Vendredi soir, il y avait Piano Chat à la Bascule. C’est un moment que je ne voulais pas rater, étant moi même de Touraine, je suis assez fière de voir régulièrement défiler des artistes de chez moi aux Bars en Trans. Et oui, Tours rime avec Rubin Steiner, Boogers, Mesparrow…. Et maintenant le rock intimiste de Piano Chat, un homme orchestre aux allures de poète maudit. Petite rencontre à la Bascule, avec un Marceau Boré un peu fatigué et sous perfusion de Coca-Cola quelques heures avant le grand show.
Peux-tu te présenter en deux mots?
Un One-Man-Band.
C’est pas ta première fois à Rennes, on t’a déjà vu à l’Antipode où tu as joué « par terre », avec le public. Pourquoi?
J’aime ce contact avec le public, j’en ai besoin. Je dois les sentir avec moi quand je joue. C’est aussi pour ça que je suis plus Bars en Trans que Trans, le fait de jouer ici avec cette proximité du public.
Mais du coup, pour ta dernière date le 16 décembre à Tours, tu vas être obligé de jouer sur une vraie scène. Pas trop peur?
Non en fait je reviens d’une tournée en Europe de l’Est avec Yann Tiersen où on a joué sur des grandes scènes. Du coup je me suis rendu compte que je pouvais retrouver ce même rapport là avec le public, très proche, mais différemment.
Aux Bars en Trans, on a déjà vu passer Mesparrow, Rubin steiner, Boogers… Comment s’est organisé ton passage aux Bars en Trans ? Ce sont eux qui sont venus te chercher, ou il y a une sorte d’accord avec la mafia tourangelle ?
Non, j’ai tourné sur beaucoup de dates et beaucoup de festivals cet été et c’est comme ça que tu te fais connaître des programmateurs. Ils se passent le mot et commencent à s’intéresser à toi. Voilà comment je suis venu ici.
J’ai lu quelque part que tu étais encore inconnu il y a un an. Tu faisais quoi à l’époque ? Tout est allé très vite, comment ça s’est passé pour toi ?
Bon je suis encore inconnu… Je suis graphiste de formation et j’ai décidé de lâcher complètement le 9 décembre dernier, donc il y a bientôt un an. C’est allé très vite, aussi, grâce à mes tourneurs, « Les Tontons Tourneurs », les même que Gablé. J’ai dû faire entre 80 et 100 dates depuis un an. La musique, c’est vraiment ma passion, et maintenant c’est ma profession. J’ai vraiment de la chance, je voulais faire de la musique et voyager, c’est exactement ce que je fais. Je suis parti en tournée au Canada, et en Europe de l’Est aussi. Je vais en Inde au mois de Janvier.
Et le fait qu’il y ai déjà une belle scène à Tours a peut-être aidé ?
Oui il y a un système de « grands frères ». Boogers était le batteur de Rubin Steiner avant de se lancer en solo, et moi même je jouais avec Boogers avant de devenir Piano Chat. Et puis, on joue souvent ensemble, on répète dans le même studio. On se connaît tous et il y a des bons lieux pour jouer, comme les Joulins ou le Temps Machine même si on est souvent tous sur les routes
Quels sont tes projets ?
PLEIN de projets. Je vais jouer en Inde l’an prochain, peut être aussi en Afrique et aux États-Unis. Je suis aussi sur la création d’un label tourangeau, le Cocktail Pueblo avec des potes. Mais pour le moment, j’ai un agenda très chargé jusqu’au 16 décembre et j’ai pas trop la tête à ça. Je vais déjà faire ces dates, et passer deux semaines avec ma famille et mes amis pour me reposer un peu.
Dernière question : ça ne te rend pas un peu schizo de jouer tout seul tous tes instruments ?
Non au contraire. Le fait de jouer tout, tout seul me donne un équilibre. J’ai besoin de ça, d’être à fond, de crier.
Merci beaucoup à Piano Chat !