Trois représentations du spectacle d’Olivier Letellier au théâtre de la Paillette, d’après le roman de Laurent Gaudé.

Sur scène, deux comédiens, le narrateur-acteur et une musicienne-violoncelliste. Comme seul décor, sept colonnes de chemises accrochées les unes aux autres, tels des troncs d’arbres blancs dont on ne verrait pas la cime… Mais pourquoi ce chiffre sept ?

C’est l’histoire d’un roi, Tsongor, qui ne peut choisir auquel des deux prétendants, il accordera la main de sa fille, Samilia. Quelques soient son choix, il craint l’effondrement de son royaume… Mais ne pouvant résoudre ce dilemme qui le ronge, il décide de mettre fin à ses jours, espérant ainsi évincer tous les éventuels conflits.

Avant sa mort, il charge son plus jeune fils d’une mission : lui construire sept tombeaux par delà de son royaume, et l’enterrer dans l’un d’eux. Le fils répond à cette requête et commence à sillonner le royaume du roi Tsongor… ce périple lui permet de mieux connaître son père et d’aller à la découverte de lui-même, de cet héritage familial qui l’habite.

En attendant, dans la forteresse du défunt roi Tsongor, des événements inopinés ont lieu ; les fils jumeaux de Tsongor se livrent bataille pour récupérer les clés du château. Samilia est déchirée entre les deux hommes… Les armées s’affrontent, la bataille fait rage, des morts par centaine… Et le roi Tsongor, du fond de la terre, suit avec désespoir ces événements tragiques…

Olivier Letellier est à la fois narrateur de l’histoire, et acteur, interprétant à tour de rôle l’un des personnages. Le spectateur malgré ce jeu particulier ne sera jamais perdu. La musicienne, Julie Läderach, illustre au son du violoncelle, l’intensité des scènes narrées.
Belle mise en scène et belle interprétation de cette pièce qui entraînera avec violence le public dans l’histoire. Parfois, des passages sont un peu soporifiques, manquant un peu de rythme (d’autant que les sièges du beau théâtre de la Paillette sont très confortables).

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