Shtok sera en concert au Grand Soufflet ce vendredi 7 octobre sous le Grand Chapiteau du festival place du Parlement de Bretagne. Alter1fo a eu envie d’en savoir un peu plus sur ce trio au bagage musical éclectique (de Percubaba à la musique indienne, de la musique contemporaine au jazz en passant par le reggae, le jazz pour ne citer que quelques uns de leurs projets) et à la formation peu courante (saxophone baryton, accordéon, batterie) dont les premiers titres découverts sur myspace laissaient augurer le meilleur. Shtok est peut être à la recherche d’un son, comme nous l’explique Nico, mais ses compositions apparaissent déjà sacrément abouties… Lors de la dernière Starting Block à l’Antipode, Nicolas Méheust à l’origine de ce nouveau projet, a donc eu la gentillesse de répondre à nos questions. Retour sur cette interview.
Alter1fo : Si vous deviez présenter Shtok en quelques mots ou quelques lignes, que diriez-vous ?
Shtok : Shtok, c’est de la musique organique, ethnique, énergique, symphonique et électrique, éclectique, poétique et volcanique !!!
Au niveau du style, on qualifie ça d’ « Ethno rock prog musette » !
Vous mélangez essentiellement saxophone baryton, accordéon et batterie. Ce n’est pas très courant, pourtant même si elle mêle une multitude d’influences, votre musique sonne plutôt rock. Ce n’est pas si habituel pour une formule acoustique… Quelles sont vos envies quand vous composez ?
C’était une volonté de départ de proposer une formation avec des instruments acoustiques dans un répertoire plutôt électrique, et c’est pourquoi nous nous servons d’effets électroniques habituellement utilisés pour des guitares et basses électriques dans des groupes de rock.
Nous utilisons également un vocabulaire musical essentiellement lié au rock, post rock, rock prog, etc … que des trucs en rock … mais pas seulement ! En ce qui me concerne (Nico-accordéon), l’accordéon n’est pas mon instrument de prédilection. A la base je joue de l’orgue Hammond dans des groupes assez électriques. C’est donc une « translation instrumentale » qui m’a paru intéressante.
Shtok existe a priori seulement depuis fin 2009. Pourtant, vous avez tous les trois un nombre impressionnant d’expériences musicales derrière vous. Comment avez vous eu l’envie de monter ce nouveau trio ?
C’était une idée à moi. C’est la première fois que je suis à l’initiative de la création d’un projet. Étant tombé amoureux de l’accordéon et vu mon passé musical en temps qu’organiste rock, je souhaitais proposer un répertoire « accordéonistique » qui sorte un peu des sentiers battus… On n’invente rien, mais c’était juste l’envie d’envoyer quelque chose de massif (mais pas que …) avec des instruments normalement dédiés à une musique acoustique.
En observant vos parcours musicaux respectifs, on se dit que vous avez vraiment appréhendé une multitude de genres musicaux, notamment du jazz ou d’autres musiques improvisées. Quelle place joue l’improvisation dans Shtok ?
Shtok est encore jeune, et nous apprenons à nous connaître… On cherche un son. On cherche à créer quelque chose d’organique. Les morceaux évoluent et chacun trouve sa place petit à petit. L’improvisation naît de cette cohésion. Notre volonté est de s’approprier les morceaux et de s’en détacher ensuite. Mais on n’en est pas encore là !
En tout cas, nous laissons la place à l’improvisation, ou tout simplement, nous laissons la place à l’expression de chacun.
Shtok, c’est aussi une rencontre, on a tous un parcours assez différent mais avec des affinités et des envies communes.
Stéphane Hardy qui joue du saxophone baryton, est à la base joueur de bombarde dans un répertoire très éclectique allant de l’impro jazz à la musique traditionnelle. Nicolas Favrel qui est à la batterie, a lui aussi un chemin assez particulier, puisqu’il a commencé au tambour, est passé ensuite aux percussions d’orchestre, touchant ainsi la musique classique, puis contemporaine. Il s’est approché peu à peu de la batterie en passant du rock au reggae aux musiques du monde et enfin au jazz qu’il affectionne particulièrement. C’est donc aussi toutes ces influences et tout ces parcours que l’on retrouve dans Shtok .
Comment composez-vous ? A trois ? Chacun amène ses parties ?
Etant à l’initiative du projet, j’ai amené les compositions, tout en ayant conscience de la musicalité de mes compères… Il y a donc une première étape où je propose mes morceaux, et ensuite il y a un travail de groupe dans lequel chacun met sa couleur et ses envies. (…)
Quelles sont les influences que vous revendiquez ?
Les influences sont très variées. Tout en recherchant un son, on reste ouvert, on ne s’interdit rien.
Pour citer des noms, car il y a des couleurs qui ressortent malgré tout, on peut parler de King Crimson, Kimmo Pohjonen (excellent accordéoniste « electrique » ), Medeski Martin and Wood, Secret Chiefs 3, Duke Ellington, Radiohead …….. et ça pourrait continuer longtemps !
Sur la scène rennaise, comment vous situez-vous ? Êtes-vous en contact avec d’autres artistes rennais ? Desquels vous sentez vous proches ?
Faisant partie de plusieurs formations rennaises (ChienVert, Etienne Grandjean Gruppetto, StrupX, Mandibul’Orchestra, Dam’Fonk …) on ne peut que constater que les différents « réseaux » musicaux se côtoient constamment, et c’est une force à Rennes de pouvoir se rencontrer et échanger les uns les autres !
(…)
Merci !!
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Shtok sera en concert au Grand Soufflet ce vendredi 7 octobre à 18h sous le Grand Chapiteau du festival place du Parlement de Bretagne – Rennes.
Myspace de Shtok : http://www.myspace.com/shtokshtok
Plus d’informations sur le site du Grand Soufflet : http://www.legrandsoufflet.fr/Accueil.html