, on remet le couvert et on fonce une nouvelle fois en direction de la Route du Rock pour une dernière journée aux allures estivales. De toute façon, demain on sera tous tristes que ce soit fini (enfin peut être pas notre foie), alors autant terminer cette édition en beauté. Plongée dans la programmation de ce samedi au Fort et au théâtre (sic !).
Le retour du roi Christophe Brault, ardent défenseur des figures du rock féminin
S’il est un habitué du festival, c’est bien Christophe Brault qui tous les ans délivre la bonne parole rock avec chaleur et force détails durant des conférences sautillantes et passionnantes. On ne présente plus Christophe ici (ancien disquaire de l’institution Rennes Musique et chargé de cours à l’université Rennes 2 en musicologie, désormais conférencier sur ressorts passionnant et également star de l’émission Music Machine sur nos pages, diffusée sur C-Lab). Comme vous le savez si vous êtes lecteur.trices d’alter1fo, après ces quelques mois compliqués qui l’auront conduit à annuler au dernier moment sa conférence à l’édition hiver du festival, notre ami s’est battu comme un beau diable pour assurer son retour au festival cet été. On salue son courage et sa force de caractère qui nous ont laissé.es sans voix ces derniers mois et son pari réussi d’être quasi remis sur pied pour l’édition été du festival afin d’y tenir la conférence initialement prévue en février.

Cette année, la Route du Rock lui a en effet confié une nouvelle conférence sur les grandes figures du rock au féminin, qui sera une fois encore menée tambour battant par notre conférencier, certes un peu moins bondissant (ça va revenir !) mais tout aussi passionné. Christophe se chargera de retracer (avec la fougue qu’on lui connaît) la fulgurante histoire des femmes du rock, auxquelles on n’a jamais réellement laissé la place qui leur revenait (la moitié de l’humanité). Comme chaque année, la conférence ne sera pas au Fort St Père, mais au théâtre Chateaubriant à St Malo dès 14h le samedi 16 août. Commencer la dernière journée du festival calé dans un fauteuil moelleux, du bon son et tout autant d’érudition dans les oreilles, on doit le dire, difficile de faire mieux… Et votre présence et soutien, soyez en sûr.es, feront chaud au cœur de notre vaillant et valeureux conférencier.
Maria Sommerville, du Connemara à la lune
Maria-Somerville © Cait-Fahey
L’Irlandaise Maria Somerville anime avec talent le très renommé Early Bird Show sur NTS Radio où ses sélections matinales vont de l’ambient et du shoegaze à des chansons traditionnelles. Elle a de plus sorti deux albums autoproduits : The Man Called Stone In My Shoe et All My People en 2018 et 2019, et plus récemment Luster sur le prestigieux label 4AD.
Très attendu après ses deux reprises très réussies de Seabird d’Air Miami et de Kinky Love des Pale Saints publiées sur les compilations du label, ce nouvel album n’a pas déçu. Avec ses nappes cotonneuses et ses ambiances délicates évoquant aussi bien Cocteau Twins que des formations shoegaze comme Slowdive. Dans ce disque d’absence et de coeur brisé, parfaite bande son d’une balade cinématographique dans les terres sauvages où il a été composé, le soleil perce parfois les nuages mélancoliques avec quelques envolées plus pop comme Garden ou Stonefly. Malgré cela, l’album reste un disque où il faut accepter de se perdre dans la minutie des détails et des textures pour en apprécier les beautés. Comment cette broderie sonore passera-t-elle sur la petite scène en ouverture de ce dernier jour ? On espère bien que la beauté lunaire de cette musique nous frappera en plein cœur.
MARIA SOMERVILLE joue ce samedi 16 août sur la scène des Remparts à 18h30
Fine, folk du futur
Fine © DR
L’autre danoise de l’édition (on vous laisse trouver le premier), ce sera Fine. Fine Glindvad Jensen est une autrice-compositrice-interprète et productrice danoise, qui a été chanteuse dans le groupe electro pop Chinah, qui a collaboré avec Sonne dans un projet nommé Coined, mais aussi co-écrit des chansons pour les stars de la K-pop NewJeans. En solo, elle a sorti sous le nom Fine, un premier album Rocky Top Ballads, chez Escho en 2024.
Mélangeant guitares fragiles, samples et instruments traditionnels, le disque propose des vignettes éthérées et délicates. Une musique chargée du souvenir des ritournelles blue-grass que jouait son père sur son banjo mais qui porte aussi une délicieuse part de mystère. Son univers sensible et envoutant devrait ravir les fans d’Hope Sandovall et, même si nous avons un petit doute sur sa capacité à occuper la grande scène, nous attendons sa prestation avec une sincère curiosité.
FINE joue ce samedi 16 août sur la scène du Fort à 19h25
M(H)aol : ça va faire mâle !
M(h)aol (ça se prononce « male » avec ironie et un accent irlandais) est un groupe punk féministe et intersectionnel basé entre Dublin, Belfast et Londres. Remarqué avec leur tonitruant EP assez clairement intitulé Gender Studies (2021) puis avec leur tout aussi explosif premier album Attachment Styles (2023), le groupe reprend avec classe le flambeau d’un noise punk rageur, hypnotique et dissonant en y injectant des textes revendicatifs dynamitant sans tourner autour du pot la culpabilisation des victimes de violences sexuelles, l’étroitesse d’esprit ou encore le machisme trop ordinaire. En mai 2025, la formation a sorti son second album Something Soft avec quelques grands bouleversements au programme. En premier lieu, le disque n’est plus autoproduit, mais sort sur le renommé label Merge Records. De plus, le groupe passe de cinq membres à trois avec les départs de la bassiste Zoe Greenway et surtout de la frontwoman Róisín Nic Ghearailt. C’est la batteuse Constance Keane qui prend le relais derrière le micro toujours accompagné de Jamie Hyland (basse et production) et Sean Nolan (guitare).

Mené sur un rythme moins frénétique que le précédent, mais plutôt construit tour à tour comme une bombe à mèche lente ou comme un cauchemar glacé dont on peine à se réveiller, le disque retrouve un son bien abrasif et un amour des paroles poisseuses, répétées jusqu’au malaise. Vocalement, Constance est moins dans la puissance et l’expressivité que Róisín mais elle réussit à en faire un atout en jouant sur la retenue et l’intériorité ce qui fait merveille sur (entre autres) le morceau Pursuit dans lequel elle répète en boucle les pensées d’une femme suivie lors d’un trajet nocturne. Pointant avec férocité l’absurdité de la vie numérique sur You are Temporary, Internet is forever ou dégommant la condescendance que subissent encore trop souvent les musiciennes sur Snare, M(h)aol prouve que ces changements n’ont pas entamé son acuité à appuyer fort là où ça fait mal. Plus varié, plus aventureux, mais toujours aussi direct et explosif, ce second disque marque donc une nouvelle étape convaincante pour le groupe. Chaque titre semble taillé sur mesure pour la scène, ce que nous a confirmé haut la main leur prestation en juin au Pies Pala Pop festival (malgré un rythme un peu haché qui freinait un peu leur montée en puissance, mais on pinaille).
M(H)aol joue ce samedi 16 août sur la scène des Remparts à 20h30
Trentemøller, enfin le Nord
Bravo, vous avez trouvé l’autre danois de la soirée… C’est avec un tonitruant « Enfin ! » qu’on a appris la venue du danois Anders Trentemøller à cette Route du Rock 2025. Nous guettions en effet l’occasion de voir le bonhomme en live depuis de nombreuses années et avec une fébrile impatience.
Trentemøller © Philippe-Mazzoni
Depuis deux décennies, Trentemøller a bâti au fil de sept albums envoûtants, de maxis redoutables, de compils élégantes et de remixes de grande classe, un univers fascinant et hautement attachant. Ayant fait ses débuts dans la scène house de Copenhague et auteurs de titres de clubs joués par excusez du peu Alex Gopher, Laurent Garnier ou Etienne de Crécy, sa musique évolue radicalement au milieu des années 2000 avec The Last Resort, un premier album sorti en 2006 chez Poker Flat Recordings qui reste un de nos disques favoris de tous les temps. Enfin libre d’exprimer toutes ses envies, il y déploie avec une ampleur saisissante son amour pour les basses texturées et les ambiances vastes et mystérieuses.
Ce coup d’éclat a été suivi par une discographie intégralement sorti sur le label In My Room Records et se renouvelant à chaque étape sans jamais perdre de son inspiration. Le tonitruant Into the Great Wide Yonder (2010) élargit les territoires explorés en inaugurant aussi les invités vocaux qui vont faire notre bonheur au fil des disques suivants. Sur le tout aussi fantastique Lost de 2013, on retrouve ainsi sur le bouleversant The Dream la tant regrettée Mimi Parker et Alan Sparhawk de Low mais aussi Jana Hunter de Lower Dens, Jonny Pierce de The Drums à contre emploi ou encore Kazu Makino de Blonde Redhead… Après un tel déferlement d’invité.e.s, il ressert le propos avec Fixion en 2016 plus proche de la formation live avec laquelle il évolue et proposant une relecture merveilleusement subtile du meilleur de la pop sombre des années 80. Une démarche qu’il reprend et paufine encore sur Obverse en 2019 et Memoria en 2022. Pour son Dreamweaver en 2024, il crée cette fois un album en collaboration avec la chanteuse islandaise Disa qui l’accompagne sur scène. Comme sur chacun de ses disques précédents, le monsieur réussit l’exploit d’avoir un son obsessionnellement travaillé sans jamais diluer l’émotion dans l’excès. Avec une telle abondance de morceaux monstrueux et une expérience live aussi impressionnante, on fait le pari que le concert sera un grand moment de célébration du pouvoir de la musique à nous rassembler. On vous donne rendez-vous au premier rang en tout cas.
Trentemøller joue ce samedi 16 août sur la scène du Fort à 21h20
Suuns : Que reste-t-il du soleil ?

Dans la famille retour inattendu au Fort, on retrouvera également les Montréalais de Suuns; une nouvelle qui éveille des sentiments ambivalents dans notre équipe. Nous avons en effet des souvenirs marquants de leur remarquable premier album Zeroes QC (2010), des tout aussi intenses Images du futur (2013), Hold/Still (2016) et Felt (2018) mais aussi de leur collaboration avec Jerusalem In My Heart de 2015 (tout ça sorti sur le label Secretly Canadian). On se souvient aussi très bien de leurs quatre passages malouins remarqués et remarquables. Ambiances d’apocalypse glacée, tendues de noirceur electro-pop, sombres et tétanisées : les morceaux de Suuns étaient alors des sommets de rock malade et blafard, d’électro vénéneuse et de post-punk obsédant. En live, les Suuns n’hésitaient pas à délivrer des sets exigeants, ne cédant en rien à la facilité, et osaient les sonorités dissonantes. Leur groove ralenti, les textures magmatiques qui affleurent sous la lave du chant susurré de Ben Shemie, et cette tension à la limite, toujours, d’avant l’explosion faisaient des concerts des Canadiens un grand moment de rock distordu, malade.
Depuis 2021, le groupe a signé sur le label Joyful Noise Recordings et opéré une mue qui ne nous a guère convaincu. Plus apaisés, plus éthérés, leurs albums The Witness (2021) et The Breaks (2024), montrent certes une volonté de la bande de ne pas faire de sur place mais nous laissent un peu de marbre avec un univers plus proche des expérimentations planantes de Radiohead. Deux disques ambitieux et agréablement déconcertants mais qui manquent cruellement de tension à notre goût. Reste maintenant à voir ce que tout ça va donner en live. Nous guetterons ce moment avec circonspection mais avec une curiosité certaine.
SUUNS joue ce samedi 16 août sur la scène des Remparts à 22h35
Kraftwerk : des artisans du passé qui ont écrit le futur
Si vous avez manqué le concert des légendaires Kraftwerk aux TransMusicales en 2004 (certain.es d’entre vous n’étaient peut-être pas né.es…), voici une chance de vous rattraper. Télétransportez vous d’abord au milieu des années 60. A cette époque, l’Allemagne est un haut lieu de la recherche musicale, notamment grâce au compositeur à l’époque bien vivant Karlheinz Stockhausen, qui donne entre autres pas mal de cours et de séminaires en Allemagne. Dans son sillon, pas mal d’autres compositeurs de musique savante viennent partager la bonne parole comme Pierre Boulez, John Cage, Lucio Berio… et petit à petit donnent envie aux jeunes Allemands de faire des choses différentes. En effet, leurs recherches musicales ne restent pas l’apanage d’happy fews, mais au contraire, la jeunesse est en contact direct avec ce qui se passe dans ces moments de partages. De fait, les jeunes musiciens allemands se proposent d’inventer leur propre musique, non pas en s’inspirant du rock and roll qu’iels ont désormais digéré, mais plutôt des compositeurs modernes qu’iels ont pu côtoyer : c’est la naissance du « krautrock », de la kosmische Musik avec Amon Düul (les deux), Can, Neu, Faust, Tangerine Dream… et Kraftwerk, qui comme quelques autres, utilise du matériel électronique.

Après avoir joué sous le nom d’Organisation (Organisation zur Verwirklichung gemeinsamer Musikkonzept si on veut être précis) et avoir sorti trois premiers albums (Kraftwerk en 1970, Kraftwerk 2 en 1972 et Ralf und Florian en 1973 qu’ils ne souhaitent pas voir ré-édités), les désormais Kraftwerk parviennent à peu près à stabiliser leur line-up (qui a un temps compté Klaus Dinger et Michael Rother qui partiront fonder Neu !) vers 1974 autour des deux figures de Florian Schneider et Ralf Hütter, deux passionnés de technologies nouvelles. Les deux fabriquent de nouveaux instruments et de nouveaux sons dans un entrepôt qu’ils tiennent à garder secret, le laboratoire Kling Klang. C’est de là que sortiront les disques qui vont révolutionner la musique électronique et qui influenceront durablement toute la musique actuelle, des pionniers de la techno de Detroit aux fondateurs du hip hop, en passant par Bowie.
Les Allemands voulaient composer die industrielle Volk Musik (aka la musique industrielle populaire). Ils souhaitaient en quelques sortes refléter la paradoxale aliénation des progrès du monde industriel et de la technologie, celle de la Ruhr où ils vivaient, d’où cette imagerie très forte autour de l’autoroute, des ordinateurs, du nucléaire… etc. Autobahn (1974), Radioactivity (1975), Trans Europ Express (1977), Die Mensche Machine (1978 avec les tubes The Robots ou The Model) puis Computer World en 1981 définissent en quelques années le son Kraftwerk : des lignes de basses et des rythmiques électroniques couplées à des structures harmoniques et mélodiques répétitives, réalisées à partir de synthétiseurs (tout au long de sa longue carrière Kraftwerk a toujours été attentif à intégrer les avancées technologiques musicales à ses compositions), accompagnée de paroles minimalistes chantées ou passées à la moulinette du vocoder (ou autres effets) dans plusieurs langues (allemand, anglais, français, espagnol, russe, japonais, italien… Quitte à sortir plusieurs versions d’un même titre, dans une langue différente).
En live, Kraftwerk est aussi sensible à l’esthétique sonore que visuelle et dès 1978, joue avec des mannequins de vitrine sur scène, qui seront plus tard remplacés par des robots à l’effigie de chacun des musiciens (et qui changent en fonction des évolutions de line-up). Pour la tournée de 1981, Kraftwrek crée un studio modulaire, ergonomique et portatif qu’il peut emmener sur scène. Autrement dit un système de quatre consoles d’abord reliées à des synthétiseurs (Minimoog, Polymoog, Prophet 5… puis Synclavier et autres…), des séquenceurs, des mixeurs et des racks d’effets, plus tard remplacés par des ordinateurs portables en 2002 et même des tablettes numériques tactiles en 2011. Pour la scénographie, les Allemands utilisent également les écrans sur lesquels ils projettent leurs visuels, allant même en 2011 jusqu’à projeter des images en 3D synchronisées au son, devant un public muni de lunettes 3D.

Pour notre part, on se souvient de leur passage aux TransMusicales de Rennes en 2004 donc (on était né.es!) pour clôturer leur tournée mondiale juste après la sortie de leur huitième – et dernier- album revendiqué, Tour de France – Soundtracks chanté en français dans un Hall 9 plein comme un œuf. Depuis 2009 (officiellement, mais 2008 dans les faits), Florian Schneider a quitté l’aventure et ne risque pas de la rejoindre (il est mort en 2020), mais pour autant Kraftwerk continue de tourner, de toujours remodeler les versions de ces anciens albums (voir la réédition de The Catalog en version 3D en 2017). Si l’on en croit les rumeurs, Kraftwerk aurait dû se produire à la Route du Rock en 2020, mais confinement et covid obligent, tout le monde est resté à la maison. Chance est donnée à chacun.e de se rattraper et d’aller écouter live ce monument précurseur et séminal.
KRAFTWERK joue ce samedi 16 août sur la scène du Fort à 23h40
Seda Bodega, prince de l’hyper pop
Dans un tout autre style (même si avec des machines), Seda Bodega viendra présenter son singulier univers avec une proposition audio-visuelle, le live Unadulter8, dont on ne sait pas encore grand chose et qu’on est bien curieux.ses de découvrir. Le garçon a seulement expliqué qu’il « compos(ait) tellement de musique qu'(il) n’a jamais l’occasion de partager, (qu’il a) senti le besoin de changer ça. (Il a) alors conçu ce nouveau spectacle avec » le compositeur et artiste visuel Christopher Royal King, intégrant « de nouvelles collaborations, des montages personnels, des trucs que vous connaissez déjà, le tout avec des visuels incroyables de Chris. » On en saura donc plus en live.

Mais pour rappel, l’Irlando-Écossais-Chilien est producteur, pour d’autres (Björk & Rosalía, Caroline Polachek, Shygirl, Oklou et on en passe), et pour lui-même. Il a ainsi produit deux premiers albums solo d’une avant-pop clubbing, Savador, d’abord, abrupt et introspectif en 2020 puis Romeo, sorti en 2021 sur lequel on retrouve Charlotte Gainsbourg et Arca en invitées et sur lequel Salvador Navarette, de son vrai nom, continue de décliner sa vulnérabilité psychique sur une électro breakée, très à l’image de ce que le garçon produit sur Nuxe, le label qu’il a co-fondé avec la rappeuse londonienne Shygirl et la productrice et chanteuse française Coucou Chloé (Seda Bodega et Coucou Chloé se réunissent même sous le nom de Y1640). Son dernier album en date, Dennis, paru l’an dernier sur Ambient Tweets est à la croisée d’une électro chromée, de l’indie rock et d’une hyper pop qui brille dans le noir. Voix glitchées, déformées par la synthèse numérique, nappes brumeuses et rythmiques electro sans pied : Seda Bodega navigue dans un rêve éveillé et nous invite à l’accompagner dans cet état entre deux mondes. Nul doute que l’immersion visuelle devrait encore en renforcer les effets…
SEDA BODEGA joue ce samedi 16 août sur la scène des Remparts à 1h15
AFTERSHOW, the last but not the least
A partir de deux heures du matin, la Route du Rock vous propose un aftershow en deux temps pour finir de vous épuiser complètement sur le dance-foort.
Camilla Sparkss, l’étincelle qui met le feu aux poudres
Camille-Sparksss © Roger-Weiss
Comme toujours, nous avons bien entouré en rouge le nom de Camilla Sparksss sur notre programme. Barbara Lehnhoff de son vrai nom est une musicienne suisso-canadienne d’électro-noise pop et aussi artiste visuelle. Elle est également une des co-fondatrices des épatants Peter Kernel avec Aris Bassetti. En parallèle, elle a donc développé depuis 2014, un univers hautement singulier et sauvage. Elle y mêle beats ravageurs, hurlements rageurs, darkwave, noise et expérimentations en se foutant bien des conventions et des limites de styles. Elle a ainsi enchainé le sauvage For You The Wild en 2014, le tout aussi ravageur Brutal (qui a été remixé brillamment par Fakear, Rebeka Warrior ou Dälek) et l’étonnant Lullabies en 2023 regroupant des comptines pour adultes incluant une animation pour chaque morceau. Elle a aussi multiplié les EP et les collaborations avec A Place to Bury Strangers, Alec Ounsworth (Clap Your Hands Say Yeah) ou Eva Geist. Inclassable, insaisissable, la dame n’est jamais là où on l’attend mais on peut être sûr.e que sa prestation sera une performance qui ne devrait laisser personne indifférent.e.
Pauline Gompertz

Après son dj set sur la plage bon secours cet après-midi (à 13h30), Pauline Gompertz reprendra les platines mais au Fort st Père cette fois-ci. Son objectif : vous emporter dans ses méandres musicaux jusqu’aux premières lueurs de l’aube. En plus de son activité de dj, la finistérienne de naissance s’occupe également de la programmation d’Askip, espace d’exposition et bar associatif nantais. L’artiste plasticienne qui travaille par ailleurs autour du corps par le biais de vidéos et installations sous-tendues d’ironie s’emploie donc aussi à parler aux corps vivants des danseur.euses et se promet de vous faire danser sur ses sélections techno, break et bass music. Une immersion électronique des plus incarnées pour finir cette édition de la Route du Rock en beauté.
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La Route du Rock Collection Eté a lieu du du 13 au 16 août à St Malo et au Fort de St Père