« Dimanche en France » est un nouveau rendez-vous hebdomadaire de France Télévision. Chaque weekend, le journaliste Jean-Baptiste Boursier raconte une ville à travers la diffusion de portraits, de rencontres et d’anecdotes. La semaine dernière, c’était au tour de Rennes d’être mise à l’honneur sur France 3.
Marché des Lices, piscine Saint-Georges, parc du Thabor, terrasses de la place Saint-Anne, petites boutiques « hypes » de la rue de Montfort… les reportages se succèdent et nous donnent vaguement l’impression de regarder un medley de clips sortis tout droit des tiroirs de l’office du tourisme. Promouvoir l’attractivité de la métropole à quelques semaines des vacances estivales n’est sans doute pas fortuit. Mais peu importe puisqu’une remarque décalée et truculente viendra perturber ce joyeux spectacle. On vous raconte la scène.
Le journaliste accompagné de ses invité·e·s, Riad Satouff et Elisabeth Bourgine, sont sur les toits du couvent des Jacobins. Pierre Simon, le Monsieur remplissage-des-salles-du-centre-des-congrès vient à leur rencontre pour évoquer les travaux de rénovation du bâtiment. Alors que tout ce petit monde s’émerveille sur l’incroyable architecture, l’auteur de la bande dessinée « L’Arabe du futur » lance une pique des plus pertinentes au sujet de la bâtisse : « Tous ces beaux murs blancs, vous n’avez pas peur d’avoir des tags ou d’une petite bouteille de bière qui viendrait se fracasser ? » Pas de réponse à la question mais des sourires forcés dans l’assistance. On rit jaune. « Riad Sattouf préfère anticiper les désagréments éventuels » finit par lâcher Jean-Baptiste Boursier pour clore la conversation. Malheureux hasard ou inattention, un plan séquence montre alors à cet instant les stigmates toujours visibles du dernier nettoyage anti-tags sur la façade du mur de la rue d’Échange.
Il faut dire que le sujet est très sensible. Symbole de la transformation « bling-bling » de la ville et d’un mode de vie « à-la-parisienne », le centre des congrès cristallise toutes les critiques. Depuis son inauguration, les inscriptions à la bombe (avec ou sans faute d’orthographe) se multiplient. Son revêtement qui est d’ailleurs recouvert d’un enduit à la chaux ne supporte pas les méthodes habituelles d’enlèvement des tags, comme l’hydro-gommage (un mélange d’eau et de sable envoyé à haute pression). Son nettoyage se fait donc avec des méthodes plus douces, plus manuelles mais forcément, plus coûteuses. La facture est donc de plus en plus salée. On rappelle qu’en 2018, la Ville a effacé près de 30 000m2 de tags pour un coût de 500 000 €.
Voir le replay de l’émission ici : https://www.france.tv/france-3/dimanche-en-france/984699-a-rennes.html
Un dimanche en France n’est pas reconduit sur la grille de rentrée de France 3