Un Premier Dimanche de Décembre sous le signe des flocons et de l’Armada Productions, c’est l’assurance de voir déambuler dans les Champs Libres plein de schtroumpfs, de zouzous, de têtes blondes, de n’enfants… et leurs parents ! Pari tenu et réussi, on vous raconte.
L’Armada Productions, kezako ?
Fort connue des (jeunes) parents rennais, l’Armada Productions ne parle pas forcément à tout le monde… Créée en 2001, l’Armada est une association de créations musicales innovantes à destination des petits et des grands. Il n’y a pas que les adultes qui peuvent apprécier les concerts ! les petits aussi et c’est là tout le credo et la philosophie de cette asso. Une démarche militante pour apporter les musiques actuelles au cœur des petites oreilles qui deviendront grandes un jour.
Une chouette occasion lors de ce Premier Dimanche de découvrir cette association et les artistes qu’ils accompagnent et produisent.
Un concert-conférence en décibels : Rock’n’roll Rebel
Il s’appelle Rotor Jambreks ; il est Maître de conférences (ou de cérémonie ?!) à la Rotor Jambreks University et il est un grand spécialiste du rock’n’roll. Sur son pupitre, une petite statuette d’Elvis trône à proximité d’un ouvrage intitulé « De l’Art de dire des conneries ». Assurément, ce prof de rock ne se prend pas au sérieux et arrive, en costume noir et cravaté, lunettes Ray-ban modèle Wayfarer rouge sur le bout du nez, lunettes qu’il ne quittera pas de toute la conférence.
Au programme de ces 45 minutes studieuses, un retour aux racines du Rock’n’Roll. Et hop, on remonte le temps jusqu’en 1954. Et on écoute religieusement un « That’s all right Mama », en rêvant du déhanchement légendaire du King…
La conférence se poursuit, tantôt drôle, tantôt très interactive avec le public, tantôt leçon de vocabulaire, tantôt recette soupe de poireaux. Où l’on s’attardera un peu sur trois des styles qui font cette recette du Rock : la Western Country, le Boogie-Woogie et le Rythm’n’Blues.
Le Maître nous enseignera que le rock, ce n’était pas que de la musique mais aussi du cinéma ! et on reverra avec grand plaisir deux extraits de La Fureur de vivre et de L’Equipée Sauvage. S’en suivra un inventaire à la Prévert de tout ce qui fait le Rock’n’Roll :
– la coupe de cheveux, en mode choucroute Amy Winehouse ou banane de Johnny Cash
– la couleur noire agrémentée de quelques accessoires (lunettes, bagues)
– le sens du rythme, testé et approuvé par le public sur « Lend me your comb » de Carl Perkins
– savoir danser, testé et également approuvé par 5 enfants appelés à monter sur scène pour singer Elvis
Une conférence drôle, s’adressant à tous les publics dans la salle. Mais une conférence bien trop courte !!! on en redemande…
Quand Piano Chat fait danser la bibliothèque…
Fin de la conférence, direction le Pôle Musique de la Bibliothèque. Impossible de rater Piano Chat, ce musicien incroyable que l’on aime beaucoup à Alter1fo (on l’a interviewé là et là). Et encore une fois, on est sous le charme de cet univers si particulier… Un petit concert de 20 minutes mais qui permet de découvrir pleinement ce One-Man-Band comme il aime à se définir.
On s’amuse des deux seniors installés juste devant nous, monsieur expliquant à madame comment le musicien parvient à jouer plusieurs instruments tout seul juste en touchant du bout du pied cette boîte magique…
Magie des Premiers Dimanches : réussir à faire rencontrer plusieurs univers qui ne se côtoient pas forcément. Assurément le couple de seniors est tombé sous le charme de Piano Chat. Piano Chat qui supplie le public de se lever et de venir danser avec lui dans son grand espace scénique moquetté où il se sent bien seul…
Pari réussi ! le public se lève, les plus téméraires rejoignent Piano Chat : c’est la fête dans la bibliothèque ! Moment inoubliable du concert de 16h !
Adventures in front of the TV set (par Mr B en famille)
Nous entrons salle Anita Conti, accompagnés d’une joyeuse bande d’experts en culottes courtes de 4 à 8 ans, pour découvrir les Adventures in front of the TV set, collaboration multimédia de Niwouinwouin et Jean Julien (le monsieur qui avait peuplé ces mêmes Champs-Libres de géants de papier).
L’océan de cartons suspendus de Zimoun a laissé la place à un labyrinthe de tentures noires au centre duquel on trouve une salle avec quatre grands écrans blancs disposés sur chaque mur. Ça commence par un petit speech introductif nous expliquant que la projection se passera alternativement (ou simultanément) sur les quatre écrans et qu’il ne faudra pas hésiter à tourner sur nous même pour en profiter au maximum.
Après un court générique, nous voici plongé dans une folle course poursuite entre Slim, le cosmonaute à tête de bulbe et Decré le vilain élastique à cagoule. Au gré de folles téléportations, nos deux héros se courront l’un après l’autre dans une réjouissante cavalcade d’univers les plus variés.
Train fantôme déjantés, enfants géants, brumes glauques peuplées de créatures extraordinaires, jeu télé joyeusement débile… la petite demi-heure de projection nous en fait voir de toutes les couleurs sur un train d’enfer. La grande taille des quatre écrans et les jeux d’alternance ou de combinaison entre eux, participent grandement au plaisir. Nous perdons et retrouvons la piste des personnages. Nous découvrons d’amusants contre-champs ou d’étonnantes créatures. Nous sommes surpris ou délicieusement étourdis par ce tournoiement vif mais toujours très fluide. Le graphisme rond et élégant de Jean Julien sied parfaitement à cet univers de science fiction bigarrée, rigolarde et féerique. Ajoutons à ça que l’électro synthétique de Niwouinwouin rythme parfaitement cette folle course et que nous nous prenons même à parfois nous trémousser en cadence sur les pas de nos deux héros.
Un très bon moment donc, plébiscité également par nos mini-reporters. Nous sommes juste un peu surpris d’entendre que certains que nos voisins de salle aient trouvé le son un peu fort alors que nous le trouvions juste ce qu’il faut pour être immersif sans agresser les jeunes oreilles.
Beaucoup de monde dans les Champs Libres pour ce Premier Dimanche de Décembre. Et un joli succès auprès des enfants.
Il y aura bien d’autres propositions durant cet après-midi, auxquelles malheureusement aucun d’entre nous n’a pu assister pour pouvoir vous les raconter : Le ciné-concert Bonjour la neige ! de Mami Chan ; la sieste musicale Toutouig La La pour les tout tout petits ; Boogers, l’ovni musical ; le concert de Wild Billy Boy Mosaï…
Seul notre reporter photo, Franck Belloeil, a pu vous rapporté quelques souvenirs. A découvrir dans le diaporama ci-dessous.
Le diaporama-photos de l’après-midi (photos réalisées par Franck Belloeil et Mr B)
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