Restauration Collective Bio : Une volonté de ne rien faire ?

Une table ronde, ayant pour thématique la restauration collective et le Grenelle de l’environnement, a eu lieu vendredi 9 octobre au salon Ille et Bio de Guichen (35), en présence de JC PIERRE (porte parole de cohérence), M.MASSOT (1ère vice présidente du conseil général 35), JC GABILLARD (Maraîcher bio) et A.GABILLARD (FRCIVAM).

Tout d’abord Jean Claude PIERRE, porte parole de cohérence (www.reseau-coherence.org), nous a rafraichi la mémoire en nous rappelant les grandes lignes de la politique de l’environnement dans le monde jusqu’ au Grenelle de l’environnement.

Ce fameux grenelle où, selon lui, trop peu d’ONG ont été invitées à participer. Il s’étonne même de certains axes de ce grenelle comme celui de développer les voitures électriques qui permet, il est vrai, de rejeter moins de CO2 dans l’air, mais qui va créer plus de déchets nucléaires via la production d’électricité en centrale….

Ensuite, Madame MASSOT nous a parlé des expérimentations en Ille et Vilaine où 1600 repas bio ont été servis dans 4 collèges à raison de 2 repas par trimestre. « On ne peut pas faire mieux pour le moment car il manque au budget du Conseil Général 63 Millions d’euros de dotation de l’Etat » selon Madame MASSOT. Enfin, JC GABILLARD, le producteur présent, a insisté sur l’incorporation progressive des aliments dans la restauration collective pour ne pas que le coût soit un frein à son développement.

L’objectif était de faire le point sur la restauration collective bio et, comme d’habitude dans ce genre de conférence, les pouvoirs publics sont fortement motivés par le développement du bio dans nos écoles mais il n’y a pas d’argent.

Donner à manger à nos enfants des produits sains tout en valorisant une filière locale et respectueuse de l’environnement n’est « pas une priorité ». On dépense des millions d’euros pour construire des routes et on ne trouve pas d’argent pour imposer une restauration bio et locale dans nos écoles.

Les résultats à terme sont pourtant connus depuis le temps que l’on en parle ; tant au niveau des bienfaits pour l’environnement et pour la santé qu’au niveau du goût et surtout du coût qui serait en baisse si la consommation augmentait…

Il faut rappeler que le coût supplémentaire du bio sera toujours compensé dans le futur par le fait que l’environnement se portera mieux, il y aura donc moins de dépollution à faire.

De plus, notre santé sera meilleure puisque les produits phytosanitaires et le sel que les industriels nous imposent ne sont évidemment pas très bons pour notre corps et, par conséquent, pas bon non plus pour la sécurité sociale.

Alors que faire :
Continuer à financer des expériences pilotes qui fonctionnent et on se demande à quoi elles servent ?
Rendre la restauration collective bio obligatoire pour soutenir une filière qui préserve les valeurs environnementales, sociales et humaines ?
Ou bien tout arrêter car on sait que l’argent manque et cela ne sert à rien d’essayer de courir après un objectif non réalisable ?

A mon avis nos gamins ne sont pas près de bien manger à l’école et puis de toute manière : chacun ses priorités….

Par Seb

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