Peindre avec les mains des autres : le quotidien de Jacques Ayel

Article : Marine

Jacques Ayel 1-1On connaissait le piano à quatre mains, on a découvert la peinture à, au moins, dix mains. Lundi 17 janvier, le peintre Jacques Ayel était l’invité du festival Retour d’image et présentait son travail, au 4 bis.

Jacques Ayel est peintre. Un peintre peu ordinaire puisqu’il peint avec plusieurs mains. Elles s’appellent Ludmilla, Nath, Céline ou encore Béa. Oui, Jacques peint avec les mains des autres. Son handicap l’empêchant de peindre lui-même. « Là, monte un peu… Un peu plus à droite… Encore un peu… Monte encore… Oui, là… Pose… », explique le peintre à ses assistantes qui viennent lui prêter main forte plusieurs heures par jour, dans son atelier.

Il y a deux ans, son ami Jean-François Grélé décide de produire un documentaire sur sa façon de travailler. Le 4 bis a projeté le film Essentiel, lundi 17 janvier. Cette production d’à peine 30 minutes montre l’état d’esprit dans lequel les toiles sont conçues. Angoisse de ne pas coller à la création que Jacques imaginait, battements intenses du cœur… toutes suivent minutieusement les consignes du peintre. Et pour chacune d’entre elles, l’expérience est unique et merveilleuse.

Jacques Ayel 2Même s’il est assisté par plusieurs personnes, Jacques Ayel reste le maître de sa toile. Il dirige les mouvements, imagine les couleurs et pense le tableau dans sa tête. Au final, « 99% du temps, j’obtiens le résultat escompté », déclare-t-il. Il poursuit : « Je n’ai pas toujours été en fauteuil. Je connais donc les techniques et les couleurs ». En effet, il entre aux Beaux-Arts du Mans en 1978 et plus de 30 ans plus tard, il continue d’exercer sa passion.

Jeu des mouvements, des couleurs et des matières, Jacques Ayel est un maître de l’abstrait.

Pour voir ses œuvres : www.ayel.org

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