« C’est pas Versailles, ici ! » Pour sûr ! Nous sommes à Rennes et pourtant les écrans numériques qu’on nous impose pullulent dans toute la ville…
L’entité « Destination Rennes », qui a vocation à développer l’image et l’offre de la métropole, adore les leds. Ben oui, tu penses ! Ca rayonne, ça « attractive » et cela fait très « smart-city-cool-connectée ». Comme marqueur du tourime urbain branché, c’est le must ! Ainsi, sur le couvent des Jacobins, la société publique locale (SPL) a réussi l’exploit d’installer un véritable « phallus graphique animé » de 60 m2 contenant plus de 39 000 leds multicolores. Dédié principalement aux évènements privés, cet écran numérique géant est pourtant loin de faire l’unanimité : pollution visuelle oblige !
Malgré le succès, somme toute modeste, d’une pétition demandant son extinction définitive (relayée quand même à l’époque par l’actuel vice-président de la métropole aux Mobilités et aux Transports) et bien que la ville soit archi-saturée d’écrans numériques publicitaires énergivores, la SPL récidive et va installer prochainement un nouvel écran géant de 14 m2 au total (double face de 3.50 m sur 2) à l’entrée de la gare, parvis nord. Un marché public a été publié cette semaine pour son aménagement et installation (lien : https://marches.megalis.bretagne.bzh/app.php/consultation/151294?orgAcronyme=a4h)
Lutter contre la pollution numérique c’est d’abord utiliser moins d’objets informatiques, donc moins d’écrans numériques. On est loin d’une destination « éco-responsable » avec ce genre d’initiatives. Paradoxalement, « Destination Rennes » incite fortement ses fournisseurs, sous-traitants et clients à adopter une démarche responsable dans leurs activités. « Faîtes ce que je dis… »
Pour le moment, la métropole qui s’est engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique et la transition vers un territoire post carbone (Plan Climat Air Énergie Territorial adopté en avril 2019, NDLR) ne semble n’avoir rien à en dire. En même temps, elle a de nouveau accepté une rallonge de 200 000 euros de subventions au dernier conseil métropolitain pour que la SPL puisse s’acheter de nouveaux jouets informatiques et audiovisuels.
Décidément quand on aime, on ne compte pas !
Nota Bene : Suite à la publication de notre article, le TELEGRAMME revient de manière plus complète sur le sujet.
Il faut vivre avec son temps, je pense qu’il a d’autres solutions numériques et moin énergivores. Cela implique une autre manière de trouver de l’énergie propre pour alimenter tous ces écrans. Cela pousse aussi les architectes et dessinateurs de penser, et inventer de nouvel formes et produits. Donc je comprends votre point de vue, mais il y a aussi du bon dans le progrès.
C’est aussi avec les erreurs, qu’on améliore et change les choses. Bonne journée