John Gabriel Borkman est une pièce de théâtre qui a été écrite en 1896 par le dramaturge norvégien Henrik Ibsen.

L’intrigue… l’histoire d’un ancien banquier… d’argent, de fortune…d’un couple qui se déchire… et de deux parents qui tentent de garder leur fils pour leur propre intérêt.

Cette pièce, mise en scène par l’allemand Thomas Ostermeier, a été créée par la troupe de la Schaubühne de Berlin lors de leur résidence au Théâtre National de Bretagne !

Du mercredi 10 au samedi 13 décembre 2008 à 20h au TNB

La chronique de Sibylle à propos de cette pièce :

Mise en scène impressionnante de Thomas Ostermeier, d’après le texte du dramaturge Norvegien Henrik Isben. Texte amer, acide, qui malgré ses deux siècles, n’a rien perdu de sa modernité. Un banquier, qui après avoir passé cinq ans en prison pour détournement de fonds, s’enferme pendant huit autres années dans une des pièces d’une maison qui ne lui appartient plus, faisant les cents pas, attendant persuadé qu’on viendra le chercher et qu’il poura reconquérir sa place dans la société. Dans la pièce du dessous, sa femme, soeur jumelle du veritable amour de Borkman, nourrit son amertume et sa colère sur son nom bafoué et sa ruine. Arrive au milieu de la nuit Ella, la soeur, qui vient réclamer le fils de John et Gunhild en vue de l’adopter. S’en suit alors un combat acharné pour le fils, ou Borkman va pour la première fois sortir de sa chambre…

Passés les premiers instants d’adaptation, où le regard se promène entre la scène et les sous-titres, la pièce s’installe, les principaux thèmes se détachent. Lutte de pouvoir, argent, famille… au fur et à mesure du temps, c’est l’amertume, retour froid sur une vie manquée, qui prend son ampleur, et la désillusion. John Gabriel Borkman est en fait le troisième volet d’une série de quatre pièces. « Solness le constructeur », « Le Petit Eyolf », et « Quand nous nous réveillerons d’entre les morts ». Ultime quator de Henrik Isben, c’est une vision étonnante de l’homme d’affaire, puisqu’il est décrit comme un artiste, un visionnaire, créant de rien. Mise en scène d’une oeuvre ratée alors, sans pitié, le spectateur se retrouvant témoin du « réveil » du banquier, et de sa tentative maladroite et inutile pour réparer ses torts.

John Gabriel Borkman, jusqu’au 13 décembre au TNB.
Durée: 2 heures

Plus d’informations sur l’auteur
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henrik_Ibsen

Interview de Thomas Ostermeier sur le théâtre Allemand
http://www.lagazettedeberlin.de/interview_ostermeier_20.0.html