Slipknot jouera en France au début de l’été, mais de l’autre côté de la France. Ils seront la tête d’affiche du premier soir d’un festival européen, le Sonisphere, qui fait enfin une escale chez nous. Le deuxième soir verra jouer en Moselle : Slayer, Megadeth, Anthrax et Metallica. Iron Maiden aussi sera en Gaule à cette période : à Bercy.

Que reste-t-il pour Clisson ?

 

Vendredi : to Pop or not to Pop.

 

On peut lontemps ergoter pour savoir quand le hard et le punk ont été inventés, il reste indéniable qu’à la fin des années 60 et au début des années 70, un groupe en a considérablement marqué le cours : the Stooges. Importantissime pour l’histoire, ce groupe et son chanteur sont encore fabuleux en concert 40 ans après. St Pierre ayant signé les mots d’excuse de Ron Asheton et Dave Alexander, c’est Mike Watt, membre des Minutemen, qui tient la basse depuis 2003, et James Williamson qui reprend la guitare. C’est lui qui est responsable des cordes sur Raw Power.
Le 17 juin, la Mainstage 1 accueillera également Rob Zombie. Si son nom ne suffit pas à vous le situer, sachez que le monsieur ne se contente pas d’une carrière de musicien mais est également un réalisateur de films … d’horreur. Nous avons eu Marylin Manson il y a deux ans, puis Alice Cooper l’an passé; en 2011, c’est le tour de Rob.
Ian Astbury, lui, n’accompagnera pas les Doors, ni Boris mais son groupe de toujours : The Cult qui, dans les années 80, fit la transition du gothic au hard.
Autre groupe anglais, Architects vient de sortir un excellent disque de Metalcore et sera dans l’après-midi sur la scène principale.

Sur la Mainstage 2, on apprend que Morbid Angel sera la tête d’affiche. Le groupe de David Vincent, qui les a vus, reste une des meilleures formations de Death Metal (la meilleure ?). On pourra redonner une chance à Meshuggah qui nous avait un poil ennuyé lors de sa venue précédente. Trop complexe pour nos oreilles ? Ou trop statique ?
Le prix de l’ovni du jour revient aux Japonais de Maximum the Hormone, à moins que ce ne soit le prix du grand n’importe quoi.
Peut-être pas très loin dans l’esprit, les plus tout jeunes punk-rockeurs de The Dwarves, virés autrefois de Sub Pop pour humour pas assez frais.

La répartition entre les 4 scènes commence à être rodée. Sous les tentes sont ainsi représentés les genres supposés moins grand public, pour la Rock Hard, on est du côté de l’extrême. Entre deux groupes de black, les Québécois de Gorguts s’invitent.
Mais celles sous laquelle on passerait bien tout notre temps, c’est la Terrorizer. Dès le vendredi, on y est aux anges : Monster Magnet, Clutch et Corrosion of Conformity y rejoignent une tripotée de groupes qui nous auraient déjà suffi. Les premiers font parti des précurseurs du Stoner, les deuxièmes nous ont mis une baffe en 2009, les troisièmes étaient là avant tout le monde, ou presque, pour mélanger punk et métal et accoucher de musique lourde.

 

Samedi : Über alles.

 

L’axe franco-allemand sera sur la scène principale avec Bernie qui nous aime encore. Un quatuor à cordes finlandais assurera l’ambiance qui aura sans doute pris quelques degrés avec Crucified Barbara.

Le problème de ce deuxième jour sera de faire la navette entre la Mainstage 2 et ses panzers divisions (Kreator, Sodom, Destruction, Mekong Delta), et la Terrorizer Tent (toujours) où les Américains vont faire un carnage : aux Bad Brains, Converge et autres Shai Hulud viennent s’ajouter Terror, DRI, Times of Grace et US Bombs. On entend bien que les fans de hardcore trouvent que ce n’est pas assez sur le week-end. C’est tout de même un plateau monstrueux. La M2 n’aura pas trop de The Haunted et Coroner pour rivaliser.

 

Dimanche : Vivant !

 

Les frères Cavalera (encore!) seront le dernier jour sur la même scène qu’Ozzy et Rob (l’autre), de même que le groupe de Billy Sheehan : Mr Big, le seul groupe de hard dont on connaissait mieux le bassiste que le guitariste dans les années 80. A noter que pour les lève-tôt, c’est SUP qui ouvrira sans doute la marche. Le groupe des frères Loez (une thématique ?) mérite d’être découvert. Ceux qui les connaissent y seront certainement.

Une autre partie de la famille qui n’est pas satisfaite, c’est la turbulente branche du Black Metal. Ce n’est peut-être pas Cradle of Filth qui va les contenter, même en ajoutant Tsjuder et Morgoth.
Pour notre part, on ne s’inquiète pas de la pluie ou des rayons du soleil car toute la journée risque de se passer sous la Terrorizer Tent, ou presque, puisque la Mainstage 2 a quand même une sacré gueule. Stoner-sludge-doom contre prog-sympho-folk, ce sera peut-être plus serré qu’on ne pense.
Sous la TT jouera le groupe dont le Hellfest porte la responsabilité de la quasi-reformation. Il ne manque que Josh Homme dans Kyuss qui tourne donc sous le patronyme de Kyuss Lives! C’est en 2010 sous cette même tente que les 3 autres gus ont rejoué ensemble, le festival ayant programmé le même jour au même endroit les formations de tous ces messieurs.
En face c’est Opeth qui est désigné tête d’affiche, ce n’est pas rien mais c’est leur troisième participation. Orphaned Land, Atheist et Anathema valent le détour mais ces derniers seront déjà sur Rennes le 27 février.
Quand on voit qu’à Hawkwind, Electric Wizard et Kylesa, s’ajoutent Goatsnake, Buzz-Oven et Knut, le match est quand même un peu plié. Dans un autre registre, plus heavy classique mais avec un passé dans le lent, Grand Magus ajoute son poids dans la balance.

 

Il n’y a plus qu’à patienter et faire connaissance avec les groupes les moins connus, à espérer que le nombre d’annulations sera faible (déjà 2 depuis le début) et faire des paris sur les Surprised Acts (2 itou) qu’il reste à découvrir.