L’Agence d’Urbanisme de Rennes Métropole vient de publier un dossier approfondi sur le tourisme dans la région, mettant en lumière un aspect essentiel : la croissance de la location de meublés touristiques.
à Rennes Métropole
Ces dernières années, selon la dernière publication de l’Agence d’Urbanisme et de Développement Intercommunal de l’Agglomération Rennaise AUDIAR, les meublés de tourisme proposés à la location via des plateformes en ligne telles qu’Airbnb, Abritel ont connu une sérieuse augmentation à Rennes Métropole. En effet, la contribution versée par ces plateformes est passée de 135 000 € en 2018 pour s’établir 4 ans plus tard à près de 520 000 € en 2022 (soit une hausse de + 270 %).
En 2022, il y avait 1 390 annonces de location disponibles chaque mois en moyenne à Rennes métropole, soit une augmentation de 8 % par rapport à 2019.
Le prix moyen par jour par hébergement a augmenté de 26 % entre 2019 et 2022 pour s’établir à 90 € en moyenne sur l’année. Cette augmentation des prix a permis d’observer une croissance de 21 % du chiffre d’affaires moyen quotidien par hébergement, soit une augmentation de 58 € par rapport à 2019. La durée moyenne du séjour a par contre diminué pour la plupart des mois de l’année pour se situer à 3 jours en 2022.
à Rennes
82 % de la taxe de séjour liée aux plateformes est concentrée à Rennes.
62 % des logements proposés sont des studios ou des T1 (type de logements qui manquent aux étudiant·e·s à chaque rentrée universitaire se tournant parfois vers le camping, en attendant de trouver un toit, NDLR), et 59 % des hébergements sont loués moins de 90 jours par an (23 % sont loués plus de 180 jours par an). Précisément, Airbnb a reversé à la ville de Rennes 380 000 € de taxes de séjour en 2022 (7,4 millions d’euros pour la Bretagne, dont Saint-Malo avec 481 000 €).
Selon l'entreprise spécialisée dans l'analyse des données et des tendances du marché de la location de logements de courte durée AirDNA, ce type de location à Rennes rapporterait autour de 1.100 € par mois à celles et ceux qui la possèdent. « Je préfère mettre mes appartements en AirBnb, c’est beaucoup plus rentable et c’est beaucoup moins de problèmes ! », assurait Nicolas au site d'infos 20Minutes.
Répondant aux questions du quotidien Ouest-France, la maire et président de la Métropole, Nathalie Appéré, indiquait réfléchir à des propositions « pour permettre un meilleur encadrement des loyers, pour permettre davantage l’encadrement des meublés touristiques ou des dispositifs type Airbnb. » Actuellement, une nouvelle réglementation locale serait en cours d'examen : Saint-Malo, par exemple, a mis en place un quota par quartier pour réduire les locations courtes durées.
Source : Dossier AUDIAR : TOURISME : RETOUR À LA NORMALE PROGRESSIF DE L’ACTIVITÉ TOURISTIQUE EN 2022