Retour en images sur l’Apéro CodeLab #14, qui s’est tenu ce vendredi 3 février au Jardin Moderne dans le cadre de Jardin Numérique, moment d’échanges privilégiés entre les visiteurs et les participants venus présenter leur créations, et surtout leur work-in-progress. Car ici, on n’en finit pas de bidouiller, et les nouvelles idées surgissent avant que les soudures n’aient eu le temps de refroidir. Et si rien n’a clignoté comme prévu, ce n’est pas une mauvaise nouvelle. Et si on doit tout recommencer, ce n’est pas grave, au contraire. Un état d’esprit largement rafraichissant pour un vendredi soir, et pas que.
Le nouveau hall du Jardin Moderne est rempli de tables où les projets sont présentés aux visiteurs. Ici un minitel rose (soft en apparence), là une machine à tirettes (rose elle aussi) comme on en voyait dans les fêtes foraines. On se doute que ces objets d’un autre temps n’ont pas juste changé de couleur, mais aussi de fonction. Au milieu de la pièce trone le Clin d’Oreille de TetaLab, qui capture les paroles et les bruissements des visiteurs, pour un retour à l’envoyeur sonore différent et sans mémoire. Ces oreilles ne se rappelleront de rien. Au cours de la soirée, les deux animateurs Thomas François (3 Hit Combo) et Gael Cordon (Jardin Moderne) prendront le micro pour donner la parole aux créateurs présents. C’est le cas d’Hugo Biwan, qui nous présente son gant Sonar ultrason pour aveugles. Fabriqué à partir d’une atèle, équipé de capteurs et de pièces de Playstation, le tout associé à une carte Arduino, ce gant permet de détecter les obstacles en envoyant des vibrations dans la main. Pendant ce temps à ces pieds, un robot Sapien danse avec un groove de hanches qui laisse à penser que lui aussi a sans doute dû subir quelques habiles transformations électroniques.
La salle de concert est dédiée ce soir à une conférence sur les projets de Fab Labs à Rennes et en Bretagne. On aperçoit Mitch Altman, dans la salle et sur les photos projetées en même temps.
Les autres petites salles du Jardin sont aussi dédiées à l’apéro CodeLab. On découvre ainsi une joyeuse équipe de bidouilleurs de sons, entourés de tous leurs synthétiseurs modulaires, malettes pleines de potards et autres sortes de Moog géants, où l’enchevêtrement de cables n’a l’air d’affoler que nous. Patiemment ils vont nous expliquer comment tout cela fonctionne. On a retenu que tous ces modules assemblés étaient indépendants, ce qui ouvrait la porte (et même les fenêtres) à une infinité de sons possibles. C’est bien dans le Sound Design qu’on a plongé sans le savoir. Un monde où le clavier d’un synthé n’est pas si essentiel, et où l’on peut agir sur le son avec une manette Nunchuk Nintendo, en visualisant le tout sur un oscilloscope.
Sur le tout nouveau comptoir du bar, il y avait une authentique Vectrex Mine Storm en état de marche, console de jeux vidéo des années 80, disparue de nos écrans radars depuis bientôt trente ans, qui permettait à qui voulait bien s’en donner la peine de détruire sans ménagement quantité d’astéroïdes. Pendant un instant suspendu appelé flashback, il n’y a plus eu qu’elle dans la pièce. C’est cela aussi l’effet Jardin Numérique.
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